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Le retour de gré, un leurre ?
Publié dans Les ECO le 23 - 05 - 2010

Ils avaient pris un aller simple vers l'Europe. Et voilà qu'ils se retrouvent bloqués, au bout de l'Afrique, pour un transit marocain qui tend à se prolonger. «Suite aux évènements dramatiques de Sebta et Mellilia en 2005 qui ont coûté la vie à plusieurs migrants irréguliers qui tentaient de passer la frontière, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'est décidée à agir», lance Stéphane Rostiaux, chef de mission de l'Organisation à Rabat. C'est donc suite à cet électrochoc qu'a suivi le lancement du projet de retour volontaire assisté et de réinsertion (AVRR2008).Vous ne souhaitez pas retourner dans votre pays où vous n'aurez ni argent ni travail ? Nous vous offrons une somme d'argent et vous aidons à lancer un projet dans votre pays d'origine. Telle est la formule proposée par l'OIM et ses associations partenaires. L'idée a séduit, profitant jusqu'à ce jour à 3.000 migrants, dont la plupart sont originaires du Sénégal et du Mali. Les deux premières diasporas présentes au Maroc. «L'idée était également d'apporter une réponse humaine à une réalité inhumaine», indique Fabrizio Poretti, de la direction du développement et de la coopération à l'ambassade de Suisse. Souvent victimes d'exploitation, de violence, et d'abus en tout genre, les migrants irréguliers mènent en effet une vie qui frise l'intolérable. En attendant... mais dans l'attente de quoi ? Le retour est alors une des options les plus sensées.
Grands souhaits, petits projets
Mais comme toute solution théorique, son application lève le voile sur des dysfonctionnements parfois imprévus. Oihid Elayar, assistant de projet à l'OIM, précise que «l'étude d'évaluation du volet réinsertion, réalisée par un consultant indépendant, révèle que 100% des migrants sondés estiment que le montant alloué au projet est insuffisant pour créer une activité génératrice de revenus pérenne». Non confiant dans l'avenir de leur projet, 86% d'entre eux pensent que le projet n'est pas rentable à long terme. L'essentiel des microprojets mis en œuvre concerne en effet le secteur du petit commerce informel. La faute à qui ? Quand bien même la volonté serait présente, le bas niveau d'instruction de ces migrants constituerait un réel handicap à leur réinsertion, et à leur participation à d'autres activités plus rentables. Le financement ne permet pas tout.
Nouvelle tentative en juin prochain
Prête à modifier les dysfonctionnements relevés depuis le lancement du projet de réinsertion, l'OIM s'accroche à son projet. Si depuis mars dernier, et en l'absence de fonds supplémentaires, l'enregistrement de nouveaux demandeurs est suspendu, celui-ci compte reprendre prochainement. «Nous comptons lancer une nouvelle phase du programme dès juin prochain, en misant surtout sur le soutien humanitaire, en touchant plus de femmes et d'enfants», informe Fabrizio Poretti. Encouragés certainement par les résultats de l'étude d'évaluation, qui informe que la majorité des bénéficiaires (95%) du projet de réinsertion ne regrettent pas leur retour, et 88% n'ont pas l'intention de repartir en Europe.
Le retour, étape par étape
Comment s'organise le retour volontaire de ces migrants ? Suite à un entretien à l'OIM avec le demandeur, celui-ci est informé sur le projet de retour. Des informations sont recueillies à son propos, ainsi que sur son parcours migratoire. Il est alors temps de définir le projet de réinsertion qui sera mis en œuvre une fois dans le pays d'origine. Le migrant part armé, pour augmenter les chances qu'il ne soit pas tenté de reprendre l'aventure africaine en quête d'un avenir meilleur. Avant le départ, les autorités concernées sont informées du retour. Les ambassades pour la délivrance des papiers nécessaires au voyage, et les autorités marocaines en vue de faciliter le retour. Une fois à l'aéroport, de l'argent de poche (environ 30 euros) est remis aux migrants en partance pour leur pays d'origine. Une fois arrivés dans leur pays d'origine, les bureaux de l'OIM financent alors les projets de réinsertion mis sur pied, et un suivi est réalisé durant une période d'environ six mois. L'aide à la réinsertion est désormais de 485 euros, et chaque migrant bénéficie d'une visite médicale avant son départ. Autant d'aides qui finissent par payer.


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