Les trois premières années de l'action gouvernementale ont été marquées par des réalisations « majeures et sans précédent » dans le secteur de l'éducation et de la formation, a indiqué, lundi devant la Chambre des représentants, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Suivez La Vie éco sur Telegram Dans un exposé présenté lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale, Aziz Akhannouch a expliqué que ces réalisations ont concerné la résolution de plusieurs dossiers dans le secteur de l'éducation, l'amélioration des conditions matérielles du personnel enseignant, ainsi que l'adoption du statut fondamental des fonctionnaires de l'Education nationale. Ce dernier «a constitué un moment important de consensus national, dans le but de réussir une véritable renaissance éducative et de revaloriser le métier d'enseignant dans notre pays». À cet égard, le Chef du Gouvernement a souligné que l'exécutif a fait preuve de courage politique en mettant définitivement fin au dossier des enseignants contractuels, «après la titularisation de plus de 115.000 employés dans le secteur, et la prise de toutes les mesures nécessaires pour régulariser leur situation financière et administrative à partir de juillet 2024, pour un coût global de plus de 2,4 milliards de dirhams». Selon les données présentées, une augmentation générale des salaires de 1.500 dirhams a été appliquée, profitant à 330.000 fonctionnaires lors de sa première phase, pour un coût avoisinant les 5 milliards de dirhams. Des indemnités complémentaires ont également été versées à 100.000 fonctionnaires pour un montant total d'environ un milliard de dirhams. Par ailleurs, l'avancement au choix pour l'année 2022 a été organisée au profit de 12.000 fonctionnaires, pour un coût dépassant 2 milliards de dirhams, a-t-il ajouté.* En 2025, le ministère a régularisé la situation administrative et financière, notamment par le versement des arriérés liés à l'embauche, à la titularisation et à la promotion par examen à partir de fin janvier 2025, tout en poursuivant le paiement des rappels liés aux avancements d'échelon, allant de 2017 à 2023. Cela illustre, selon Aziz Akhannouch, «l'esprit constructif et la relation fructueuse entre le gouvernement et les centrales syndicales dans le cadre du dialogue social sectoriel». Dans une perspective d'amélioration de la qualité des ressources humaines, Akhannouch a insisté sur le fait que le gouvernement a supervisé, dès la première année de son mandat, la signature d'une convention-cadre pour la mise en œuvre d'un programme de formation des enseignants du primaire et du secondaire en instaurant une nouvelle architecture de formation visant à élever la qualité de l'éducation au Maroc, avec un budget global avoisinant les 4 milliards de dirhams jusqu'à fin 2025. Cette orientation, a-t-il détaillé, vise à faire de l'enseignement un choix de carrière et une conviction personnelle, et non un simple moyen d'accéder à l'emploi. S'agissant de la réhabilitation des établissements scolaires touchés par le séisme d'Al Haouz, le Chef du gouvernement a affirmé que la mise en œuvre du programme général de reconstruction et de réhabilitation a permis de rénover ou de reconstruire plus de 165 établissements, alors que les travaux se poursuivent dans plus de 763 autres, qui seront prêts pour la prochaine rentrée scolaire. Il a également souligné que le soutien social constitue l'un des axes fondamentaux de la feuille de route 2022-2026, avec près de 3,1 millions d'élèves qui ont bénéficié de la bourse de rentrée scolaire dans le cadre du système des aides sociales directes. Dans le même contexte, M. Akhannouch a indiqué que le nombre d'élèves bénéficiant des cantines scolaires a atteint 115.000, en hausse de 3 % par rapport à l'année précédente, ajoutant que le nombre d'élèves bénéficiaires du transport scolaire a, lui, dépassé les 640.000, enregistrant une hausse de 10 % sur la même période. Le Chef du gouvernement a également noté que l'Exécutif a veillé à maintenir les prix des manuels scolaires accessibles, en tenant compte du pouvoir d'achat des familles marocaines, à travers des subventions à hauteur de 25 % pour les livres destinés aux niveaux primaire, collégial et secondaire, affirmant que le gouvernement « assume la responsabilité de ce chantier vital, considéré comme un pilier de l'édification de l'Etat social ». La réforme de l'éducation est «un chantier d'envergure qui exige de la persévérance, de la patience institutionnelle et une volonté politique forte, car ses fruits ne se récoltent pas au cours d'un seul mandat, mais se forment progressivement par l'accumulation des efforts sur le moyen et long terme», a conclu M. Akhannouch.