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«L'Istiqlal part aux élections avec un bilan honorable»
Publié dans Les ECO le 28 - 10 - 2011


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Les Echos quotidien : La victoire d'Ennahda aux dernières élections tunisiennes a soulevé une vague de craintes sur un risque de reproduction du même scénario dans la sous-région. Quelle lecture faites-vous de cette nouvelle donne, avec la montée en force de l'islam politique ?
Adil Douiri : Les succès électoraux sont dus, pour une grande partie, à l'organisation et à la structuration des partis politiques. Dans les pays à parti unique, l'islam politique, qui est un mouvement transfrontalier, considéré comme un mouvement panarabe, a été de tout temps organisé. Ce n'est pas le cas au Maroc, où les réalités sont très différentes, au regard de son histoire et de l'absence de parti unique, qui font que l'islam politique trouve en face de lui des forces politiques structurées et bien implantées. Vous savez, en Tunisie, et je pense que ça sera le même scénario en Egypte, il est très difficile de créer un parti politique en si peu de temps. Ce qu'on peut souhaiter, c'est que la démocratie puisse fonctionner à plein régime et que les partis qui ont gagné les élections, puissent exercer véritablement leur rôle. L'essentiel est qu'il y ait une sorte de corde de rappel pour préserver l'édifice démocratique en construction. Au Maroc, nous avons un système exécutif à deux étages, avec le roi qui est le chef de l'Etat et qui joue ce rôle et les partis politiques vont s'affronter, lors des élections, avec les mêmes armes pour désigner un gouvernement qui aura la tâche de réussir ou qui échouera.
On parle de plus en plus, justement, d'une probable alliance entre l'Istiqlal et le PJD. Est-ce que cela n'est pas dû à certaines valeurs que vous partagez en commun, notamment le référentiel religieux ?
Sans référence religieuse, on peut créer des partis de niche mais pas un parti de masse au Maroc. Maintenant, pour ce qui est de l'alliance, il y a une loi électorale qui ne permet pas et donc rend stériles les rapprochements entre les partis avant les élections. Cela fait que tant que nous ne changeons pas cette loi, toute alliance ou fusion préélectorale ne serait que de la poudre aux yeux, puisque cela n'aura aucun impact sur les résultats du scrutin. La loi actuelle est faite de telle manière que quand les partis présentent des candidats communs, ils prennent le risque de perdre des sièges. Cela n'empêche pas qu'au lendemain des élections, nous pouvons parler d'alliance et de constitution d'une majorité. Mais, en attendant, chaque parti va aller aux élections avec ses propres candidats et on verra que même les membres des alliances qui se sont constituées vont s'affronter le jour des élections.
Il n'en reste pas moins qu'avec l'Alliance pour la démocratie, qui s'est déjà constituée, et à défaut de la Koutla, la seule option qui s'offre à votre parti après le 25 novembre reste le PJD...
Il faudrait, d'abord, savoir quel parti gagnera les élections. C'est à lui de constituer sa majorité et son gouvernement. Maintenant, si le parti de l'Istiqlal arrive en tête des élections du 25 novembre, ce que j'estime probable, puisqu'il le mérite et dispose des candidats pour cela, il favorisera ses alliés naturels et historiques de la Koutla, l'USFP et le PPS, avant d'ouvrir les discussions avec d'autres formations.
Peut-on s'attendre à des surprises lors des prochaines élections ?
Il n'existe malheureusement pas de cadre juridique pour les sondages au Maroc, donc je ne peux pas me prononcer à ce niveau. Par contre, il faut savoir qu'au Maroc, les voix ne sont pas éclatées, ce sont plutôt les sièges au Parlement qui le sont. À moins qu'un parti n'offre ses sièges à un autre, il n'y aura pas de grande surprise. Il y a deux grands partis au Maroc qui font le plein de voix, comme les derniers scrutins l'ont démontré, à savoir l'Istiqlal et le PJD, qui font à eux seuls les deux tiers des voix, et non des sièges. Cela m'amène à dire que la fonction mathématique de la loi électorale qui est de transformers les voix en sièges est inadaptée et qu'il faudrait l'amender progressivement, de manière à parvenir à un système qui permettrait d'avoir une majorité homogène et un gouvernement fort et non hétérogène qui au final, ne fera qu'aboutir à une responsabilité diluée entre plusieurs partis.
Alors, pourquoi n'avoir pas défendu cette proposition lors du débat qui a porté sur l'élaboration des lois électorales, surtout que votre parti était à la tête du gouvernement ?
L'Istiqlal a participé à ce processus dans une démarche consensuelle. Nous faisons face à un contexte particulier et transitoire, avec une nouvelle Constitution très moderne, qui permettra au pays d'aller de l'avant.
C'est une étape délicate, qui nécessite un consensus sur les grandes orientations, afin de pouvoir contenter tout le monde.
C'est justement la critique formulée contre l'Istiqlal de rechercher, chaque fois, le consensus au lieu de défendre des positions claires et assumées. Cela n'exerce-t-il pas un impact sur votre parti ?
Cela tient à l'ADN de notre parti, qui est l'équilibre. L'Istiqlal est un parti du centre qui, historiquement, participe à la stabilisation du pays. Nous sommes un parti monarchiste et moderne, qui doit continuer à jouer un rôle fédérateur. Chaque parti qui aura la Primature aura du mal à constituer sa majorité, ce qui ouvre la voie à toutes les hypothèses. Si le RNI ou le PAM gagnent les élections et qu'ils viennent vers nous en respectant nos engagements et en tenant compte de notre orientation politique, alors les discussions seront ouvertes. L'Istiqlal n'aura aucun mal à gouverner avec les autres partis. Preuve en est, nous sommes actuellement dans la même coalition gouvernementale, avec le RNI.
C'est peut-être pour ne pas aller dans l'opposition. Est-ce que l'Istiqlal sera prêt à jouer un second rôle ou même à siéger dans l'opposition après une dizaine d'années au gouvernement ?
Nous n'avons aucune raison de refuser de participer à une coalition gouvernementale que nous soyons en tête ou au second plan, en fonction de notre poids et de notre position après les élections. Pas plus aussi que d'aller dans l'opposition, puisque la démocratie veut que les partis alternent de la majorité à l'opposition.
L'Istiqlal part aux législatives du 25 novembre prochain avec un bilan. Est-ce que cela ne risque pas de vous handicaper, puisque vous serez le parti le plus en vue par rapport aux réalisations de l'actuel gouvernement ?
Notre parti part à ces élections avec un bilan honorable. En quatre ans de mandat, pas cinq, le gouvernement peut se prévaloir d'un bilan positif, puisque 85% des engagements pris en 2007 ont été au moins réalisés. En dépit de toutes les difficultés liées au contexte international, c'est l'un des gouvernements qui a le plus fait pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens et engagé des réformes sur plusieurs plans. C'est sur cette base et au vu de tous les facteurs endogènes et exogènes qui ne manqueront pas d'influer sur notre économie que nous avons élaboré notre programme politique, avec lequel nous partons confiants.
Vous avez décidé de ne pas vous présenter pour ces élections. Quelles sont vos raisons ?
J'estime que nous disposons de candidats de valeur, plus capables de remporter des sièges que moi. Je suis mieux placé dans le travail en amont, c'est à dire l'élaboration du programme de mon parti, où je pourrais mieux faire valoir mes compétences.
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