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Commerce extérieur : «La zone de libre-échange africaine ne doit pas échouer»
Publié dans Les ECO le 21 - 06 - 2016

Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations-Unies pour l'Afrique (CEA), s'est intéressé, dans la dernière chronique parue sur son blog à la faisabilité d'une zone de libre-échange continentale (ZLEC). En voici quelques extraits...
«La ZLEC développera le commerce intra-africain»
Le lancement du processus de négociation de la zone de libre-échange continentale (ZLEC) par les dirigeants de l'UA en juin 2015 à Johannesburg marque un jalon important. Une fois qu'elle sera mise en place, ladite zone couvrira plus d'un milliard d'habitants, avec un PIB continental de plus de 3.000 milliards de dollars. La bonne mise en œuvre de la ZLEC permettra aux membres de réaliser leur potentiel, de développer et d'intensifier le dynamisme du commerce intra-africain, notamment l'objectif déclaré d'accroître le commerce intra-africain de 50% d'ici 2022. Le commerce entre pays africains s'élève actuellement en moyenne à 16 % alors que le commerce entre pays est de 70 % pour l'Europe, de 50 % pour l'Asie et de 21 % pour l'Amérique latine.
«Exporter en Afrique coûte plus cher»
C'est un fait que la structure des échanges intra-africains est beaucoup plus diversifiée que celle des échanges extra africains, avec le secteur manufacturier représentant 67 % des exportations, contre 32 % pour les exportations vers l'Europe, 18 % vers les Etats-Unis et 14 % vers la Chine. Stimuler le commerce intra-africain est donc d'une importance cruciale pour assurer la transformation structurelle, des emplois productifs et une croissance inclusive pour l'Afrique. Ce potentiel ne peut être exploité en raison de la structure tarifaire actuelle qui fait qu'il est moins coûteux pour les pays africains d'exporter vers un partenaire commercial extérieur que vers un pays du continent. Le niveau de protection tarifaire en Afrique s'élève en moyenne à environ 8,7 %, mais il est de 2,5 % seulement pour le reste du monde.
«Négocier la ZLEC n'est pas une tâche aisée»
La date indicative pour la finalisation de la ZLEC est octobre 2017. Beaucoup de progrès ont été accomplis pour préparer la voie aux négociations, il faut néanmoins une stratégie bien conçue pour la gestion des négociations de la ZLEC, si nous voulons respecter la date butoir. Prenant en considération le fait que 54 pays participent aux négociations, chacun avec des capacités et des intérêts différents, la tâche ne sera pas aisée. Les accords devraient avoir une large portée, couvrir le commerce de biens, le commerce des services, l'investissement, les droits de propriété intellectuelle et la politique de la concurrence. C'est une grande ambition. Il ne s'agit de rien de moins que d'instaurer un régime commercial panafricain unique à partir des régimes actuels multiples et qui se chevauchent, si nous avons à l'esprit la formation éventuelle d'une union douanière à l'échelle de l'Afrique.
Quelle stratégie pour aboutir à la ZLEC ?
Premièrement, il est nécessaire d'avoir un projet de modèle d'accord qui servira de base aux négociations. Cela permettra de gagner un temps considérable car les Etats membres n'auront pas à élaborer et à échanger des projets de textes de négociation, mais travailleront plutôt à partir d'un modèle panafricain exprimant les aspirations du Traité d'Abuja. Compte tenu des différences actuelles considérables en ce qui concerne la capacité technique de négociation, un projet de modèle d'accord permettra d'uniformiser les règles du jeu en veillant à ce que chaque pays ait la possibilité d'étudier et de revoir ce modèle d'accord et de formuler des positions de négociation en connaissance de cause. Cela aidera à réaliser le consensus et à atteindre un niveau d'ambition plus grand que ce qui a été observé récemment.
«Huit points pour ledit modèle d'accord»
Deuxièmement, le projet de modèle d'accord devrait inclure les huit principales étapes qui peuvent être facilement effectuées d'ici à octobre 2017 : 1) un accord sur le commerce de biens, qui est la condition sine qua non pour qu'une quelconque zone de libre-échange puisse techniquement exister. 2) un accord-cadre sur le commerce de services, en raison de l'importance des services pour le commerce de biens et leur poids de plus en plus important dans le PIB continental, avec un programme convenu pour la libéralisation progressive des divers secteurs de services. 3) un accord spécial sur l'agriculture ; 4) un pilier industriel pour s'assurer que des dispositions spéciales soient incluses dans l'accord, conformément à l'impératif de développement industriel.
«Un domaine d'investissement commun»
5) Des règles, dès le départ, pour un domaine d'investissement commun afin de compléter une zone commerciale de libre-échange à l'échelle de l'Afrique. Cela permettra de donner la priorité aux liens en amont et en aval englobant à la fois l'agriculture et l'industrie et éviter le nivellement par le bas à mesure que les pays africains rivalisent pour offrir des incitations à l'investissement. 6) Des recours commerciaux et des mécanismes de règlement des différends, notamment un cadre de politique en matière de concurrence, dès le départ, pour réglementer les pratiques commerciales déloyales. 7) Des dispositions sur la facilitation du commerce et la coopération douanière afin d'améliorer l'efficacité aux frontières. 8) Des arrangements institutionnels qui exigeront la création d'un secrétariat de la ZLEC chargé de surveiller la mise en œuvre de l'accord.


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