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« L'avenir, c'est les multiplexes partout dans le monde »:MOHAMED Bakrim
Publié dans Les ECO le 23 - 11 - 2009

Pouvez-vous nous dresser un bilan de l ́état du cinéma au Maroc?
Mohamed Bakrim : Nous vivons un moment fort de l'histoire du cinéma. Nous n'avons jamais eu autant de festivals et jamais produit autant de films. Le Festival National du Film par exemple, qui a été créé en 1982, est devenu depuis 2 ans, un rendez-vous annuel. Je citerai également le fait que le Festival du Court Métrage de Clermont Ferrand mette le Maroc à l'honneur cette année. C'est bien la preuve que le cinéma marocain ne s'est jamais mieux porté...Autre exemple, autour de la production cette fois: nous produisons 12 à 15 films par an! Nous sommes en compétition avec l'Egypte et l'Afrique du Sud pour la place de premier pays producteur de films en Afrique. Nous vivons un réel moment d'embellie. Le seul point noir, ce sont les salles de cinéma. Il existe à peu près 70 salles de cinéma dans tout le Maroc, mais seulement une trentaine d'entre elles sont «potables».
Le CCM peut-il faire quelque chose?
J' ai récemment assisté à un festival à Agadir, et je trouve dommage que cette ville n'ait pas une salle digne de ce nom. Vous savez que nous voulions y organiser le Festival National du Film, malheureusement, la ville n'est pas dotée des infrastructures adéquates pour accueillir un tel festival. Il faut une vraie salle moderne avec les équipements adéquats en terme de qualité d'image et de son. Il y a bien celle du Rialto, mais le propriétaire n'a jamais voulu rénover la salle, malgré nos multiples demandes. C'est dommage, mais que voulez-vous que nous y fassions ? Si la société marocaine ne veut pas de cinémas nous ne pouvons pas l' y obliger. Contrairement à nos pays voisins, la gestion des salles de cinéma n'est pas étatisée chez nous. Ce sont des entreprises privées. C'est donc aux propriétaires de décider de la rénovation ou non des salles de cinéma, nous ne pouvons pas les y forcer.
Comment expliquez-vous cela ?
C'est une histoire de mentalité. Nous avons tenté d'expliquer, sans succès, aux propriétaires des salles, que les cinémas du temps de papa, c'est fini. Ils ne peuvent plus avoir la mentalité de rentier qu'ils ont toujours eu, en se mettant dans les poches l'argent que généraient leurs salles de cinéma. Pour qu'une salle se maintienne dans la course, cela demande de gros investissements. Or l'avenir, c'est les multiplexes. Nos propriétaires ont raté le coche de la modernisation, de la mutation du cinéma. Partout dans le monde, les cinémas évoluent. Nous nous devons aussi d'être à la page. Nous avons besoin de managers plus proches de leur public. Les salles de cinéma classiques, type cinéma de quartier, arrivent à peine à survivre. Pour qu'un film soit rentable, il faudrait qu'il reste 6 mois en salle, ce qui n'est pas faisable pour un cinéma qui ne possède qu'une seule salle. Alors qu'avec les multiplexes, un film peut rester 2 ans à l'affiche puisqu'il y a d'autres écrans disponibles. C'est d'ailleurs grâce aux multiplexes que nous attendons moins de 6 mois avant de recevoir de nouveaux films européens sur nos écrans.
Et la piraterie dans tout ça, n'est-elle pas en partie responsable de la diminution de la fréquentation des salles?
Il faut être réaliste, nous ne pouvons pas attribuer le déclin de nos salles à la seule piraterie. C'est l'argument de défense des exploitants, et de Marrakchi, le président de la chambre des salles de cinéma du Maroc, pour justifier les difficultés de ces exploitants. Mais nous prenons cependant ce problème très au sérieux. Nous travaillons en étroite collaboration avec Nabil Ayouch et le bureau marocain des droits d'auteur. Nous sommes partie civile devant les Tribunaux pour défendre les auteurs. Mais cela ne suffit pas, il faut aussi faire un travail de sensibilisation au niveau des médias. Les DVD piratés sont une atteinte non seulement aux droits d'auteurs, mais aussi à la qualité des films. Nous sommes actuellement en train de développer une politique de riposte stratégique à ce propos.
En quoi le combat de l'association «Save Cinemas in Marocco», est-il complémentaire à votre travail?
Je ne sais pas vraiment ce qu'ils font. Honnêtement, cette association se fait de la publicité sur le dos de cette cause, pour laquelle ils n'ont rien fait en deux ans. C'est le CCM qui représente la volonté publique, pas ces jeunes. Nous les avons gentiment aidés lors du 7e Festival International du Film de Marrakech, nous n'avons rien contre eux. S'ils viennent un jour avec un projet concret nous serons ravis de les aider. Notre seul souci est celui d'améliorer la situation du cinéma au Maroc.
Concrètement, que fait le CCM pour encourager le cinéma marocain?
Actuellement, nous faisons un gros effort en ce qui concerne le box-office (le classement des films), toujours dans cet esprit de transparence qui motive le CCM depuis toujours. Nous en sommes à un classement tous les trois mois, ce qui est mieux que ce que nous faisions auparavant. Notre souhait serait de passer aux normes internationales, qui sont celles d'un box-office hebdomadaire. Ce classement prend en compte tous les films et toutes les salles de cinéma et, est mis en ligne sur le site du CCM dès qu'il est réalisé. Nous avons récemment finalisé la mise en application d'un texte qui était en sommeil depuis 2003, se rapportant aux agréments de production pour les sociétés. Il est donc possible d'avoir maintenant un agrément à partir de 3 courts-métrages ou un long-métrage. Et ce pendant 5 ans. Cela devrait encourager la production. Sans compter les multiples aides que nous offrons à la production ainsi qu'à l'exploitation.


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