Essaouira, a accueilli, en marge du Festival des Andalousies Atlantiques, le talent de plusieurs artistes venus fêter les 20 ans de l'Océan Vagabond et la sortie d'un magazine éponyme sur l'art et l'eau. Une soirée inspirée par la vie des maîtres du lieu : Sébastien et Marie Deflandre, sous l'œil créatif de Julien Chapon et le tout agencé par Jean Baptiste Liotard. Coulisses. 20 ans, cela se fête ! C'est ce qu'a pensé l'équipe de l'Océan Vagabond, un des endroits à ne pas rater lors d'un passage à Essaouira. Niché sur la côte, le bar restaurant et club de surf est un des seuls à détenir son propre coin de plage. Après 20 ans de bons et loyaux services, l'Océan Vagabond dirigé par Sébastien et Marie Deflandre a décidé de marquer le coup en organisant une exposition éphémère de 24 heures avec un concert inédit à l'appui et la sortie d'un magazine éponyme sur l'art et l'eau. L'amour du sport, de la nature, de l'eau... Essaouira a raisonné comme une évidence chez Sébastien Deflandre, arrivé dans les années 90 à la presqu'île dont il tombe amoureux tout de suite. Voyageur, grand sportif et aventurier, il vivait en Guinée et a décidé de passer par Mogador pour continuer son chemin qu'il pensait encore long. «Je suis arrivé à Essaouira par hasard, je ne connaissais pas du tout. Je vivais en Guinée pendant des années et j'ai décidé de monter en France. Sur le chemin, je m'arrête à Essaouira et je n'arrive plus à la quitter», confie le maître des lieux qui commence à se battre tous les jours pour avoir son endroit et son coin de plage, pas facile pour un nouveau venu, qui plus est, «étranger». Mais il ne se défie pas, continue à se battre et avec l'aide précieuse d'André Azoulay et du maire de l'époque, l'Océan Vagabond devient une référence où l'on mange bien, au soleil, devant la mer avec un fond de musique, toujours. Avec son épouse Marie, ils élèvent leurs enfants avec les vraies valeurs de la vie, un esprit libre et respectueux qu'on ne trouve nul part ailleurs qu'à Essaouira. «J'élève mes enfants ici, je ne me vois pas quitter l'endroit», révèle celui qui a rencontré la femme de sa vie, Marie, dans la ville des Alizés. Marie Deflandre qui a œuvré pour ouvrir une annexe française pour que ses enfants puissent rester à Essaouira. Un amour inconditionné pour la ville, pour le Maroc, pour les gens sublimés par un endroit accueillant où il fait bon de manger et de s'oublier. Un endroit qui a du bagout, qui a de l'âme et qui, pour ses 20 ans, fête l'art et l'eau, deux constantes chez le couple depuis toujours. L'art et l'eau C'est avec leur ami et photographe Julien Chapon, habitué des galeries éphémères, que l'Océan Vagabond se transforme, le temps d'une soirée, ce vendredi 28 octobre, avec une panoplie d'artistes venus des 4 coins du monde dont le fil conducteur et l'agencement de l'espace se fera par le designer de talent : Jean Baptiste Liotard. Dans un écrin paradisiaque, face à la mer, un piano joue les notes que le virtuose Pierre Courthiade a bien voulu lui susurrer. «Beach Odity», thème de la soirée, a repris les classiques rock de Bowie à Leonard Cohen en passant par Radiohead en version classique, sublimé par les mots touchants de la poète catalane : Noémi Morral qui a beaucoup ému. Juan Sanders, artiste américain qui a posé les voiles à Tarifa, à la voix et à la sculpture propose un loin aux allures de coffre fort inspiré de son enfance dans une ville médiévale. Des meubles décalés et authentiques de Toufik Bellafari aux toiles taguées imprégnées des envies calligraphiques et des voyages de Yann Chatelin, sans oublier le travail habité des artistes venus d'ici et d'ailleurs, comme Stéphane Eyraud, Phillipe Luciani, Karine Oortemeyer, Raymond Paul Julien, Sylvie Brignon et Richard Damien ! Pour marquer le coup, cette aventure a été l'occasion de marquer le coup de la sortie du premier numéro de l'Océan Vagabond magazine, sur l'art et l'eau qui semblent se marier parfaitement. À l'occasion de chaque sortie, le concept sera renouvelé, dans une ville différente du Maroc. Bon vent !