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La réduction des inégalités n'est pas qu'un chantier social
Publié dans Les ECO le 18 - 06 - 2018

L'enquête du Centre marocain de conjoncture auprès des chefs d'entreprises démontre que les disparités sociales et régionales sont en grande partie à l'origine de la frilosité de l'investissement. Les opérateurs veulent plus un Etat facilitateur que développeur... Un paradoxe.
Alors qu'un brainstorming national autour du modèle de développement a été enclenché depuis le discours royal de la Fête du trône de 2017, le Centre marocain de conjoncture (CMC) a décidé de se pencher sur l'avis des entrepreneurs. L'observatoire a réalisé, au cours du premier trimestre de l'année 2018, une enquête auprès d'un échantillon représentatif des opérateurs industriel qui a livré le point de vue de ces derniers sur le sujet, apportant un éclairage nouveau sur de nombreux aspects de ce dossier. Au préalable, les opérateurs économiques marocains sont unanimes (97,5%) à penser que le modèle de développement actuel a atteint ses limites et qu'il doit nécessairement évoluer pour plus d'efficacité. Il y a «cette quasi-unanimité des industriels à souligner l'essoufflement actuel du modèle de développement actuel et la nécessité de procéder à sa transformation en profondeur», explique l'enquête, et selon le sondage, cela est principalement dû à «la persistance des inégalités sociales et territoriales, la faiblesse de la capacité de création d'emploi et l'aggravation du chômage, l'essoufflement de la croissance, la déficience du système de gouvernance, la faible diversification productive, l'insuffisance de la compétitivité et la faiblesse du secteur exportateur». Certaines données macroéconomiques sont également à l'origine de l'inquiétude des opérateurs puisqu'ils s'alarment quant à la faible convergence vers les pays émergents, au manque d'attractivité, à la faiblesse des rendements des investissements et à la détérioration des équilibres financiers. D'ailleurs, pour évaluer l'actuel système, les patrons jugent que le critère prépondérant pour juger de la pertinence d'un modèle de développement est «sa performance économique et financière», suivie de sa capacité à contribuer efficacement au développement social. Viennent ensuite, dans l'ordre, la qualité des institutions du pays, les progrès au niveau de la répartition, de l'équité et de la justice sociale et la diversification de ses structures productives. Le niveau de productivité et de compétitivité ainsi que sa capacité à faire face aux changements du contexte et la protection de l'environnement de manière durable sont aussi des facteurs d'évaluation intéressants, mais qui semblent être moins prioritaires pour eux.
Quel rôle pour l'Etat ?
Seulement, les avis divergent quelque peu concernant les alternatives. Pour la révision du modèle de développement de l'économie nationale, plusieurs patrons optent pour une stratégie combinant le développement du marché intérieur et l'intégration des marchés internationaux. 85,7% des industriels sondés ont fait ce choix contre seulement 28,6% qui proposent aussi une stratégie de compétitivité, d'ouverture, d'intégration des marchés internationaux et d'exportation et 11,9% qui n'écartent pas une stratégie axée principalement sur le développement du marché intérieur. «La réussite d'une telle stratégie doit, selon les patrons marocains, s'appuyer en priorité sur le développement régional et la réduction des inégalités pour 75% d'entre eux. L'amélioration des performances économiques et la convergence vers les standards des pays émergents viennent en second lieu. Un constat confirmé par les sondés puisque, respectivement, environ 59,5% et 54,8% des enquêtés optent pour ces deux options», analyse-t-on auprès du CMC. En outre, les chefs d'entreprises tablent sur la formation, l'éducation et l'amélioration substantielle du climat des affaires comme leviers pour atteindre les objectifs fixés d'un nouveau modèle de développement, lequel, d'ailleurs, ne se fera pas sans l'Etat, premier investisseur. Cet état de fait dérange les chefs d'entreprises, qui voient en lui «un facilitateur, un régulateur, un partenaire et un accompagnateur des initiatives privées (rôle d'accompagnement)». Cet avis est confirmé par 66,7% des responsables d'entreprises au Maroc. Un Etat intervenant par le truchement du secteur public dans l'économie (Etat développeur) n'est apprécié que par 23,8% des personnes sondées alors qu'un Etat fixant les choix stratégiques à long terme et les conditions de leur réalisation (Etat stratège) est souhaité par 50% des opérateurs. Dans cette perspective, les responsables du secteur privé se disent prêts à participer à une dynamique qu'impose la nécessaire évolution du modèle de développement de l'économie marocaine. Ils sont unanimes à le confirmer (100%). Les secteurs à dynamiser davantage dans le nouveau modèle de développement sont en priorité le secteur industriel et les activités de service. L'agriculture, l'énergie et le secteur touristique viennent dans cet ordre, dans le classement des priorités. Les options stratégiques privilégiées par les industriels sont successivement le développement de l'économie sociale et solidaire, le développement de l'économie numérique et le développement de l'économie verte.


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