Le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Hassad, suscite une gronde auprès des enseignants. La raison: Hassad voudrait les contraindre à porter le tablier scolaire en classe. Une affaire bidon qui occupe et la rue, et les débats, sans être la véritable priorité pour le secteur. D'ailleurs, Hassad fait parler de lui, depuis sa nomination, sur des sujets accessoires tel que le changement des tables et tableaux; au passage, on prive les entreprises du secteur de marchés publics, qui constituent l'essence même de leur subsistance, exposant ainsi les futurs lauréats des centres de formation à un chômage quasi-certain! Aujourd'hui, on occupe les citoyens avec un sujet sans priorité, ni valeur ajoutée pour le secteur, à savoir la «qualité vestimentaire» de l'enseignant. Flash-back. Le Maroc avait lancé, durant la dernière décennie, plusieurs réformes du secteur de l'éducation, toutes vouées à l'échec. Par conséquent, celui-ci connaît une véritable crise qui l'inscrit au bas de la totalité des ratings mondiaux, notamment celui de l'indice IDH, qui classe le Maroc au honteux 123e rang. Aujourd'hui, notre pays a besoin d'une stratégie claire qui se focalise sur la base, à commencer par la crèche et le primaire, tout en montant crescendo au fil des niveaux dans l'objectif de terminer la réforme dans dix années, afin d'espérer obtenir les premiers résultats dans vingt ans. C'est là que l'on attend Hassad; s'il pouvait aussi assainir et moraliser la gouvernance dans le secteur, son nom demeurerait à jamais gravé dans les annales du secteur. Le reste n'est que gesticulation et surenchère!