Ce mois de septembre marque une «chaude» rentrée où les charges liées aux vacances, à l'aïd et à la rentrée scolaire affolent les indicateurs de prix. Cette tendance n'a de cesse de s'accentuer chaque année, ruinant et les poches des ménages, et leur moral et ceci en l'absence totale de fermeté concernant le contrôle des prix par les autorités compétentes. Dans les marchés aux moutons, l'anarchie est reine, et le citoyen est victime, au grand jour, de bien des pratiques peu scrupuleuses ! Du côté de la rentrée scolaire, l'illogisme n'a plus de limites. Le diktat des écoles privées est aujourd'hui la règle, devant une tutelle qui semble avoir d'autres priorités. Et pour cause, chaque année, les prix sont revus à la hausse selon les écoles; les exigences concernant les marques et modèles précis de fournitures scolaires font la loi et, cerise sur le gâteau, les emplois du temps sont façonnés selon les disponibilités d'instituteurs du secteur public recrutés dans le privé à mi-temps. L'Etat, incapable de prendre totalement en charge le système de l'éducation, ne fait rien pour freiner l'appétit sans cesse grandissant du privé, pourvu que ce dernier le déleste de ce lourd fardeau financier. Les gouvernements successifs sont restés impuissants devant les gros lobbies du secteur. Seul Mohamed El Ouafa a déclaré la guerre à ces agissements, avant de se voir confier un portefeuille «confidentiel». Curieux !