Avec l'aide de la Corée, Trump veut ressusciter l'industrie navale américaine    L'anniversaire de S.A.R. la Princesse Lalla Meryem, l'occasion de saluer son action en faveur de la femme et de l'enfant    Cours des devises du mardi 26 août    Cheptel national : plus de 32,8 millions de têtes recensées    Les Etats-Unis suspendent le vaccin anti-chikungunya du laboratoire Valneva    Un transfert à 6 M€ pour Louza en Russie ?    Hamza Igamane, entre bras de fer et priorité lilloise    CHAN : Les Lions de l'Atlas à Kampala pour affronter les Lions de la Teranga    TotalEnergies transfère une partie de son service client au Maroc    Code de la famille : le Maroc expose son expérience à la réunion de l'ESCWA à Beyrouth    Clôture du festival Noujoum Gnaoua à Casablanca    Ali Hassan, la voix vibrante de "Cinéma Al Khamiss" n'est plus    ADII 2024 : plus de recettes, plus de fluidité, plus de technologie    Blanchiment et cocaïne : de nouveaux promoteurs immobiliers suspectés    Beyrouth : l'expérience marocaine du Code de la Famille consacrée modèle pionnier par l'ONU    League Championship : Imrân Louza suivi par le Lokomotiv Moscou    Intelligence artificielle: La Chine veut porter la puissance de calcul intelligente à plus de 40%    Le temps qu'il fera ce mardi 26 août 2025    États-Unis : suspension du vaccin anti-chikungunya après de nouveaux effets indésirables    Communauté marocaine en France : Une progression de 34,5 % en 17 ans    Khénifra célèbre la diversité amazighe lors du Festival international "Ajdir Izourane"    Princess Lalla Meryem mobilizes National Child Psychotrauma Unit for El Jadida rape victim    Russie : Le ministère de la Santé met en lumière le parcours d'une médecin marocaine à Novokouznetsk    Archéologie : Comment les découvertes au Maroc réécrivent la préhistoire    Sahara : l'ONU décrit un conflit qui dure depuis cinquante ans et relève l'appui international grandissant au plan d'autonomie proposé par le Maroc    En tant que premier pays au monde à avoir reconnu l'indépendance des Etats-Unis... Washington salue le rôle pionnier du Maroc et souligne une amitié historique exceptionnelle    Qualifications africaines du Mondial-2026 : la vente des billets du match Maroc-Niger lancée le 26 août    CHAN-2024 : "Nous sommes déterminés à battre le Sénégal pour se hisser en finale" (Tarik Sektioui)    Tétouan. SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan reçoit des enfants maqdessis    Après Washington, Trump envisage de déployer des forces fédérales dans d'autres villes    Deux officiers des sapeurs-pompiers britanniques décorés pour leur mission de secours au Maroc après le séisme de 2023    Un homme troublé est arrêté à Casablanca après des menaces dans un lieu de culte    Le Maroc et le Sénégal ouvrent le programme international de la Rencontre des entrepreneurs de France, Nadia Fettah attendue    Viande de veau : Les vraies causes de la flambée des prix    Le Conseil de gouvernement tient sa première réunion après la période des vacances    «Le Monde» et le Maroc : déconstruire un regard biaisé sur une monarchie adulée    Décès d'Ali Hassan, icône de la télévision et du cinéma marocains    Scandale d'inceste à Ain El Aouda : Un père et sa fille auraient eu six enfants ensemble    Fournitures scolaires : Une polémique ravivée entre écoles et librairies    S.M. le Roi adresse un Message aux participants à la 82e session de l'Institut de Droit International    Afro Basket 2025 : l'Angola sacrée pour la 12e fois    Cobalt : Le Maroc en tête des consommateurs de la région MENA avec 91%    Peines alternatives : Immersion dans une justice à visage humain [INTEGRAL]    Akdital mise sur l'Oriental    Le dirham s'apprécie de 0,2% face à l'euro    L'auteur américain Jeff Koehler revisite le séjour de Henri Matisse au Maroc    Une exposition itinérante célèbre l'Histoire partagée entre Amsterdam et le Maroc    L'UNESCO annonce un record de 264 millions d'étudiants inscrits    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Auto-entrepreneur : des opportunités, mais beaucoup de contraintes à lever
Publié dans La Vie éco le 02 - 07 - 2019

De plus en plus de jeunes s'essayent au statut de l'auto-entrepreneur. La CGEM a l'ambition de les connecter aux écosystèmes pour qu'ils aient accès à des opportunités. Le plafond de chiffre d'affaires est une entrave.
«Travailler quand je veux et où je veux», Hatim, jeune entrepreneur de 25 ans, en a fait sa devise. Après trois années passées chez un géant de l'informatique, il s'est lancé dans la création de sites web. Pour cela, il a opté pour le statut de l'auto-entrepreneur. Ce statut «permet de stimuler l'entrepreneuriat et d'offrir un cadre légal d'exercer une activité professionnelle. Mais le grand plus est d'être dispensé de plusieurs charges comme la tenue de comptabilité, le registre de commerce...», explique-t-il.
Comme lui, de plus en plus de jeunes empruntent cette nouvelle voie. En quelques clics, la procédure de création du statut est bouclée, le dossier étant facile à constituer… «Par contre, le délai pour avoir un statut AE actif et recevoir la carte AE est sujet de polémique. Le délai standard varie de 1 semaine à 15 jours. Cependant, dans certains cas, le délai peut durer des mois», constate pour sa part Youssef Belkziz, auto-entrepreneur également, spécialisé dans le web marketing.
Quatre années après son lancement au Maroc, le nombre de personnes inscrites à ce statut ne cesse d'augmenter: 100 000, selon le dernier décompte du groupe Barid Al Maghrib, sur une population cible de 3 à 4 millions de personnes au départ. Sur les inscrits, 36% sont des femmes, 44% opèrent dans le commerce, 32% dans les services, 18% dans l'industrie et 6% dans l'artisanat. A noter que 50% d'entre eux exercent leurs activités à domicile. Quant au chiffre d'affaires réalisé, il s'élève à 416 MDH en 2018, ce qui a permis à l'Etat de percevoir jusqu'à 7,8 millions sous forme d'impôt sur le revenu.
Quelques nouveautés ont été apportées à ce statut en 2019, notamment le taux d'imposition appliqué au chiffre d'affaires annuel qui a été réduit de moitié pour les deux types d'activités : de 0,5% au lieu de 1% pour les activités commerciales, industrielles et artisanales et 1% au lieu de 2% pour les prestataires de services. De même que les majorations et les pénalités de retard ont connu une réduction significative. Ces mesures fiscales relatives aux sanctions s'appliquent seulement en cas de non-respect des délais de déclaration de chiffre d'affaires et paiement d'impôt sur le revenu.
L'absence d'un système de couverture sociale bride les initiatives
Ceci dit, la formule présente encore quelques failles. Dès que l'on évoque les contraintes auxquelles ils font face, les exemples ne manquent pas. «Certains points essentiels restent à fixer comme l'adhésion à la CNSS, le paiement en ligne des impôts, le plafond annuel de chiffre d'affaires pour les prestations de services...», précise Youssef Belkziz.
Par exemple, le plafond annuel de chiffre d'affaires fixé à 200 000 DH est l'une des contraintes qui a poussé Amine B., cadre bancaire mais aussi auto-entrepreneur, à résilier son statut. Spécialisé dans la promotion des voyages touristiques, il a fini par opter pour la SARL étant donné que ses revenus ne cessaient d'augmenter, dépassant le plafond de 200 000 DH.
L'absence de couverture maladie est un autre problème soulevé par les opérateurs. En principe, ce ne sera plus pour longtemps, les textes d'application seraient prêts . Ne reste plus que la signature finale du chef de gouvernement. Chaque catégorie (professions libérales, travailleurs indépendants, non-salariés, auto-entrepreneurs) pourrait ainsi connaître le taux de cotisation adapté à son activité. En attendant, quelques grandes entreprises n'ont pas hésité à encourager leurs salariés notamment les retraités, à opter pour le statut AE, étant entendu qu'ils sont déjà couverts.
Le manque d'une communication régulière autour du statut est également déplorée. «Les organismes chargés d'offrir ce genre de services ne le font pas encore», précise M. Belkziz.
A cet effet, la mise en place de programmes et d'initiatives de sensibilisation, d'assistance technique, de formation et d'appui serait la bienvenue. C'est ce à quoi veut remédier notamment la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à travers sa commission TPE-PME et auto-entrepreneur. «Le vrai problème est que ces entrepreneurs n'ont pas souvent accès à des opportunités d'affaires. Il faut pouvoir les connecter aux écosystèmes pour qu'ils puissent développer des affaires», précise Zakaria Fahim, président de ladite commission.
Selon lui, des mesures draconiennes doivent être appliquées pour combler toutes ces lacunes et encourager plus de personnes à rejoindre ce statut.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.