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Les managers s'engagent mais la fumée résiste
Publié dans Les ECO le 04 - 08 - 2010

Trois ans après le lancement du projet «Collèges, lycées et entreprises sans tabac», elles sont aujourd'hui seulement trois entreprises à appliquer de manière avancée la loi anti-tabac 15-91 au sein de leur organisation. Il s'agit de Maroc Telecom, de BMCE et l'ONCF. À côté de ce trio exemplaire, distingué par le label «Entreprise sans tabac» de l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, dix sept autres entreprises et administrations se sont également engagées à mener la «croisade» contre la fumée. Rien que ça? Au niveau de l'association Lalla Salma, on reconnaît qu'il y a encore beaucoup de travail à abattre pour généraliser ces exemples mais on se félicite aussi de ce qui a été accompli jusqu'ici. En matière de taux d'impact, en effet, il y a de quoi se réjouir. Le bilan «entreprise sans tabac» dressé en 2008 par l'association indique qu'au total, près de 16.000 salariés ont été touchés par le projet. Aussi, la lutte promet d'être acharnée dans les mois à venir. En septembre prochain, une rencontre capitale est prévue entre la CGEM et le comité de pilotage du projet «entreprise sans tabac» de l'association Lalla Salma. Objectif: impliquer davantage le patronat pour accentuer la sensibilisation des entreprises à lutter contre le tabagisme.
Avant-gardisme
Une entreprise qui s'engage dans une politique anti-tabac, cela peut paraître comme une simple opération à visée marketing. Pourtant loin s'en faut (les bénéfices marketing sont négligeables). Celles qui optent pour cette démarche sont avant tout des entreprises visionnaires. Leur pari est de pallier les risques liés au tabagisme en préservant la santé de leurs collaborateurs, car, qu'il soit évalué ou non, il présente des coûts pour l'organisation, l'individu et la société. Son impact négatif sur la productivité et la performance est avéré. Dans l'espace européen, on a estimé qu'un salarié fumeur coûtait environ 2.300 euros de plus par an à l'entreprise qu'un non fumeur en termes de charges sociales (santé, absentéisme, baisse de productivité). Outre cet aspect, les entreprises engagées dans la lutte anti-tabac cherchent également à prévenir d'éventuelles tensions entre fumeurs et non fumeurs, qui peuvent être néfastes pour le climat social. Sur ce plan également, les analyses sont alarmantes. On estime que le risque de cancer ou de maladie cardio-vasculaire augmente de 30% pour un non-fumeur exposé de manière prolongée à la fumée.
Bilan de situation
Si les entreprises qui optent pour une politique anti-tabac poursuivent, de façon générale, les mêmes objectifs, il n'en demeure pas moins que les résultats escomptés qui consistent à aider les collaborateurs à arrêter de fumer ou à diminuer leur consommation ne sont pas systématiquement au rendez-vous. À leur décharge, le Dr Youssef Chami, coordonnateur du projet de lutte anti-tabac de l'ALSC explique qu'en effet devenir véritablement une «entreprise sans tabac» est un long combat dans la mesure où arrêter de fumer n'est pas chose aisée. Toutefois, les résultats dépendent aussi de la conviction réelle de l'entreprise, de l'implication de ses dirigeants, de l'action de sensibilisation et de la rigueur observées en matière mise en place de la politique anti-tabac. Sur ce volet, les pratiques et les comportements diffèrent d'une entité à une autre. Dans la réalité, la plupart des entreprises engagées dans la politique anti-tabac conservent encore leur espace fumeurs. Chez Inwi, par exemple, seul l'espace de travail est non-fumeur. Les collaborateurs peuvent toujours recourir aux escaliers de secours pour griller leur cigarette. Chez Eqdom, les locaux sont également non-fumeurs. Il n'en reste pas moins que cette règle n'est pas toujours facile à faire respecter à la lettre. Mais de manière générale, la vingtaine d'entreprises qui ont jusque-là tenté l'expérience récoltent quelques bénéfices. Il est observé que l'interdiction de fumer dans les locaux pousse les collaborateurs à réduire leur niveau de consommation habituelle, voire à arrêter de fumer quoique, lorsqu'il n'y a pas de système de sevrage et de suivi, le taux de rechute est généralement plus élevé.
Procédure et évaluation
De ce fait, l'engagement d'adopter un projet anti-tabac ne donne pas systématiquement droit au label «entreprise sans tabac». Ainsi, l'explique le Dr Chami, l'entreprise doit également satisfaire un certain nombre de conditions (celles-ci sont au nombre de dix, selon la charte anti-tabac) . Premier niveau, elle doit faire un audit pour connaître son statut tabagique (nombre de fumeurs, motivation, soutien nécessaire...), mettre en place un plan de communication interne et externe autour de la problématique du tabagisme et instaurer l'interdiction de fumer avec une signalétique. L'entreprise doit également avoir un comité de pilotage de la politique anti-tabac, dans lequel sont impliqués entre autres, les décideurs (membres de la direction, managers..), le syndicat, le comité d'hygiène et le médecin du travail. Ce comité doit être opérationnel en se réunissant régulièrement et en veillant à la mise en œuvre du plan anti-tabac. Côté dispositif, l'entreprise doit avoir un système de consultation médicale et de sevrage tabagique pour les collaborateurs qui souhaitent être accompagnés. C'est seulement lorsque toutes ces conditions ont été remplies qu'elle peut être déclarée sans tabac. Cette reconnaissance est renouvelée annuellement après audit de conformité mené par l'association Lalla Salma.


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