La signature d'un contrat mondial avec Spirit AeroSystems donnera un plus grand essor aux deux filiales marocaines du groupe. L'investissement de 269 MDH sera maintenu. Une annonce mondiale qui concerne le secteur de l'aéronautique ne peut passer inaperçue dans le royaume, de plus en plus présent sur l'échiquier aéronautique mondial. Fin janvier dernier, Figeac-Aéro remportait ce que le groupe français a lui-même qualifié de «contrat le plus important de son histoire». Il s'agit d'un deal signé avec Spirit AeroSystems pour la fabrication de plusieurs pièces élémentaires et de sous-ensembles, dans le cadre de plusieurs programmes de production Boeing et Airbus. Quel impact sur l'activité de Figeac-Aéro au Maroc? Sans aucun doute, la consolidation du rôle joué par les deux sites marocains dans l'activité générale du groupe. «Ce dernier marché conforte la charge de travail qui sera affectée aux sites du Maroc. Les investissements budgétés permettront de produire les pièces pour le nouveau contrat que nous venons de remporter avec Spirit AeroSystems», souligne Jean-Claude Maillard, président-directeur général et fondateur de Figeac-Aéro. Au-delà du rôle opérationnel de Figeac-Aéro Maroc et Casablanca Aéronautique, les deux filiales marocaines, les investissements prévus par le groupe au Maroc seront maintenus. C'est ce que nous confirme, en tout cas, le fondateur du groupe. «Nous allons investir environ 269 MDH au Maroc, 215 MDH dans les équipements et 54 MDH dans les bâtiments. C'est ce que nous avions annoncé en 2015», a-t-il précisé. Organisation et RH Si, grâce à ce nouveau contrat, fruit de l'implantation du groupe aux Etats-Unis, une hausse significative du chiffre d'affaires devrait être réalisée à partir de 2019, le président du groupe estime que le Maroc en cueillera les bienfaits plus tôt. «Nous pouvons raisonnablement dire que nos effectifs marocains se renforceront d'une centaine de personnes dans les vingt-quatre mois prochains. Cela concerne nos deux filiales», a-t-il déclaré. En termes d'organisation, les dés sont d'ores et déjà jetés. Les deux filiales auront chacune une tâche spécifique. «En ce qui concerne l'évolution des sites, Figeac-Aéro Maroc se spécialisera dans le métier de l'usinage alors que Casablanca Aéronautique sera spécialisé dans les métiers de la tôlerie, la chaudronnerie et dans le traitement de surface», conclut le PDG. Déjà, le groupe Auvergne Aéronautique, dont les actifs ont été repris par Figeac-Aéro en novembre dernier, employait plus de 300 salariés, ce qui représentait plus du tiers de son capital humain. En phase de démarrage au Maroc, l'activité du groupe est pour autant sur les rails après la signature de ce contrat mondial. Par ailleurs, Jean-Claude Maillard prévoit un chiffre d'affaires mondial attendu entre 650 et 750 millions d'euros, à mars 2020. De quoi être optimiste du côté marocain, étant donné le rôle assigné à Figeac-Aéro Maroc et Casablanca Aéronautique.