Entre digitalisation, réorganisation des ressources humaines et mise en place d'outils stratégiques, les prochains mois seront déterminants pour consolider la réforme ambitieuse de l'agence. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Le Conseil d'administration de l'Agence marocaine des médicaments et des produits de santé s'est réuni ce 17 décembre à Rabat. À cette occasion, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a dressé un bilan de la première année de mise en place de l'institution, et présenté les grandes orientations pour les mois à venir. La création de l'Agence s'inscrit dans un vaste chantier institutionnel, visant à corriger les dysfonctionnements hérités de l'ancienne direction, touchant à l'organisation, aux outils de travail et aux modes de fonctionnement, indique un communiqué de l'agence. Malgré un contexte complexe, l'équipe précédente a assuré un niveau minimal d'activité, garantissant la continuité du service public du médicament, même si les ambitions d'une institution à vocation souveraine n'ont pas encore été atteintes, précise la même source. Et d'ajouter, Malgré ce contexte complexe, l'équipe en place avant la création de l'Agence a permis de maintenir un niveau minimal d'activité, contribuant à préserver la continuité du service public du médicament. Ce niveau est toutefois demeuré en deçà des ambitions attendues d'une institution à vocation souveraine. Le choix stratégique de transformer cette direction en une agence autonome et indépendante vise à corriger ces dysfonctionnements structurels et à poser les bases d'un nouveau mode de gouvernance. Le passage au statut d'agence ne constitue cependant pas, en soi, une garantie automatique de performance, ce qui explique la nature exigeante de la phase transitoire actuellement en cours, détaille le communiqué. L'année écoulée a constitué une année charnière, marquée par le maintien de la continuité du service public, mais également par des difficultés de mise en place observées lors des premières étapes du lancement, dans un contexte de transformation institutionnelle profonde. La situation a été progressivement rétablie, sans pour autant atteindre à ce stade le niveau de structuration recherché. Les prochains mois sont considérés comme déterminants pour finaliser le lancement effectif de l'Agence, achever la mise en place de ses mécanismes internes et engager une phase de structuration durable. La question des ressources humaines constitue l'un des axes centraux de cette transition. Le retour d'une partie du personnel vers le ministère s'inscrit dans les droits garantis par la loi aux fonctionnaires. Cette situation suscite des interrogations légitimes, mais ne traduit pas, à ce stade, une perte critique de compétences. Elle peut également être appréhendée comme une opportunité de renouveler et de renforcer le capital humain de l'Agence, notamment par l'intégration de nouvelles compétences. Des mécanismes de mise à disposition temporaire peuvent accompagner cette phase afin de garantir la continuité de l'activité. La digitalisation, un levier prioritaire La digitalisation apparaît comme un levier prioritaire. L'absence initiale d'un système d'information structuré freinait le pilotage, mais un chantier est désormais en cours pour dématérialiser les procédures, renforcer la transparence, réduire les interactions humaines et améliorer le traitement des autorisations de mise sur le marché, dans un cadre juridique en cours de clarification. Ce chantier est étroitement lié à la mise en place d'un observatoire national des médicaments, destiné à améliorer la visibilité sur la disponibilité des produits, les niveaux de stocks, la production et la consommation. L'objectif est de renforcer la capacité d'anticipation et de prévention des situations de rupture, en concertation avec l'ensemble des acteurs du secteur. Enfin, le laboratoire national a été identifié comme un outil stratégique à caractère souverain. Sa réorganisation nécessite une vision claire concernant son repositionnement, ses missions futures, les investissements à prévoir et les compétences à développer. Des partenariats nationaux et internationaux peuvent être envisagés, dans le respect de la préservation et du renforcement du noyau stratégique national, conclut le communiqué.