Le hashtag a envahi la toile suite à une énième décision maladroite du ministre de l'Education nationale. Le ministre a ordonné de sanctionner une enseignante qui déplorait, en vidéo, l'état lamentable de sa classe. Au lieu de ce seul cas, que le ministère s'est efforcé de justifier pour tenter de donner l'impression qu'il est isolé, des dizaines d'enseignants se sont solidarisés avec leur collègue en publiant les photos d'une multitude d'écoles et de classes impraticables. Le ministre osera-t-il tous les mettre à pied? On aurait préféré que le ministre de ce département, ô combien crucial, déploie toute son énergie afin de tirer vers le haut un secteur qui pointe le Maroc au 123e rang en terme d'IDH, derrière les pays les moins avancés ou carrément en guerre! Or, en moins de deux ans et demi, ce ministre a réussi «l'exploit» d'avoir sur le dos les enseignants contractuels et les étudiants médecins, entre autres, prônant à chaque fois l'affrontement et la manière forte sans pour autant qu'il puisse désamorcer la tension. On aurait aimé qu'il termine le travail entamé par Mohamed El Ouafa et poursuivi par Mohamed Hassad quant à l'instauration de la rigueur au sein de l'école publique. Les enseignants du collège et du lycée publics excellent dans l'art de «l'école buissonnière» et se «réfugient» dans l'école privée où ils se garantissent un revenu supplémentaire au détriment des élèves issus des couches défavorisées qui se retrouvent à la rue au moment où ils doivent être en classe. Notre ministre a ignoré la circulaire d'El Ouafa, à croire qu'elle n'a jamais existé, donnant ainsi libre cours à tous les dérapages des enseignants peu scrupuleux qui recourent à cette tricherie lourde de conséquences. Enfin, attendons de voir la nouvelle configuration du cabinet El Otmani afin de revenir sur les maux nombreux de notre système éducatif.