C'est presque fait, El Otmani confirme la réduction du nombre de ministres avant de se pencher sur la nouvelle répartition du portefeuille. Pourquoi la structure du gouvernement est si importante à telle enseigne qu'elle conditionne le succès, ou pas, de n'importe quel cabinet ? Il est question d'efficacité et de cohérence. Un gouvernement sur-étendu, pour des raisons politiciennes, gaspille son énergie à régler de faux problèmes, notamment en matière d'attributions que l'on a constatées, notamment entre ministres et secrétaires d'Etat. Le gouvernement El Otmani a été conçu de façon à satisfaire l'appétit démesuré de ses composantes en matière de portefeuilles ministériels au détriment de l'efficacité de l'action gouvernementale. Ce sont douze secrétaires d'Etats nommés sur insistance de leur «zaim» pour, en majorité, ne rien faire. D'ailleurs, il serait judicieux de faire un micro trottoir dans lequel on demande aux Marocains de citer les noms des secrétaires d'Etat qu'ils connaissent et vous allez bien rigoler ! Trêve de plaisanterie, le Maroc a plus que jamais besoin d'un cabinet réduit avec de super-ministres investis d'attributions élargies et surtout une volonté de fer pour servir la Nation. Pourtant au sein du gouvernement on dispose d'un modèle qui a toujours bien fonctionné. Le ministère de l'Economie et des finances. Ce département comporte de hauts fonctionnaires qui assurent la gestion de volets importants dans diverses directions du ministère. Ils sont tous ou presque plus efficaces que les secrétaires d'Etat et ne coûtent pas autant au budget général. Il faut dupliquer cette expérience aux autres départements ministériels en prônant la compétence et l'efficacité loin de la main mise des partis qui prennent le gouvernement comme un gâteau à se partager. Mais attention, il y a un pré-requis afférent à la qualité des ministres à encadrer de super-directeurs. Là, il faudrait des profils jeunes, dynamiques, compétents et surtout engagés.