La voiture hybride rechargeable de Toyota intègre désormais et de série un toit à cellules photovoltaïques qui lui permet de gagner 10% d'autonomie. Sur combien de kilomètres une automobile électrique peut-elle rouler sans avoir besoin d'être rechargée ? Telle la grande question qui taraude, voire inquiète les esprits hésitants lors de l'achat d'une voiture de ce type. Pionnier de la voiture écologique, Toyota a trouvé la parade pour sa Prius, voiture verte la plus vendue de tous les temps. Plus précisément, la Prius Plug-In, variante rechargeable de la berline hybride est coiffée d'un toit pas comme les autres, puisqu'il intègre des panneaux à cellules photovoltaïques. Certes, ce n'est pas une nouveauté dans l'histoire de la Prius, puisque la précédente génération disposait d'un toit similaire, mais celui-ci était petit et ne servait qu'à alimenter le dispositif de ventilation dans l'habitacle (chauffage et climatisation). Or, sur cette quatrième et nouvelle génération, le toit solaire qui l'équipe de série est plus grand (environ 1m2) et vient désormais recharger la batterie principale, en supplément à l'énergie recueillie par le mode «Battery Charge», c'est-à-dire en roulage avec le moteur thermique (essence). Concrètement, ce panneau solaire qui recouvre la quasi-totalité du toit est relié à une batterie de stockage tampon et un convertisseur de courant continu (DC/DC). Rechargeable par énergie solaire durant le voyage ou le stationnement, ce toit peut produire une puissance maximale de 180W. Selon le niveau d'ensoleillement (et selon Toyota), ce toit photovoltaïque permet de gagner 10% d'autonomie (par rapport à un trajet sans panneau solaire), soit environ 5 km/jour d'autonomie et au cumul 1.000 km/an en moyenne. Au demeurant, il importe de souligner que le best-seller écolo de Toyota embarque non seulement une série d'équipements high-tech (affichage tête-haute, régulateur de vitesse adaptatif avec système anticollision...), mais intègre aussi des solutions techniques très pointues et encore rares sur les voitures de série. C'est le cas du hayon en plastique renforcé de fibre de carbone (PRFC) ou encore de la pompe à chaleur avec injection de gaz. L'objectif est toujours de réduire le poids et la consommation d'énergie pour mériter et conserver le label du véhicule le plus «éco-friendly» au monde. Le pavillon à panneaux solaires va d'ailleurs dans ce sens et à coup sûr sera ensuite démocratisé sur d'autres voitures. En attendant, la Prius continuera à porter un nom qu'elle est loin d'usurper et qui signifie en latin : «en avance sur son temps».