Coupe de la CAF: Le RSB bat le Zamalek en finale aller (2-1)    À la veille de l'exercice African Lion, les FAR participent aux manœuvres "Eager Lion" en Jordanie    Imane Mansourine : « L'Alliance atlantique favorisera une Afrique interconnectée »    Semaine Eco – EP17: Caftan Week, Flo Industry Morocco, Musée de la parure, FICAM...    Tennis U14 : Champion d'Afrique, le Maroc qualifié pour le Mondial    Saudi Pro League : Yassine Bounou auteur d'une saison record    Journée Internationale de l'Arganier : Une espèce endémique à l'épreuve de la sécheresse [INTEGRAL]    Moubarak Lô : « Le projet atlantique représente une opportunité pour mutualiser les stratégies économiques »    Allal El Fassi : Cinquantenaire de la disparition d'un leader légendaire    CDM 2030 : L'Alliance ferroviaire ibérique prévoit un service direct Lisbonne-Madrid en 2025    Tunisie: retour de près de 2500 migrants subsahariens dans leurs pays depuis le début de l'année    Mounia Boucetta : « L'Alliance atlantique renforce l'attractivité des investissements étrangers »    Hummer EV3x, la résurrection    Model 2, la nouvelle Tesla « du peuple »    Les graines d'une Silicon Valley au Maroc    SIEL 2024: Hommage au philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne    Championnats du monde de force athlétique : Le Tangérois Nezar Ballil y prend part    Bourita représente Sa Majesté le Roi Mohammed VI au 25è anniversaire de l'intronisation du Roi du Royaume Ashanti    Crime horrible à Kelâa des Sraghna: Un enfant de 4 ans violé et assassiné non loin d'une mosquée    Tindouf. Révolte générale contre le Polisario    Khouribga : lever de rideau sur le 24e Festival international du cinéma africain    FICAM 2024 : Rencontre avec le réalisateur multiprimé Bill Plympton    Code éthique du Parlement : Rachid Talbi Alami présentera une proposition de projet la semaine prochaine    Tan-Tan : Un Patrouilleur de Haute mer de la Marine Royale porte assistance à 59 candidats à la migration irrégulière    Tennis : Aya El Aouni persiste et signe à Antalya    Tan-Tan : Un Patrouilleur de Haute mer de la Marine Royale porte assistance à 59 candidats à la migration irrégulière    Abdellah Mouttaqi : « L'Alliance atlantique est un catalyseur pour l'économie bleue»    Niger: la frontière avec le Bénin est fermée « pour des raisons de sécurité » (Premier ministre)    Prévisions météorologiques pour le dimanche 12 mai 2024    Elections in Catalonia : USFP urges Moroccan-Spanish citizens to vote for the Socialist party    Diaspo #337 : Ilyas Elkadaoui, investing in Morocco to contribute to local development    Le Dirham s'est apprécié face à l'euro et dollar    Le géant néerlandais Heineken a trouvé son nouveau distributeur exclusif pour le Maroc    Le Maroc et la façade atlantique africaine, un axe stratégique pour le développement africain    Oum Keltoum brille au Festival Mawazine Rythme du Monde    MAGAZINE : Moulay Ahmed Alami, le jazz et cætera    Disparition : Bernard Pivot, la vénération de la lecture    Exposition : Ilham Laraki prend son temps    Marrakech: Le défilé « Caftan 2024 » met en avant la richesse et l'authenticité du caftan marocain    Mali: La phase du dialogue inter-malien pour la réconciliation se termine    Les températures attendues ce dimanche 12 mai 2024    AG de l'ONU: Le Maroc vote en faveur de l'admission pleine et entière de la Palestine    Fortes averses : la tutelle appelle les usagers des routes à la vigilance    La jeunesse du RNI se retrouve à Tanger pour un bilan d'étape    Coupe du Trône: Le Raja passe en demi-finale aux dépens du Hassania d'Agadir    La justice condamne 5 responsables de sécurité    African Lion 2024, du 20 au 31 mai à Benguérir, Agadir, Tan-Tan, Akka et Tifnit    Revue de presse ce samedi 11 mai 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Force G5 Sahel : Quelle contribution pour le Maroc ?
Publié dans Les ECO le 20 - 06 - 2017

Le Maroc, selon l'Elysée, a de la volonté pour soutenir la France dans le déploiement d'une force de stabilisation au Sahel, mais quelle serait la nature de ce soutien ?
Au sortir de sa première entrevue avec le roi Mohammed VI jeudi 15 juin à Rabat, le nouveau président français, Emmanuel Macron, qui effectuait sa première «visite de travail et d'amitié» au Maroc, semblait heureux. En tout cas, sur un point précis : le dossier relatif au Sahel. En effet, face à la presse, le nouveau locataire de l'Elysée a déclaré à propos du souverain marocain : «J'ai vu un partenaire concerné, et qui a de la volonté de participer à nos efforts dans la stabilisation au Sahel. Je pense que c'est un élément important et la volonté aussi d'être très vigilant sur tous les foyers potentiels de déstabilisation en Afrique». La France, qui peine à supporter les coûts de son opération militaire «Barkhane» dans la région sahélienne est dans une recherche active de partenaires pour lui alléger le fardeau. À l'ONU, l'Hexagone tente péniblement d'obtenir le feu vert du Conseil de sécurité des Nations-Unies pour soutenir la mise sur pied d'une force de 5.000 hommes par les Etats membres du G5, c'est-à-dire des pays du Sahel que sont la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Américains et Britanniques se sont opposés à une résolution engageant un financement de cette force par l'ONU. L'Administration Trump, soucieuse de baisser drastiquement ses contributions financières aux opérations onusiennes, refuse pour l'heure d'accéder à la requête française.
350 millions d'euros
Ce blocage au niveau du Conseil de sécurité oblige la France à chercher et à diversifier les soutiens, notamment sur la scène africaine. La question a ainsi été évoquée la semaine dernière à Alger par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Presque au même moment, son mentor, Emmanuel Macron, sollicitait auprès de la haute bienveillance royale l'implication du Maroc dans ce dossier complexe car il faut le rappeler, à peine 50 millions d'euros de promesses de contributions financières ont été obtenus jusque-là, en provenance de l'Union Européenne alors que la force du G5 Sahel aura besoin d'environ 350 millions d'euros par an pour son fonctionnement.
Renseignement marocain
Si logiquement, les troupes du G5 Sahel ne devraient être constituées que des soldats issus des pays situés sur cette zone aride aux portes du Sahara, toute autre contribution étrangère se limiterait à une assistance soit technique, soit financière. Dans ce contexte, si, comme le déclare le président français, le Maroc a la volonté de participer aux efforts français dans la région du Sahel, le royaume pourrait alors participer aux opérations sur le terrain par son expertise dans le domaine du renseignement. C'est probablement l'un des rares moyens d'action possible depuis Rabat, au regard de la sensibilité de ce vaste espace géographique et surtout de la complexité des acteurs en jeu. Les pays membres du G5 Sahel ne sont pas forcément les meilleurs alliés du Maroc sur le continent. Ils sont traditionnellement plus proches du voisin algérien. Le Maroc, en dépit de sa disposition à contribuer à la «stabilisation» du Sahel comprend certainement que le sable mouvant de cet espace géographique requiert une grande prudence.
Renseignement et maintien de la paix
En Afrique, le Maroc se distingue dans le domaine du renseignement. Le royaume est de plus en plus sollicité par les pays du continent pour partager son expertise. C'est notamment le cas de la Côte d'Ivoire qui a fait appel aux services sécuritaires marocains au lendemain des attentats meurtriers du Grand Bassam en mars 2016, qui avaient fait 19 morts. Le Burkina Faso a également sollicité la coopération marocaine dans le renseignement (www.leseco.ma). Rabat a dans ce sens reçu la visite du ministre burkinabè de l'Intérieur pour concrétiser les axes de cette coopération. En dehors du renseignement, les interventions militaires du royaume sur le continent se limitent jusque-là au cadre des missions de maintien de la paix ou d'assistance humanitaire. Actuellement, quelque 1.596 militaires marocains participent à ces opérations, notamment en République Centrafricaine.
Emmanuel Macron
Président de la République Française
[En Afrique], le Maroc joue un rôle croissant et nous ne pouvons que nous féliciter de l'entrée du Maroc à l'Union Africaine et prochainement au sein de la CEDEAO, mais aussi de la volonté affirmée qui est la sienne de coopérer avec la France dans sa stratégie de stabilisation régionale. J'ai vu un partenaire concerné, et qui a de la volonté de participer à nos efforts dans la stabilisation au Sahel. Je pense que c'est un élément important et la volonté aussi d'être très vigilant sur tous les foyers potentiels de déstabilisation en Afrique. Plus largement, je suis pour ma part convaincu que la France et le Maroc ont aujourd'hui ensemble en Afrique une politique commune à conduire. Celle qui consistera à développer avec les entrepreneurs privés, avec les artistes, le monde éducatif et culturel, une forme de libération des sociétés partout où elles sont en train de s'épanouir et de repenser une relation équilibrée en Afrique s'appuyant sur les sociétés civiles. C'est le cœur de la politique partenariale que je souhaite conduire, où à côté de la sécurisation parfois nécessaire, il y a des actions que nous avons à conduire. Il doit y avoir une volonté de développement, une politique éducative beaucoup plus forte. Egalement un travail avec les entrepreneurs, avec la société civile, avec le monde universitaire, pour permettre qu'adviennent justement les changements qui aujourd'hui sont en train de se faire en Afrique. C'est de cela dont nous avons également parlé avec le roi du Maroc et je crois qu'il partage aujourd'hui cette vision.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.