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Pourquoi cette atonie des crédits ?
Publié dans Les ECO le 19 - 09 - 2016

Pour le sondage de cette semaine, FLM revient sur les raisons expliquant la situation des crédits, depuis des années. Les internautes estiment que l'insuffisance de la demande de la part des entreprises en serait la principale raison.
47% des 527 internautes qui ont répondu à la question hebdomadaire de FL Markets (FLM) ont estimé que c'est la prudence des banques qui est à l'origine de l'atonie des crédits. À l'opposé pour 53% des internautes, c'est l'insuffisance de la demande de la part des entreprises qui explique cette situation. En effet, l'encours du crédit bancaire à fin juillet 2016, a atteint 787,2 MMDH, en baisse de 0,7% par rapport à fin juin 2016. La progression par rapport à décembre 2015 n'est plus que de 0,3% quand la hausse en année glissante est de 2,2%. Pour rappel, la prévision de Bank Al-Maghrib est de 2,7% pour 2016 et de 4% pour 2017.
Aussi, le crédit bancaire au secteur non financier avait vu sa progression revenir à 0,4% en 2015, recouvrant un repli de 2,2% des prêts aux entreprises et une hausse de ceux destinés aux ménages à 3,7%. C'est ainsi que la hausse des crédits bancaires est clairement en panne, surtout en comparaison avec l'évolution annuelle moyenne de 7,3% sur la période 2008-2013. Pour les banques, cette situation provient de l'insuffisance de demande de crédits même si plusieurs secteurs (ex : Tourisme et promotion immobilière) se plaignent du contraire.
En effet, certains banquiers évoquent l'insuffisance d'investissements privés quand d'autres ont pointé le remboursement accéléré de la TVA par l'Etat, la baisse des dettes de compensation ainsi que le paiement de certains arriérés. Pour leurs parts, les entreprises évoquent plutôt un comportement frileux en matière de risque ainsi qu'une généralisation de la prudence au niveau de certains secteurs. Cette analyse rejoint celle d'un banquier international qui avait qualifié le secteur bancaire marocain de parfois conservateur. En particulier, si le fonctionnement traditionnel des banques a démontré sa robustesse, celui-ci a aussi montré ses limites, se basant davantage dans l'octroi des financements sur les hypothèques et les garanties que sur les prévisions cashs flows.
Il faut dire que la vérité est certainement entre les deux car quand les banques évoquent l'insuffisance de demande, elles parlent probablement de la demande jugée solvable selon leurs critères. En effet, au niveau des créances en souffrance, le trend est haussier avec un volume de 61,3 MMDH à fin juillet 2016, en hausse de 6,7% en 2016 depuis le début de l'année et de 10,2% sur une année glissante. Ce volume représente 7,8% de l'encours global des crédits contre 7,3% à fin 2015 et 6,9% à fin 2014 ainsi que 5,9% en 2013 et 4,9% en 2012. De plus, les multitudes de dossiers de rééchelonnement ou de restructuration (ex : Alliances, Maghreb Steel ou Samir) ont plombé l'ambiance et amené les banques à y réfléchir à deux fois avant de s'engager dans des dossiers importants. Un dernier élément peut être signalé au niveau de la forte croissance du secteur, depuis 2007 comme l'illustre le ratio dépôts/crédits, passé de 120% à 104% à fin juillet 2017. Cette forte croissance a dû être digérée surtout en matière de gestion du risque et de respect des ratios prudentiels.
Farid Mezouar
DG de FL Market
Les Inspirations ECO : Comment qualifier l'approche des banques en matière de crédits ?
Farid Mezouar : Sans généraliser, nous pouvons affirmer que les banques réservent en général l'octroi de crédits sur la base des cash flows prévisionnels aux grandes entreprises et aux multinationales, jugées avec un a- priori favorable. Pour les autres clients, l'approche est assez conservatrice avec l'exigence de garanties réelles pour les entreprises et la priorisation des particuliers salariés.
Y a-t-il d'autres éléments explicatifs ?
Oui, car nous pouvons penser à une sorte d'effet d'éviction suite à la forte expansion africaine des trois grands groupes bancaires. En effet, en quelques années, la part de l'Afrique subsaharienne dans l'activité est passée de près de 0% à 20-25% chez certains groupes. Ainsi, implicitement quand les managers d'une banque sont à fond pour créer ou racheter une filiale en Afrique subsaharienne et en assurer la croissance et la pérennité, ils ne sont pas en train de mettre le paquet d'une manière agressive au Maroc. l


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