Sommaire Actualité Bourse. Baisse du volume global. Décryptage Fertima, pourquoi sa croissance ralentit ? Analyse Le marché de capitaux traîne ses lacunes . Epargne La banque privée, comment ça marche ? Marché Métaux, la Chine moins vorace Réglementation Banques, les exigences de BAM jugées contraignantes . Télécharger le PDF Après la mise en garde, la sanction est tombée, reclassant la place boursière marocaine de MSCI «Emerging Markets» à MSCI «Frontier markets». Ce déclassement reflète des faiblesses conjoncturelles, avec une performance négative depuis plusieurs trimestres, mais surtout structurelles, liées au manque récurrent de liquidité que vit la place de Casablanca. Pourtant, l'annonce du désengagement de la SNI de ses principales filiales avait été accompagné d'une volonté d'augmenter significativement le flottant des sociétés concernées, mais depuis rien de concret ne s'est matérialisé. La Bourse de Casablanca -SBVC- a certes mis en place en février dernier une panoplie de mesures afin de drainer la liquidité et les performances du marché, mais sans grand succès. Le déclassement du Maroc envoie donc un message fort : les investisseurs internationaux considèrent que notre marché ne répond plus aux critères de performance et de croissance soutenue des marchés dit émergents, et de ce fait devraient moins s'y intéresser. Toutefois, les investisseurs internationaux sont essentiels pour les marchés financiers, ne serait-ce que par la masse de capitaux qu'ils manipulent et qui permettrait de combler le besoin croissant en financement de notre économie. Sur le plan micro-économique, la présence des investisseurs étrangers a une influence directe sur la gouvernance et en conséquence sur la rentabilité des entreprises concernées. Le Maroc doit donc réussir le recrutement de nouveaux flux d'investissement étrangers. Il ne faut pas oublier que cela nécessite de gros efforts. Les investisseurs ont des exigences non seulement en termes de liquidité, de transparence et d'asymétrie de l'information, d'allègement des coûts de transaction, d'amélioration des pratiques de gouvernance, d'égalité de traitement fiscal, mais également en termes de stabilité macro-économique. Sur tous ces points, beaucoup de chemin reste à parcourir !