Le Maroc et la Russie d'accord sur le fait que le droit international ne peut être interprété pour entraver le règlement de la question du Sahara    Zina Idhali reçoit le ministre conseiller de l'ambassade de Chine pour renforcer la coopération parlementaire entre le Maroc et la Chine    HCP. La confiance des ménages s'essouffle au troisième trimestre    Omar Hejira : « Le secteur pharmaceutique, un levier stratégique de souveraineté sanitaire »    Rabat et Moscou : un partenariat stratégique qui consacre le principe de souveraineté et d'intégrité territoriale des deux pays, et confirme la reconnaissance russe du Sahara marocain    Sahara : «Le Maroc et la Russie vont poursuivre, dans les jours à venir, la discussion sur ce sujet», annonce Bourita    La Chine.. leader des trains à grande vitesse électrifiés    Rome: L'Agence Marocaine de Coopération Internationale reçoit la distinction d'excellence technique de la FAO    La Russie salue le rôle de SM le Roi, Président du Comité Al-Qods, pour le règlement pacifique de la question palestinienne    Fútbol: Azzedine Ounahi saborea su renacimiento con el Girona FC    Shanghai simplifie ses services pour mieux accueillir les professionnels étrangers    Roma: La Agencia Marroquí de Cooperación Internacional reconocida por la FAO    Maintenance Aero Maroc lance la construction de son futur hangar de maintenance à Benslimane    Service militaire : 1 943 jeunes appelés au 40e contingent à Benslimane    Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Maroc prête serment    Climat : les niveaux de CO2 atteignent un record historique en 2024, alerte l'OMM    Mondial U17 féminin : L'ambassadeur d'Espagne reçoit la Rojita dans sa résidence à Rabat    Voyageurs marocains : ce qu'il faut savoir sur les nouvelles règles aux frontières européennes    L'INPLCC suspend un marché suite aux soupçons de « Conflit d'intérêts »    Quand le digital redéfinit la proximité    easyJet ouvrira sa première base africaine à Marrakech en 2026    GenZ 212 : Jusqu'à 15 ans de prison pour 17 accusés des émeutes à Ait Amira    France : Marion Maréchal devant la justice pour diffamation contre une école musulmane    Espagne : Au Parlement, les extrêmes s'allient contre l'accord Maroc–UE incluant le Sahara    Who are the three goalkeepers who marked Morocco's U20 World Cup semi-final?    De Tolstoï au Bolchoï : la Russie dévoile sa nouvelle saison culturelle à Rabat    Benchaouch blessé mais heureux : "Le plus important, c'est la victoire"    Espagne : les Marocains parmi les premiers acheteurs étrangers avec 5 654 logements acquis au premier semestre    L'Uruguay vote une loi autorisant l'euthanasie, une première en Amérique latine    Hilale à l'ONU : Le Sahara marocain est devenu un havre de paix, un hub d'intégration africaine et de développement partagé    Ouahbi : les Lionceaux aspirent à ramener la coupe du Monde U20 au pays    Les températures attendues ce jeudi 16 octobre 2025    Cannabis : Le stockage au cœur d'une nouvelle valorisation médicale au Maroc    Les Lionceaux de l'Atlas en finale de la Coupe du Monde U-20 2025    Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, un opéra de la Fondation El Akademia Masterclass célèbre le cinquantenaire de la Marche Verte    Kebir Mustapha Ammi : « Il faut accepter que l'autre, fut-il notre adversaire, possède une part de vérité »    Météo : Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent ce jeudi    Le Colonel Randrianirina prend les rênes de Madagascar    M.A.M : Une soirée inaugurale pour ranimer l'âme plurielle du Maroc en musique    Fusion Show Ayta D'Bladi : Hajib, Douzi, Stati, Daoudi, ... têtes d'affiche de la 1ère édition    N.A.M.E. : Un nouveau format d'événements voit le jour à Rabat    « Goundafa » : la voix amazighe du Maroc résonne au Festival du Caire    Mondial U20 / Maroc – France : Othmane Maâmma, le Rolando marocain, MVP !    Tribunaux : Grand déficit de moyens humains [INTEGRAL]    Futsal (Amical) : La liste des Lions pour la double confrontation Maroc – Espagne    MarrakechRun 2025 : la course qui unit Marrakech dans un souffle collectif    Marwan Rahiki, l'éclair marocain qui frappe à la porte du sommet de l'UFC    De Béarn à la vallée de Kelâat M'gouna, Hafsa Chakibi suit les routes de la rose [Portrait]    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Prix Nobel de la paix. Ce qui attend Abiy après la réconciliation avec l'Erythrée
Publié dans Les ECO le 15 - 10 - 2019

Le Premier ministre éthiopien doit agir sur deux fronts, celui du développement interne et celui du raffermissement de la paix. À 43 ans, il est présenté comme un modèle de leader jeune et confiant dans ses capacités.
Abiy Ahmed est l'archétype du leader dont l'Afrique a besoin pour ressouder ses plaies. Un an et demi seulement après son arrivée au pouvoir, en avril 2018, le premier ministre éthiopien a réussi ce que ses prédécesseurs ne pouvaient rêver accomplir, à savoir réconcilier l'Ethiopie avec l'Erythrée. Les deux pays se sont livrés une guerre, entre 1998 et 2000, lourde de conséquences en pertes humaines, des dizaines d'hommes ont été tués ou blessés mais dont l'enjeu portait sur un changement mineur de frontières dans des zones désertiques quasi-inhabitées. Il aura fallu beaucoup de courage et de maîtrise de soi pour que le jeune dirigeant éthiopien réussisse à tourner la page dans une région (la Corne de l'Afrique) en ébullition. Un engagement qui n'a pas tardé à payer, vendredi 11 octobre, lorsque le comité Nobel norvégien à Oslo a décerné le Prix Nobel de la paix 2019 à Abiy Ahmed. Ce dernier a-t-il mérité sa médaille d'or et un chèque de 9 millions de couronnes suédoises (830.000 euros) ? En tout cas, les opinions semblent être unanimes en sa faveur.
À commencer par la présidente du Comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen, qui a souligné que cette consécration récompense le Premier ministre éthiopien pour ses efforts en faveur de la paix et de la coopération internationale, particulièrement son action pour mettre fin au conflit frontalier avec l'Erythrée. Justement, durant ses années de protestations anti-gouvernement, Abiy Ahmed n'a eu de cesse de pousser vers un compromis qui enterrerait la hache de guerre avec l'Erythrée qui, faut-il le signaler, est une ancienne province éthiopienne. Son lobbying a vite donné ses fruits puisque quelques mois seulement après son accès au pouvoir, il a entériné la tant attendue réconciliation lors d'une rencontre qualifiée de historique, le 9 juillet 2018 à Asmara, capitale érythréenne, mettant ainsi fin avec le président érythréen Issaias Afwerki à 20 ans d'état de guerre. À 43 ans, le premier ministre éthiopien, plus jeune dirigeant africain, est aux prises avec des tensions inter-ethniques dans un pays qui compte plus de 110 millions d'habitants. À plus forte raison que des élections législatives sont prévues en mai 2020 avec leur lot de compétition entre les différentes sensibilités politiques en place. Mais Abiy est un fédérateur né. Issu d'une famille pauvre, il a su conquérir les cœurs en parlant le langage du peuple, reflétant son aspiration à la stabilité et au progrès.
Pour Antonio Guterres, SG de l'ONU, le leadership d'Abiy est un exemple pour les pays d'Afrique qui veulent tourner la page et privilégient l'intérêt commun. Fort de ce prix Nobel, le Premier ministre éthiopien repartira ragaillardi pour finir ce qu'il a commencé sur deux fronts différents. Le premier concerne la finalisation de la paix avec le voisin érythréen en travaillant sur la réouverture de la frontière et la signature d'accords commerciaux. Car, il faut le préciser, l'Ethiopie se trouve aujourd'hui coupée des ports érythréens. Le second porte sur le raffermissement de l'union nationale dans le cadre du fédéralisme. Dès sa prise des manettes, Abiy a lancé des signaux anti-autoritarisme, libérant des milliers de prisonniers politiques. Il a mis en place une Commission de réconciliation nationale tout en accordant une plus grande liberté en matière d'action politique. Son prochain défi : réussir des élections libres en mai prochain en commençant par atténuer l'impact des guerres intestines que plusieurs communautés se livrent au sein du pays. Prise dans l'étau de la pauvreté et des revendications autonomistes, l'Ethiopie est pourtant un pays riche en capacités naturelles et humaines que le nouveau leader veut mettre à profit. Après l'action politique, l'enjeu économique peut être un facteur d'unité autour d'un projet de développement pour ce grand pays. Formé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, Abiy a été cadre technique spécialiste en cybersécurité au sein des services de renseignement. En 2009, il fonde l'Agence nationale de sécurité des réseaux d'information, dont il sera le directeur jusqu'en 2012.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.