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Blé, maïs, soja, sucre… les prix repartent à la hausse
Publié dans La Vie éco le 27 - 09 - 2024

Après des creux pluriannuels en août, les cours mondiaux des principaux produits alimentaires entament une tendance haussière en raison des inquiétudes sur des conditions météo défavorables.
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Les cours mondiaux des produits alimentaires ont poursuivi leur baisse, reflétant une amélioration de l'offre, indique la DEPF, qui relève du ministère de l'économie et des finances dans sa dernière note de conjoncture du mois de septembre.
En août, l'Indice FAO des prix des denrées alimentaires s'est établi à 120,7 points, marquant un repli de 0,3% sur un mois, 1,1% sur un an et de 25% depuis son sommet historique de mars 2022, précise la même source.
En glissement annuel, la chute des cours des céréales (-12%) et du sucre (-23%) contraste avec la hausse des produits laitiers (+14%), des huiles végétales (+8%) et de la viande (+4%).
Sur les huit premiers mois de 2024, l'indice FAO a reculé de 5,6% par rapport à la même période en 2023, sous l'effet du repli des prix des céréales (-15%), du sucre (-10%) et des produits laitiers (-2,3%), malgré une légère hausse des huiles végétales (+0,7%) et de la viande (+0,2%).
Toutefois, après avoir atteint des creux pluriannuels en août, les cours des aliments sont repartis à la hausse, portés par des inquiétudes concernant des aléas climatiques. Le rebond est plus marqué pour le blé et le sucre.
Les cours du blé tendre (SRW) se sont établis à 206 dollars la tonne en moyenne en août, leur plus bas niveau depuis l'été 2020, marquant une chute de 6% sur un mois et de 19% depuis début 2024.
Sur les huit premiers mois de l'année, le prix moyen du blé s'est établi à 232 dollars la tonne, en baisse de 15% en glissement annuel, grâce à des disponibilités abondantes, une faible demande mondiale et une concurrence accrue entre exportateurs.
Malgré l'effondrement de l'initiative céréalière de la mer Noire, l'Ukraine a continué à exporter via des corridors maritimes et de nouvelles routes terrestres.
Toutefois, les prix du blé ont rebondi de 17% depuis leur creux pluriannuel du 26 août pour atteindre 230 dollars la tonne le 13 septembre, leur plus haut niveau en trois mois. Cette remontée est alimentée par des craintes d'un resserrement des approvisionnements en provenance de la région de la mer Noire, exacerbées par des inquiétudes sur les semis en Russie et en Ukraine, affectés par des conditions climatiques difficiles. Globalement, l'offre mondiale de blé semble se réduire, entraînant un resserrement des stocks.
Selon la FAO, la production mondiale de blé pour la campagne 2023/2024, estimée à 789 millions de tonnes (Mt), est en baisse de 18 Mt (-2,2%) par rapport au record de la saison précédente de 807 Mt (+3,4%). Le repli des récoltes en Australie, au Kazakhstan, au Canada et au Brésil contraste, toutefois, avec la hausse observée en Inde, aux Etats-Unis, en Argentine et en Ukraine.
Pour la campagne 2024/2025, la FAO prévoit une légère reprise de la production mondiale de blé, pour atteindre 791 Mt (+0,4%), ce qui en ferait la deuxième plus importante récolte après le record de 2022/2023.
L'augmentation de la production prévue en Australie, aux Etats-Unis, au Kazakhstan, en Inde, en Chine, en Argentine et au Canada compenserait les baisses attendues dans l'Union européenne, en Russie, au Royaume-Uni et en Ukraine.
Selon l'USDA, la production de blé devrait nettement baisser dans l'UE (-11 Mt à 124 Mt) et en Russie (-8,5 Mt à 83 Mt), à cause des conditions météorologiques défavorables.
Les prix du maïs ont affiché 170 dollars la tonne en moyenne en août, leur plus bas depuis septembre 2020, en repli de 4% sur un mois et de 18% depuis début 2024.
Sur les huit premiers mois de 2024, les prix du maïs ont enregistré 189 dollars la tonne en moyenne, en baisse de 30% en glissement annuel.
Cette chute s'explique par une offre abondante et une demande faible, notamment en Chine, où les incertitudes économiques ont affecté les importations. En outre, bien que la production d'éthanol à partir de maïs soit en hausse, elle n'a pas suffi à absorber les importants stocks.
Selon la FAO, production mondiale de maïs pour la campagne 2023/2024 a atteint un record de 1240 Mt, en hausse 69 Mt (+6%) par rapport à la saison précédente, grâce à des récoltes abondantes aux Etats-Unis, en Argentine, en Chine, en Ukraine et dans l'UE, malgré des baisses observées au Brésil, au Mexique et en Afrique du Sud. Pour la saison 2024/2025, la production mondiale devrait reculer à 1 225 Mt (-1,2%), en raison des baisses de récoltes en Ukraine, en Russie et dans l'UE, affectées par la chaleur et la sécheresse, ainsi qu'aux Etats-Unis, où la diminution des surfaces cultivées compenserait des rendements record. En revanche, les perspectives restent favorables pour le Brésil, l'Afrique du Sud, la Chine, le Mexique et l'Argentine.
Les cours du soja se sont établis à 400 dollars la tonne en moyenne en août, leur plus bas niveau en quatre ans, marquant une chute de 15% sur un mois, de 27% depuis début 2024 et de 31% sur un an.
Sur les huit premiers mois de l'année, les prix du soja ont enregistré 484 dollars la tonne en moyenne, en baisse de 21% en glissement annuel. Cette forte baisse est due à des disponibilités abondantes et à des prévisions de récoltes records, notamment aux Etats-Unis, où les conditions météorologiques favorables dans le Midwest laissent présager une production exceptionnelle.
Selon la FAO, la production mondiale de soja pour 2023/2024 a atteint un record de 393 Mt (+4%), principalement grâce à un fort rebond de la production en Argentine, soutenue par le phénomène El Niño, malgré des baisses au Brésil et aux Etats-Unis. Pour 2024/2025, la production mondiale devrait atteindre un nouveau record de 424 Mt (+7,8%), grâce à des récoltes prometteuses aux Etats-Unis, au Brésil et en Argentine.
La Chine reste le principal importateur de soja, avec une estimation de 112 Mt pour la campagne 2023/2024, représentant 63% du commerce mondial.
En août, les prix du sucre brut (ISA) ont reculé de 4% sur un mois et de 23% sur un an, atteignant 406 dollars la tonne, leur plus bas niveau depuis octobre 2022.
Sur les huit premiers mois de 2024, le prix moyen a enregistré 448 dollars la tonne, en baisse de 10% en glissement annuel.
La baisse est soutenue par une amélioration des perspectives de production pour la saison 2024/25 en Inde9 et en Thaïlande10, grâce à des précipitations favorables pour les cultures de canne à sucre.
La pression à la baisse sur les prix du sucre est accentuée par le repli des cours du pétrole et par des inquiétudes liées à la faible demande de la Chine, l'un des principaux importateurs.
Toutefois, les cours du sucre ont rebondi de 26% depuis leur creux du 20 août (388 dollars) pour atteindre 489 dollars le 20 septembre, leur plus haut niveau depuis avril, suite à des inquiétudes concernant la sècheresse et des incendies qui ont affecté les cultures de canne à sucre à São Paulo, l'une des principales régions sucrières au Brésil, le premier producteur mondial.
Selon l'USDA, la production de canne à sucre au Brésil devrait baisser de 8,5% à 645 Mt en 2024/2025 en raison de conditions climatiques sèches, après avoir atteint un record de 705 Mt en 2023/2024.
Malgré cela, la production de sucre et d'éthanol devrait rester stable grâce aux stocks non utilisés de la saison précédente.
Dans ce sillage, l'Organisation internationale du sucre (ISO) prévoit un important déficit de l'offre mondiale de 3,6 Mt en 2024/2025, en raison d'une baisse de la production (-1,1% à 179,3 Mt), tandis que la consommation atteindrait 182,9 Mt. Ce déficit dépasse largement celui de 2023/2024 (estimé à 0,2 Mt vs 3 Mt initialement).


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