Fondation Allal El Fassi : L'Istiqlal appelle au pragmatisme international sur la question du Sahara    Renforcement de la coopération maroco-chinoise dans les projets d'infrastructure et de transport : l'ambassadrice de Chine au Maroc rencontre le ministre Abdessamad Qaiyouh    Le Sénat du Kazakhstan ratifie le traité d'extradition conclu avec le Maroc    Le parquet de Rabat ouvre une enquête judiciaire après des allégations de fraude alimentaire impliquant des minoteries proférées par Ahmed Touizi    Développement territorial intégré : un virage stratégique engagé dans les 75 provinces du pays    Lieux de culte : plus de 37.000 mosquées en milieu rural, selon Ahmed Toufiq    Véhicules volés : la DGSN renforce sa coopération avec le groupement français d'assureurs Argos    Industries manufacturières : Baisse de l'indice des prix à la production de 0,1% en septembre    Après les déclarations d'un élu, enquête sur le «mélange de la farine au papier»    PLF 2026 — L'investissement comme levier de souveraineté et d'équité territoriale    Les atouts touristiques de la région Casablanca-Settat mis en avant à Miami    Le Maroc et l'Andalousie renforcent leur coopération dans le domaine aérospatial    Exportations : les avocats cartonnent en Allemagne    Cybersécurité : le marché marocain estimé à 150 M$    Smurfit Westrock : une immersion dans l'industrie durable pour les élèves de MINES Paris – PSL    Trump et Xi concluent un nouvel accord sur les métaux rares : le début d'une nouvelle trêve économique entre Washington et Pékin    Président Xi Jinping : Que le navire géant des relations sino-américaines s'avance dans la stabilité    Président Xi Jinping : La Chine et les Etats-Unis peuvent assumer ensemble leurs responsabilités en tant que grands pays et travailler ensemble à accomplir plus d'actions importantes, concrètes et bonnes    Pedro Sánchez défend la probité financière du PSOE devant la commission sénatoriale après des versements non annoncés    Liban : « D'abord mettre fin aux attaques israéliennes... »    Palestine : Frappes aériennes israéliennes intensives en plein cessez-le-feu    Environnement : 308 milliardaires du monde émettraient plus de CO2 que 118 pays réunis    Wael Mohya entre dans l'histoire du Borussia Mönchengladbach    Prépa CAN Maroc 2025 : Les Lions affronteront les Mambas    Prépa CDM U17 Qatar 2025 : Les Lionceaux vainqueurs de la Suisse    Mondial U17 de handball : le Maroc clôture sa participation sans victoire    Después de las declaraciones de un funcionario, se investiga la «mezcla de harina con papel»    Morocco's 2025–2026 date harvest expected to reach 160,000 tons, up 55% from last season    Régions montagneuses : l'ANDZOA se dote d'une stratégie ambitieuse    Manifestations Gen Z : 2.480 accusés, dont 1.473 en détention    Casablanca- Sidi Belyout : Quand la vie nocturne bouscule le calme résidentiel...    Benkirane criticizes new law threatening jail for questioning Moroccan elections    Vol au Louvre : le parquet de Paris annonce 5 nouvelles interpellations    Le Qatar prêt pour accueillir la Coupe du monde U17    OM : Bilal Nadir hors de danger après son malaise contre Angers    Transports : le total des investissements s'élève à près de 29 MMDH dans le budget de 2026    Barrages Afrique du Mondial 2026 au Maroc: Voici le calendrier du mini-tournoi    Genesio : « Ayyoub Bouaddi a acquis une dimension supérieure »    Espagne: 20 tonnes de hachich saisies grâce à la collaboration avec le Maroc    Véhicules volés en France: La DGSN signe un partenariat avec les assureurs français    Festival des Andalousies Atlantiques : 20 ans de mémoire partagée !    La Rentrée Littéraire 2025–2026 : Trois jours d'échanges autour de la lecture et de la création littéraire    FCMT : 40 ans de passion et 30 ans de grandes marées    Rencontre. FCMT : Zakia Tahiri, le plan séquence d'une rebelle    Camus délocalisé : L'Algérie ferme sa porte à L'Etranger qui trouve refuge à Tanger    Cinéma : Le Festival de films émergents débarque à Lomé    50 ans de la Marche Verte : Dakhla sous l'objectif    Marrakech brille sur la scène internationale : l'Associated Press célèbre la ville rouge    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Reportage : Comment SMRR redonne vie aux déchets
Publié dans Les ECO le 19 - 02 - 2016

Les déchets sont récupérés dans les décharges ou via les chiffonniers, les fameux «bouaara».
Une unité de recyclage de cartons et de bouteilles en plastique en service, à Tit Mellil. L'usine a une capacité de production de 30.000 tonnes pour le carton et 22.000 tonnes pour le Pet plastique. En 2015, SMRR a réalisé un chiffre d'affaires de 63MDH.
C'est dans la zone industrielle de Tit Mellil que la Société marocaine de récupération et de recyclage (SMRR) a choisi d'installer son unité de recyclage du carton et des bouteilles en plastique (PET). Le processus commence par la collecte des déchets. «Il existe deux types de collecte. Celle appelée post industrielle : c'est-à-dire la gestion directe et globale des déchets des unités industrielles par la mise à disposition de moyens logistiques (bennes, presse à balles, etc), la collecte et le transport se font par nos propres moyens», explique Abdellah Jabri, président de SMRR. Les déchets viennent aussi des décharges publiques ou de la collecte réalisée par les chiffonniers ou «bouaara». Ces derniers vendent ce qu'ils ramassent aux grossistes, qui, à leur tour, les vendent aux transporteurs, qui sont les fournisseurs directs de l'entreprise. «La décharge de Rabat fait exception car les collecteurs de déchets se sont constitués en coopératives et nous livrent toute leur production de Pet moyennant un contrat d'exclusivité», précise Jabri. Après le pesage vient l'étape du tri des déchets exploitables. Ce tri qui se fait d'abord manuellement permet de séparer et de préparer les matières destinées à être revalorisées.
À ce sujet, il faut savoir qu'il existe deux lignes de valorisation. Il y a ce que l'on appelle la presse à balles, qui confectionne des balles de bouteilles de Pet par couleur d'un poids de l'ordre de 500kg/unité permettant ainsi d'exporter environ 21 tonnes par conteneur de 40 pieds et il y a la ligne de broyage et de lavage à chaud des bouteilles de Pet pour produire ce qu'on appelle le flakes. «Nous éliminons les bouteilles en PVC, les étiquettes et les couleurs, il n'y a que le Pet transparent et bleuté qui passe», précise Abdellatif El Hardouzi, directeur général de SMRR.
Le tri qui se fait de manière manuelle permet de repérer les matières recyclables
À ce niveau, le Pet et le bouchon sont répartis dans un bac de séparation. Le Pet, lui passe au deuxième broyeur. Ce dernier broie le flakes à 8 millimètres. «Il est lavé à 90 degrés grâce à l'ajout de détergent et de soude pour éliminer tous les contaminants», explique El Hardouzi. Après, vient l'étape du rinçage à l'eau froide. Le flakes est mis dans une centrifugeuse pour éliminer l'eau. Il est exposé par la suite à l'air chaud pour améliorer sa qualité.
Il est enfin mis dans de grands bacs et stocké pour être exporté. À fin 2016, il sera cristallisé pour produire des bobines appelées Sheet qui permettront de produire des articles thermoformés pour l'emballage des fraises, de la confiserie, des dattes, etc. L'entreprise dispose d'un laboratoire d'analyse de la qualité des produits. Ces analyses permettent de savoir si ce dernier est conforme aux standards exigés par les clients. En parallèle, le responsable du laboratoire effectue également l'analyse des contaminants. Ceci étant, cette dernière, qui dispose d'une capacité de production de 30.000 tonnes pour le carton et 22.000 tonnes pour le Pet plastique, a réalisé en 2015 un chiffre d'affaires de 63MDH.
Pour l'année en cours, les prévisions du management tablent sur 69MDH. Mieux encore, la SMRR compte investir dans une ligne de broyage, de lavage et de granulation d'autres qualités de plastique (Polyéthylène haute et basse densités et polypropylène). «Contrairement au Pet, ces produits seront destinés à 80% pour le marché local et utilisés dans la fabrication des articles de ménage, de la tuyauterie au goutte à goutte et des films pour l'agriculture, etc», précise le président. Pour ce projet, qui occupera 8.000 m2, l'entreprise compte investir plus de 20MDH.
Pour revenir à la production du Pet, le management affirme que son entreprise a été «le catalyseur principal dans l'évolution de la collecte de ce produit». En chiffres, SMRR achète à travers le Maroc environ 85% du PET collecté et sa production est passée de 2.000 tonnes par an, il y a 7 ans, à plus de 13.000 tonnes en 2015. Un résultat qui démontre l'efficacité de la stratégie de l'entreprise.
Celle-ci se base sur la sensibilisation des intervenants opérationnels directs dans les circuits de ramassage à «l'apport financier que peut leur procurer la collecte des déchets en général et le Pet plastique en particulier ainsi que sur leur contribution dans la préservation de l'environnement». En plus de la sensibilisation, l'entreprise fournit des formations aux acteurs de la collecte. Ces formations sont dispensées aussi bien dans les régions où elle dispose de centres de collecte et de valorisation (Casablanca, Tanger, Marrakech et Agadir) que dans celles qu'elles couvrent via ses propres camions et celles lointaines (Oriental et régions du sud).
S'agissant de la commercialisation des produits recyclé, le carton est vendu sur le marché local et le Pet est exporté. «Pour le Pet, il n'y a pas d'acheteurs locaux qui puissent utiliser notre flakes (bouteilles en Pet broyé et lavé à chaud) comme matière première car il s'agit d'une qualité aux normes internationales. Par conséquent, il faut de lourds investissements pour la transformer et obtenir des bouteilles ou des plaques pour la fabrication de barquettes, ce que nous sommes en train de faire», explique Jabri.
De ce fait, la part de l'export (France, Espagne, Portugal, Italie, Turquie, Chine, Inde, Indonésie, Malaisie, Japon, etc) dans le chiffre d'affaires est de près de 90%. Concernant le volume exporté, il est de 12.000 tonnes sous forme de balles pour le Pet et 2.000 tonnes de flakes. Pour le carton, le volume exporté avoisine les 15.000 tonnes (2.000 tonnes sur le marché local). Pour le Pet, en revanche et la production de filaments utilisés dans la fabrication de balaies, il y a un petit marché local (deuxième choix).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.