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Exclusif. Samir Benmakhlouf, candidat "électrochoc" pour l'Apebi
Publié dans Les ECO le 27 - 12 - 2011


Samir Benmakhlouf
DG de Microsoft Maroc et candidat à la présidence de l'APEBI.
Les Echos quotidien : Qu'est ce qui motive votre retour au top management de Microsoft Maroc ?
Samir Benmakhlouf : Mon retour est une combinaison de plusieurs choses. Je gérais déjà près de la moitié du chiffre d'affaires de Microsoft dans la région MENA et je me suis dit que le Maroc pourrait aussi avoir besoin de mon expérience, surtout que le pays présente beaucoup d'atouts qu'il suffit de développer. Il y a en outre le fait que Ahmed Réda Chami m'a encouragé dans ce sens. Aujourd'hui, je me consacre entièrement à Microsoft.
Avant de lancer Century 21, vous avez occupé plusieurs postes décisionnels au sein de Microsoft, notamment celui de DG au Bahreïn. Avec le recul, comment voyez-vous l'avenir de l'industrie des technologies de l'information au Maroc ?
Nous sommes passés d'une technologie de l'information et de la communication de luxe à la nécessité. En un mot, à la «consumérisation» de la technologie. À l'heure actuelle, aucune entreprise ne peut se passer des nouvelles technologies. Même les plus petites PME se lancent aujourd'hui dans le commerce via les sites web. Cette industrie est transversale, devenant par là presque aussi nécessaire que l'usage de l'électricité et de l'eau. Dans les années 90, le Maroc a connu une révolution dans ce domaine. À titre d'exemple, une décision était prise par jour, aujourd'hui 10 décisions sont prises par heure. Tout cela est fait grâce à la démocratisation de la technologie. Nous pouvons clairement faire mieux. Il y a des domaines qui restent très importants et malheureusement encore très marginalisés, puisqu'ils ne profitent pas encore assez des nouvelles technologies. C'est le cas notamment de l'éducation. Dans ce sens, il faut opérer une rupture, voire même faire un électrochoc. L'accès à Internet dans les écoles doit devenir une évidence. Aujourd'hui, les gens parcourent des kilomètres pour accéder à Internet, ce que je trouve inacceptable en 2012.
Au moment où vous parlez justement de démocratisation d'Internet dans les écoles, cela ne relèverait-t-il pas de la compétence de l'Etat ?
L'Etat, c'est qui ? À en juger par les dernières élections, l'Etat, c'est nous. Il faut certes une décision politique, mais quant à l'exécution, l'Etat ne doit pas être seul à la faire. Nous avons jusque là l'impression que chaque fois que des projets de cette envergure sont lancés, c'est à l'Etat de les assumer, de A à Z. Pour citer un exemple assez effectif, le projet d'«e-gov», je l'ai d'abord vécu à Bahreïn. Aujourd'hui, ils sont classés 13e au niveau mondial et ce n'est pas par hasard. Ils ont eu une véritable prise de conscience. Une fois qu'elle est opérée, émergent naturellement, ce qu'on appelle dans le jargon, «des executive sponsors».
Justement, à Bahrein, Microsoft a accompagné l'opération de conversion totale des procédures administratives au digital. Aujourd'hui, le Maroc a définitivement entamé cette phase. Qu'est-ce que Microsoft
est prêt à faire pour accompagner l'expérience marocaine ?
Au Maroc, on pourra compter sur Microsoft et aussi sur toute l'industrie des technologies. Microsoft n'est pas seul dans ce domaine, bien qu'il soit leader sur le marché. Nous allons concrètement faire des choses qui pourront activement aider dans cette démarche qu'a entamée le Maroc. Dans le domaine de l'éducation encore, nous sommes sur le point de mettre en place un partenariat avec le département de l'Education nationale et de l'enseignement supérieur, pour qu'il ait des formations et des certifications de Microsoft à l'université. Dans ce sens, lorsque l'étudiant quitte l'université, il a d'ores et déjà tous les outils et certifications pour être opérationnel. L'étudiant marocain sortira alors prêt à l'emploi et non pas prêt au chômage. Pour ce qui est du «e-gov», c'est une mutualisation des services. Pour rendre un service, il y a un trajet à faire, ce qu'on appelle un «work flow» ou procédures. Avec l'arrivée du nouveau gouvernement, il doit y avoir une révision de ces procédures, afin qu'elles soient au centre de l'intérêt du citoyen et des entreprises privées. Aujourd'hui, la technologie est à la portée et le défi est dans la révision de ces procédures, en utilisant la technologie comme un «enabler». Le service gagnera en qualité, en rapidité et en transparence. Ce ne sera donc plus à la tête du client, ce qui permettra l'égalité des chances dans l'éducation, dans la santé, dans la sécurité ... en somme, ce sera la démocratisation pure et simple. Aujourd'hui, le «e-gov» sera le fait de donner aux gens les mêmes chances d'agir.
Qu'est ce que le Maroc peut exporter dans le domaine des technologies de l'information ?
Il n'y a rien aujourd'hui qu'on ne puisse pas faire au Maroc. Il y a des entreprises qui exportent des logiciels bancaires ou de sécurité dans le monde entier. Il faut juste recentrer les activités et donner de l'importance à ce qu'on produit. Le souci aujourd'hui, c'est que beaucoup d'investisseurs et de banquiers ne comprennent pas cette industrie. Tout ce qui est propriété intellectuelle reste pour eux de l'abstrait et ne présente aucune garantie. Il faut donc qu'il y ait un peu plus de confiance en la propriété intellectuelle.
Vous vous portez candidat pour occuper la fonction de président de l'APEBI. En quoi consistent vos priorités, si vous êtes élu le 5 janvier ?
Pour être clair, je n'apporte rien de nouveau au plan Maroc Numeric 2013. Ce que je propose par contre, c'est de passer véritablement à l'action dans le cadre de ce programme et au-delà. Je pense qu'il y a eu beaucoup de bonnes idées dans cette stratégie, qui a fait l'objet d'un consensus. Cependant, il y a eu des choses qui ont pris du retard. C'est pour cela que j'estime qu'il faut passer à la concrétisation d'un contenu. Il faudrait aussi penser à l'IP (Intellectual property) marocain et à l'exportation de notre savoir-faire à d'autres pays. C'est là que le Maroc peut progresser très rapidement. La priorité que je me fixe, au sein de l'APEBI, est de commencer par mesurer les indicateurs clés durant les premiers 100 jours. Ce travail de mesure fera par la suite l'objet d'un rapport détaillé. Ensuite, nous pourrons tous ensemble déterminer de travailler selon des axes qui auront trait à tous les secteurs d'activité des membres de l'APEBI. Ces secteurs seront entre autres, les intégrateurs, les développeurs de solution et de contenu, les offshores, les télécoms, les start up...
Quels sont les principaux axes de développement de votre stratégie ?
C'est assez simple. Ils se déclinent autour des services «day to day», auxquels les membres restent confrontés au jour le jour. L'ouverture à de nouveaux marchés fait partie également des principales réalisations auxquelles je tiens, pour l'ensemble des secteurs. Cependant, un des défis majeurs reste la régionalisation de l'APEBI. L'association devra à mon sens se développer à travers un réseau fort et une présence active dans l'ensemble des régions du pays. Nous commencerons bien évidemment par l'ouverture d'un bureau dans les provinces du sud et ce sera là la nouveauté.


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