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Maternité, longue maladie ou tout simplement congé sabbatique, le retour après
Publié dans La Vie éco le 30 - 11 - 2007

une longue pause est parfois plus difficile que si l'on intègre une nouvelle
société.
Trois facteurs facilitent la réintégration en milieu de travail après une pause
: un retour progressif, la qualité de l'accueil des collègues et des supérieurs
et l'amélioration des conditions de travail.
Mère de qua-tre enfants, Maria, 45 ans, assistante de direction dans une compagnie d'assurances, a toujours trouvé difficiles les fins de congé de maternité. «A chaque retour, dit-elle, je retrouve la même charge de travail. C'est difficile de retrouver le rythme. Une pile de dossiers à gérer, des tas de factures à payer… En plus, on te force à redoubler d'effort comme si c'était un péché de tomber enceinte».
Cas différent pour Karim Boukhachi, cadre RH dans une banque, qui a écopé d'un repos forcé de six mois suite à une opération chirurgicale. «Le plus dur pour moi a été de retrouver mon punch. Aussi dur que pour un sportif resté un certain temps inactif et qui reprend un entraà®nement intensif. Plus la période d'arrêt est longue, plus il est difficile de revenir au travail. De plus, on doit s'adapter aux changements survenus pendant son absence. Par exemple, notre société a mis en place un nouveau système d'information RH. Il m'a fallu l'assistance d'un collègue tout un mois pour comprendre le fonctionnement de l'outil».
Stress, chamboulement des habitudes, difficultés à reprendre le rythme de travail et à se réapproprier sa placeÂ... Ceux qui se sont absentés pour maladie, maternité ou autre motif sont parfois aussi perturbés que s'ils intégraient un nouvel emploi.
Les difficultés à retrouver un emploi ne sont pas rares après une pause prolongée
Comment renouer avec la vie professionnelle après une longue absence ? Autant d'interrogations pour tous ceux qui veulent relancer leur carrière, surtout ceux qui ont fait une longue traversée du désert. «Une période d'inactivité est mal perçue par les recruteurs parce que le candidat perd généralement les repères qu'il avait dans son environnement de travail», souligne Mohammed Benouarrek, DRH dans une multinationale. L'appartenance à un groupe permet d'être inséré dans un tissu relationnel dans lequel chacun est important aux yeux des autres. Quand on quitte cet environnement, on ressent une brutale perte de repères au moment de sa réintégration.
Il faut dire aussi qu'une longue absence n'est pas toujours synonyme de maladie ou de maternité. Elle peut être motivée par le besoin de poursuivre des études, un projet personnel ou la décision de réaliser un vieux rêve. C'est le cas de Farid, 32 ans, cadre commercial dans une société de nouvelles technologies. «J'avais fait un rêve de gosse, celui de faire le tour du monde avant mes trente ans. J'ai pris une année sabbatique pour le faire». Depuis six mois, son périple l'a conduit loin de son travail, mais aussi de sa famille, de ses amis. «La décision de quitter une vie confortable, sa petite routine, et de faire une longue trêve professionnelle n'est pas une chose évidente. Sans parler du risque financier et de l'appréhension que l'on éprouve à partir à l'aventure». Pari risqué donc? Pas vraiment puisque Farid s'était assuré un filet de sécurité : la garantie de retrouver son poste auprès de son employeur à son retour.
Rien n'empêche de faire un écrit avant de partir
Car les cas de placardisation et les difficultés à retrouver un emploi ne sont en effet pas rares après un congé de longue durée. «Il n'y a rien de plus rédhibitoire pour un recruteur qu'un CV désarticulé. Comment expliquer à un éventuel recruteur un trou de plusieurs mois sur son CV ? Comment faire la différence entre une personne au chômage et une personne qui a volontairement choisi de prendre une année sabbatique pour mener d'autres activités? A moins d'être malade, il faut montrer de la cohérence dans la construction de sa carrière. Plus on revient de son congé avec une valeur ajoutée personnelle forte, plus la réintégration sera bénéfique», ajoute M. Benouarrek.
En plus, quand on fait le choix de revenir à son entreprise, le poste pour lequel on a été remplacé peut par exemple avoir disparu. Tout comme la place que l'on a libérée pour un temps peut avoir été prise par un nouveau collègue particulièrement ambitieux. Car pendant l'absence, le remplaçant a peut-être assumé avec brio les tâches qui autrefois incombaient à la personne partie.
Dans tous les cas, un retour doit se préparer avant même de partir. Concernant le congé de maladie ou de maternité, la loi est assez claire sur le sujet. Les entreprises sont tenues de ménager les «convalescents» afin qu'ils retrouvent leur rythme. Généralement, trois facteurs facilitent la réintégration en milieu de travail après une maladie : un retour progressif, la qualité de l'accueil des collègues et des supérieurs et, surtout, l'amélioration des conditions de travail. «Ceux qui voient des changements positifs apportés à leur milieu de travail vivent plus facilement leur réinsertion», note M. Benouarrek.
Pour d'autres cas, rien n'empêche de faire un écrit avant de partir en congé prolongé. Pour Ahmed Laksiwar, conseiller en législation du travail, il faut tout notifier par écrit : date de reprise, poste et ses attributions, salaire et autres avantages… car il peut y avoir des surprises au retour et ce malgré la bonne foi de l'employeur. Il se peut par exemple qu'au cours de l'absence du salarié, l'entreprise procède à une réorganisation. De même, un nouveau DG peut être arrivé, qui contestera le fait que le salarié bénéficie de nouveau de conditions semblables à celles qu'il avait laissées.
D'autre part, selon les experts en management, une rencontre avec le supérieur immédiat quelques jours ou quelques semaines avant le retour est indispensable pour s'informer des changements survenus dans l'organisation, préciser ses attentes et sonder celles du patron.
Au final, le plus important est de rester connecté au monde du travail. L'entreprise a peut-être une nouvelle organisation, les partenaires externes ont peut-être déménagé… Les petits échanges qui préservent le réseau professionnel peuvent faire la différence au moment du retour. Déjeuner de temps en temps avec ses collègues, envoyer ses vÅ"ux, raconter ce qu'on fait, se maintenir informé de ce qui se passe dans l'entreprise ou dans le secteur, bref tout ce qui maintient le lien et l'employabilité doit être entretenu, surtout si l'on s'apprête à postuler pour un nouveau travail.


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