À chaque festival, son petit havre de paix ou son lieu de fête. Loin de l'effervescence de la place Moulay Hassan ou des différentes scènes, Dar L'Oussia accueille les artistes, la presse et les organisateurs pour une pause dans la folie du festival, alors que l'Océan Vagabond est à mi-chemin entre la zénitude du surf et de la plage, et la fête jusqu'à pas d'heure aux rythmes des DJ ! What else ? Comme à la maison chez Dar L'Oussia Telle une histoire de famille, les murs de Dar L'Oussia, ryad en plein cœur de la ville, sont imprégnés des souvenirs d'enfance, de la joie d'un passé, de la nostalgie d'antan. Bâtisse magnifique sublimée par une cour lumineuse, le Ryad Dar L'Oussia est un petit havre de paix dans ce monde de bruts. Sitôt passée la porte, un sentiment de plénitude vous envahit. Et pour cause, ce ryad a une histoire. L'histoire de la famille Pélissier-Hermitte qui a commencé en 1949 avec Jacques Pélissier-Hermitte qui décide d'acheter la maison L.U.C.I.A, ancien entrepôt à l'époque. La maison est sur un étage, la cuisine n'a pas de toit, rien à voir avec le bel hôtel d'aujourd'hui, mais l'ambiance chaleureuse familiale est au rendez-vous. Après avoir quitté Essaouira pour Agadir, la famille rentre en France. Yves Pélissier-Hermitte n'a que 4 ans quand il quitte le Maroc. «Mon papa était jeune quand il a quitté le Maroc, il ne connaissait pas le pays, pourtant il est revenu dans les années 90 pour récupérer la maison longtemps squattée et il décide de tout reconstruire pour en faire un hôtel», confie Gabrielle Pélissier-Hermitte, fille d'Yves, petite fille de Jacques, qui devient gérante de l'entreprise familiale. L'endroit est alors rebaptisé Dar L'Oussia pour garder cette emprunte familiale. Le personnel y est chaleureux, la nourriture méditerranéenne de qualité. Idéal pour un petit déjeuner en terrasse face à la mer, un déjeuner entre amis, un thé dans la cour en après-midi au soleil ou un dîner en amoureux ! Océan Vagabond, l'escale du voyageur À l'Océan Vagabond, le spot est idéal. Manger au soleil, prendre un verre sur le sable, c'est possible. L'ambiance est cosy, pleine de chaleur et de sincérité où il n'y a de place que pour la détente. Et la fête aussi. Musique live ou DJ, l'ambiance dépend des jours, de l'humeur. «Je suis arrivé à Essaouira par hasard, je ne connaissais pas du tout. Je vivais en Guinée pendant des années et j'ai décidé de monter en France. Sur le chemin, je m'arrête à Essaouira et je n'arrive plus à la quitter», confie le nomade et fan de voile, Sébastien Flandre qui, dans les années 90, bien avant l'engouement de la ville, avait anticipé la magie et le pouvoir. «Avec l'aide d'André Azoulay et du maire de l'époque, j'ai réussi à ouvrir cet endroit, au milieu de la plage. J'étais nouveau, je ne connaissais personne, et cette ville et ces gens m'ont fait confiance. Il n'y a nulle part comme Essaouira», continue le baroudeur qui imprègne son endroit de sa bonne humeur, de ses voyages, de son africanité. Celui qui a depuis longtemps quitté la France pour l'Afrique, se retrouve au sein de son berceau et ne peut plus le quitter. «J'élève mes enfants ici, je ne me vois pas quitter l'endroit», révèle celui qui a rencontré la femme de sa vie, Marie, dans la cité des Alizés. Marie Deflandre qui a œuvré pour ouvrir une annexe française pour que ses enfants puissent rester à Essaouira. Un amour inconditionné pour la ville, pour le Maroc, pour les gens sublimés par un endroit accueillant où il fait bon manger et s'oublier. La famille s'est d'ailleurs agrandie, puisque l'Océan Vagabond a ouvert à Dakhla.