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Inclusion financière en région MENA : Beaucoup de retard et autant d'opportunités
Publié dans Les ECO le 20 - 01 - 2016

Si le Maroc fait bonne figure avec 2/3 de la population bancarisée, la moyenne de la région MENA, hors CCG, dépasse, à peine, 20%. L'exclusion financière ne concerne pas que les personnes physiques, elle impacte également les petites et les micro-entreprises. Al Barid Bank incontournable pour atteindre les populations encore exclues, principalement dans le monde rural.
Beaucoup de retard à combler, et autant d'opportunités à saisir pour les acteurs du marché pour la bancarisation de la population de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA). C'est l'une des conclusions phares qui ressort de la conférence sur l'inclusion financière en région MENA, forum co-organisé par Al Barid Bank (ABB) et WSBI, le World Savings Banks Institute, les 19 et 20 janvier à Marrakech. Si l'on utilise aujourd'hui l'appellation d'inclusion financière au lieu du terme bancarisation, les difficultés, pour les populations à faibles revenus et à revenus irréguliers, n'en restent pas moins les mêmes. En revanche, par cette évolution de vocabulaire, l'on peut lire en filigrane que la problématique n'est plus l'affaire exclusive des banques, mais implique, à part entière, d'autres acteurs à plusieurs niveaux, notamment technologique et social. Aussi, si l'environnement de l'inclusion financière va en s'améliorant dans la région MENA, il reste encore fragile dans la moyenne, hors pays du golfe. Un chiffre illustre l'ampleur du retard à rattraper dans la région : 79% des adultes dans le monde arabe (hors CCG) n'ont pas de compte bancaire ! «Le monde arabe est en retard sur d'autres régions, en matière d'inclusion financière. Avec près de 80% d'adultes déclarant ne pas détenir de compte bancaire, les pays de la région constituent la plus grande zone d'exclusion des services financiers formels», regrette Abderrahim Bouazza, directeur général de Bank Al-Maghrib, dans son allocution.
Un tiers des Marocains à «inclure»
«Les lacunes dans l'infrastructure financière et les cadres réglementaires font que l'accès au financement reste coûteux pour une grande partie de la population, d'une part, et risqué pour les banques, d'autre part», explique le DG de la Banque centrale. Mais heureusement, malgré des lacunes persistantes, le Maroc fait partie des pays les mieux lotis dans la région sur cet aspect essentiel. En effet, à fin 2014, l'objectif cible, d'un taux de bancarisation des 2/3 de la population, a été atteint. À elle-seule, Al Barid Bank comptait, à la même date, 5,7 millions de comptes, dont 3,7 millions de comptes d'épargne. N'empêche, il reste un tiers des adultes marocains qui sont exclus du système financier. Ce tiers-là est le plus difficile à bancariser. Dans ce cadre, ABB joue un rôle «irremplaçable», seule à s'aventurer dans des zones reculées du monde rural, et ainsi acteur de référence au Maroc, en termes d'inclusion financière des populations. Enfin, force est de rappeler un constat que l'on a tendance à oublier : l'exclusion financière ne concerne pas que les personnes physiques, elle impacte également les petites et les micro-entreprises, dont beaucoup baignent toujours dans l'informel, en attendant une éventuelle inclusion financière, et, au passage, fiscale.
«L'altruisme» d'ABB
Bien que propriété de la banque, la solution de mobile-banking, développée par Al-Barid Bank (ABB), ne restera pourtant pas de son usage exclusif. «Du fait de notre caractère de structure publique, notre priorité est d'abord d'améliorer l'inclusion financière des citoyens, nous sommes dans une logique de démocratisation et non d'exclusivité», explique Redouane Najm-Eddine, président du directoire d'Al-Barid Bank. ABB a ainsi répondu favorablement à la demande de l'une des grandes banques de la place, d'utiliser la base technique de la solution mobile de la banque postale marocaine. «Nous restons ouverts à toute demande qui peut améliorer les services bancaires rendus aux Marocains», insiste Najm-Eddine. L'on peut donc s'attendre à l'utilisation de cette plateforme, construite sur «Java», par d'autres banques marocaines.
Redouane Najm-Eddine
Président du directoire de Al Barid Bank (ABB)
Les ECO : Cela fait deux ans qu'Al Barid Bank a lancé son service de mobile banking. Comment évolue son utilisation depuis ?
Redouane Najm-Eddine : Nous relevons une croissance à deux chiffres sur l'utilisation de notre application mobile. Il est vrai qu'il reste encore des efforts à faire pour que tout le monde prenne connaissance de ce service et de ses avantages, mais pour ceux qui l'utilisent déjà, c'est un produit particulièrement efficace.
Comment a été initié et financé ce projet ?
Al Barid Bank a remporté un prix dans le cadre d'une compétition internationale lancée par la Fondation Bill et Melinda Gates, mais au lieu d'encaisser les gains offerts (ndlr. 2,3 millions de dollars), nous avons demandé d'être récompensés par apport en technologie. C'est ainsi que nos équipes ont commencé à travailler sur ce projet, en commençant d'abord par la formation et le transfert d'expertise de part des experts financés par la Fondation Gates, chose qui nous a permis de disposer d'un produit techniquement performant.
Quel sont vos objectifs pour ce produit ?
Nous comptons atteindre 1 million d'utilisateurs d'ici 2017.
Qu'en est-il du canal bancaire classique pour atteindre les clients non encore bancarisés ?
Nous ouvrons 50 nouvelles agences et 20 unités mobiles supplémentaires annuellement. Ce canal reste évidemment primordial. Nous concentrons notre effort sur le monde rural, qui bénéficie d'environ 90% des nouvelles ouvertures. Notre politique est d'avoir un ratio global de deux tiers de nos agences dans le rural.


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