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Oslo World Music Festival : Quand Emel Mathlouthi éblouit Oslo !
Publié dans Les ECO le 03 - 11 - 2016

L'ouverture du Festival de World Music d'Oslo (Norvège) a tenu toutes ses promesses ce mardi 1er novembre. Dédié à la musique du monde arabe, la chanteuse et musicienne tunisienne, Emel Mathlouthi, a donné le ton à une édition qui fait obstacle à l'obscurantisme et au bafouement des droits de l'Homme. Coulisses d'un concert ensorcelant et ensorcelé.
Ses chansons sont arabes, son audience est anglophone, voire norvégienne, et pourtant la magie a opéré tant les mélodies, l'énergie et le cœur étaient là. À mi-chemin entre la fragilité et la douceur de Fayrouz, la force et la colère dans la voix de Majda Roumi ou encore le rock gothique d'Evanescence, la Tunisienne, Emel Mathlouthi, porte et emporte avec un orchestre philharmonique norvégien qui n'en croit pas ses yeux, ni ses oreilles. Des chants habités par le désarroi profond, par la révolte, la chanteuse et musicienne avoue, en plein concert, que ses chansons manquent d'espoir mais cela est pour mieux faire ressortir ce qu'elle ressent : «La musique sert aussi à cela, extérioriser ce qui ne va pas», lance celle qui confie se sentir un peu perdue des fois, dans sa musique et dans sa tête.
Pourtant, elle maîtrise la scène, son groupe, l'orchestre philharmonique qui lui donne une dimension émotionnelle incroyable, et surtout ses mots qui font effet de balle à revolver ! Quelque chose que tout le monde ressent même avec la barrière de la langue. Révolutionnaire et engagée, elle n'a pas peur de parler du pouvoir, de la guerre, de tout ce qui se passe dans le monde arabe ou dans le monde en général. Des textes poignants au service d'une musique habitée par la passion, par la peur, par l'oppression, par la guerre, où la percussion a toute sa place ! La chanteuse porte une robe noire, avec un jupon, comme une sorte de barricade qui l'empêche de bouger, de s'exprimer. Elle en jouera beaucoup pendant toute sa performance, une performance qui laissera des traces au public puisque Emel n'hésite pas à sortir ses tripes, à tout donner...À 34 ans, la musicienne semble porter le poids du monde sur ses épaules ! «J'étais à Paris et j'ai été choquée par tous ses SDF dont personne ne se préoccupe, comment les gens peuvent-ils passer devant un être humain sans se soucier de lui, sans se soucier de savoir s'il a à manger ou à boire ? Où est-ce qu'il va dormir cette nuit ?», confie avec émotion l'artiste écorchée vive. Elle se donnera pour mission de chanter pour eux et de ne jamais les oublier, faire en sorte que les gens ne les oublient pas aussi. Entre printemps arabe, préoccupations, égalité homme-femme, censure, liberté, Emel Mathlouthi choisit le chemin barricadé des chansons qui ne sont pas toujours bien reçues.
Quand elle chante «Klemti hourra» ou «Mal9itch», elle dérange forcément. Elle ne fera pas l'ouverture de cette nouvelle édition du Festival de World Music d'Oslo par hasard, puisqu'un des thèmes de cette année tourne autour des «chansons interdites», de ces chansons trop osées interdites dans certains pays, par les politiques, par les radios, ...«La musique a ce pouvoir de faire passer les messages, a ce pouvoir de liberté, de toucher les gens. Ce n'est pas pour rien que les politiques et les pouvoirs ont peur de la musique et de l'art en général. Cela rend libre», souligne Jan Egeland, secrétaire général du Centre des réfugiés de Norvège, qui œuvre à accueillir des êtres humains obligés de fuir leur terre depuis plus de 20 ans. Ce soir-là, même les chansons interdites ont trouvé refuge à Oslo, et le monde les a entendues, les a écoutées attentivement. Le pouvoir des mots et la magie des sonorités a traversé les frontières et le message est passé. Le message de ces opprimés, probablement emprisonnés à vie ou morts par passion, par conviction, par amour pour leur art. Emel Mathlouthi comme Mashrou Leila, Beyrouth and Beyound ou encore tout le beau travail de Brahim El Mazned de Visa for Music, tous présents à cette édition du festival d'Oslo, sont là pour montrer le nouveau visage de la jeunesse arabe : libre et habitée par des valeurs de paix et d'égalité.


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