À Tanger, où se tient la 17e édition du Forum MEDays, le président de la Gambie, Adama Barrow, a noté avec conviction que l'Afrique doit être capable de définir elle-même son avenir, loin des modèles imposés de l'extérieur. Face à un ordre mondial instable où « les tensions économiques persistent, la confiance s'effrite et les rivalités s'accentuent », le président gambien estime que l'Afrique n'a plus le luxe de la passivité. Au contraire, elle doit façonner le changement, et non le subir. Il a rendu hommage au Maroc, qui sous la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a démontré que : la coopération Sud-Sud est un outil puissant, que les investissements dans l'éducation et la formation constituent « l'essence du développement », et les provinces du Sud, de Laâyoune à Dakhla, « incarnent désormais stabilité, prospérité et intégration africaine». D'ailleurs le président gambien a rappelé que la Gambie fut l'un des premiers pays africains à ouvrir un consulat général à Dakhla, acte diplomatique fort qui consacre le soutien clair à la marocanité du Sahara. Pour lui, cette position « fait désormais partie intégrante » de la vision diplomatique gambienne. Il a ainsi mis en avant la pertinence du Plan marocain d'autonomie de 2007, reconnu comme "la base la plus sérieuse et la plus crédible" pour une solution durable. Il s'est également félicité de l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2797 (2025), qui confirme cette lecture et souligne que « la paix se construit par le dialogue et le respect mutuel ». Gambie–Maroc : un partenariat qui s'intensifie Le président gambien a également mis l'accent sur la solidité des relations bilatérales entre Banjul et Rabat, portées par la modernisation des institutions, la diversification de l'économie et le choix assumé d'un développement inclusif. Cette coopération, qu'il décrit comme stratégique dans plusieurs secteurs clés, repose selon lui sur un partenaire « fiable, constant et visionnaire ». Adama Barrow affirme que la Gambie et le Maroc « avanceront ensemble » pour bâtir une Afrique plus stable, souveraine et prospère, guidée par le dialogue et l'intérêt mutuel. Le président gambien a conclu sur un appel vibrant : « Réinventer l'équation mondiale, c'est faire de la coopération un instrument de stabilité, non de confrontation. » Pour lui, l'Afrique dispose aujourd'hui des talents, des ressources et de la vision nécessaires pour devenir un acteur majeur du XXIe siècle, à condition de parler d'une seule voix, de renforcer ses partenariats internes et de bâtir des modèles économiques fondés sur la valeur ajoutée.