Le port de Nador West Med qui se veut un complexe industrialo-portuaire sera mis en exploitation vers la fin de l'année 2026. Véritable pierre angulaire de la stratégie de développement de la région de l'Oriental, le projet suscite déjà un intérêt considérable au niveau international. Suivez La Vie éco sur Telegram Nouveau jalon de l'ambition maritime du Maroc, le port de Nador West Med est un mégaprojet qui incarne une initiative stratégique visant à transformer la région de l'Oriental et à renforcer la position du Maroc sur l'échiquier économique mondial. Doté d'infrastructures modernes et de capacités logistiques de pointe, ce port, qui sera mis en exploitation vers la fin de l'année 2026, va renforcer et diversifier l'offre portuaire du Maroc et consolider son rôle en tant que plate-forme logistique industrielle dans l'ouest de la Méditerranée, et contribuera à la réduction des disparités sociales entre les régions du Royaume. A l'image de Tanger Med, le port de Nador West Med, se veut un complexe industrialo-portuaire intégré doté d'un grand port en eau profonde, avec des capacités importantes pour le transbordement des conteneurs, et d'une plateforme industrielle, développée sur une zone franche adossée au port et destinée à abriter les métiers mondiaux du Maroc. Ce complexe, qui suscite déjà un intérêt considérable au niveau international, constitue la pierre angulaire de la stratégie de développement de la région de l'Oriental. Il doit donner une forte impulsion au développement économique et social de l'Oriental, en améliorant la compétitivité de la région, en renforçant l'attractivité des investissements nationaux et internationaux et en créant de la richesse et de l'emploi. Dans une déclaration à la MAP, Aziz Yahya, coordinateur des études et travaux du projet du port Nador West Med, a souligné que cette infrastructure d'envergure est l'un des projets stratégiques majeurs de la région de l'Oriental traduisant la vision royale éclairée visant à promouvoir le développement global et l'attractivité de cette région. Conçu avec une vision à long terme, ce projet est structuré autour de trois phases complémentaires, a-t-il expliqué, précisant que « les travaux de l'infrastructure de la première phase du port sont achevés et les équipements nécessaires pour la mise en exploitation sont en cours de fabrication pour une mise en service du port vers fin 2026 ». Notant que les deuxième et troisième phases sont en cours de planification, il a fait remarquer que « l'extension du terminal ouest était initialement prévue quatre à cinq ans après le démarrage de l'exploitation, mais en raison de la demande croissante, nous avons décidé d'avancer cette extension, portant ainsi la capacité de traitement à 5 millions de conteneurs par an, contre 3,5 millions initialement prévus ». Sur le plan technique, les solutions d'ingénierie les plus avancées ont été adoptées, s'est-il réjoui, ajoutant que les réalisations colossales faites dans le cadre de ce mégaprojet témoignent de l'ampleur du travail accompli par des mains et un savoir-faire purement marocains. Ce chantier royal devrait notamment créer entre 80.000 et 100.000 emplois directs et indirects au cours des premières années d'exploitation, et générer des investissements publics et privés dépassant les 80 milliards de dirhams, donnant ainsi une forte impulsion au développement économique et social non seulement de l'Oriental mais aussi des régions de Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Draâ-Tafilalet, a-t-il mis en avant. En termes de compétitivité, M. Yahya a expliqué que le projet consolidera le positionnement du Maroc en tant que hub économique et logistique majeur aux niveaux régional et international, renforcera l'infrastructure portuaire du Royaume et attirera des investissements dans des secteurs industriels et de services divers (automobile, énergies renouvelables, parachimie, textile et habillement, etc.). « Nous visons deux secteurs que nous considérons locomotives, à savoir l'industrie automobile et l'industrie des énergies renouvelables », a-t-il fait savoir, précisant que d'autres filières industrielles ont été également retenues. Il est à souligner qu'avec la mise en exploitation du port (fin 2026), une première phase de la zone d'activités de 800 ha, dont une zone de 270 ha dédiée à l'industrie (énergie renouvelable, équipementiers, industries manufacturières, etc.), sera mise en service simultanément avec le port. Selon M. Yahya, « Le port est conçu comme un complexe intégré, associant activités portuaires et zones industrielle et logistique, favorisant ainsi une synergie économique et une attractivité accrue pour les investisseurs ». Il a, par ailleurs, relevé que le projet s'inscrit en droite ligne des orientations stratégiques du Royaume en matière de développement durable, en misant sur des technologies respectueuses de l'environnement, consolidant ainsi la position du Maroc sur la carte économique mondiale. Grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, l'Oriental est sur le point de se doter d'un outil considérable pour accélérer son processus de développement, à même de permettre à cette région de jouer pleinement son rôle dans le cadre du nouveau modèle de développement du Maroc.
