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La joie de la reprise
Publié dans Les ECO le 31 - 08 - 2010

La rentrée est une culture. Dans certaines sociétés, elle est un véritable événement. Dans d'autres, elle passe presqu'inaperçue ou s'assimile plutôt à des moments difficiles. La rentrée pour les entreprises est une chance de motivation. Fini les vacances! C'est le temps de la reprise du travail ! La rentrée est en principe un moment attendu, programmé, parfois même souhaité. Les entreprises retrouvent leur rythme habituel, les enfants vont à l'école, les politiques se remettent au travail, toute la société s'éveille après la léthargie légitime de l'été. Mais, la culture de la rentrée est un bien mal réparti entre les individus, les sociétés et les cultures.
Le temps des promesses
La rentrée est souvent synonyme de promesses et de résolutions fermes qui n'aboutiront probablement pas toutes, mais qui stimulent la volonté. Un peu comme l'élève qui, à chaque rentrée scolaire, prend la décision de bien tenir son cahier. Plus le temps passe, plus il s'éloigne de cet idéal. C'est un peu le cas pour nos projets qui peinent à se réaliser, mais l'échec de l'élève ne dure que le temps qu'une nouvelle rentrée se profile à l'horizon. Celle-ci efface divinement les erreurs passées et restaure une sorte de virginité bienveillante. La rentrée offre ainsi une chance renouvelée qui donne aux projets toutes leurs légitimités. Tous ceux qui reprennent le travail ces jours-ci n'ont pas forcément ce pétillement des yeux qu'ont les enfants lorsqu'ils retrouvent leurs camarades de classe. Pour les adultes, la reprise est souvent plus ardue. Elle sonne le glas des vacances et devient, par son opposition à des moments de plaisir, une source de contrariété. Le travail nous prive de ces moments paradisiaques d'insouciance; il nous sort d'un bonheur d'autant plus cher que nous sommes toujours conscients de sa brièveté. Des moments que nous avons payés par un labeur de onze mois. La rentrée nous rappelle qu'il faut bien, pour réapprovisionner le compte de nos vacances, se remettre au travail. Une situation affligeante pour ceux qui sont justement obligés de travailler pour disposer de vacances. En effet, pour qu'il y ait rentrée, il faut d'abord sortir quelque part! Il existe bien des «veinards» qui ne sortent pas en vacances parce qu'ils ne les quittent jamais. On trouve dans cette catégorie les fameux fonctionnaires «fantômes» mais aussi ceux, nombreux, qui sans être affublés de cette qualité, ne sont pas plus visibles. Il y a aussi des salariés qui travaillent à défendre leurs congés, à en tenir une comptabilité rigoureuse et à les programmer scientifiquement pour les prolonger par des jours fériés. Souvent, il ne leur reste plus beaucoup de temps pour accomplir leurs tâches professionnelles. Fort heureusement, tous les salariés ne sont pas de cette trempe. Si nous ne vivons pas avec autant d'intensité les rentrées, c'est probablement parce que la rupture au niveau du travail n'est pas aussi marquée qu'ailleurs. Nous tempérons notre zèle professionnel quelques semaines avant les vacances et nous ne le retrouvons que quelques mois après la rentrée, car les vacances se préparent avant, se vivent pendant et on s'en remet après. Il faut reconnaître que la nature ne nous aide pas non plus à inscrire cette rupture salutaire sur nos agendas. Sous nos latitudes, les changements climatiques ne sont pas aussi bien prononcés. Notre rentrée ne s'accompagne ni du retour remarqué du froid ni d'arbres qui se dépouillent de leur habit d'été pour se préparer au sommeil hivernal. Au Nord, il y a comme un synchronisme entre l'activité et la nature. Dès qu'il fait beau, les gens commencent à penser aux vacances. Il est dangereux pour nous de plagier cette philosophie. C'est peut-être parce qu'il fait souvent beau chez nous que nos vacances sont trop longues. En réalité, c'est tout notre environnement qui se soucie peu de cette rupture de la rentrée. En Europe, la rentrée est un véritable événement. Elle est soigneusement préparée. Les partis politiques se mettent en ordre de bataille, les syndicats organisent leurs manifestations sociales, les députés promettent des luttes parlementaires, le gouvernement des mesures, les télévisions de nouvelles émissions, les théâtres une nouvelle programmation, etc. Tout ceci dénote un certain dynamisme. La société tout entière retrouve grâce à la rentrée la joie du renouveau. La rentrée n'est pas importante, pour elle-même, en tant que date sur le calendrier. Elle l'est par tout ce qu'elle symbolise. Si la rentrée est synonyme de renouveau, son absence signifie tout simplement que nous nous privons d'une occasion de nous ressourcer.
Le renouveau en entreprise
Le renouveau de la rentrée est essentiel pour les entreprises. La rentrée est le moment idéal pour prendre de nouvelles résolutions, à l'image, un peu, de la nouvelle année qui vient parfois absoudre les erreurs passées et les excuser en promettant de mieux faire. Contrairement au monde scolaire, marqué par une rupture annuelle, les entreprises fonctionnent sur le principe de la continuité. Ceci ne doit pas pour autant faire oublier l'importance du renouvellement que la rentrée des vacances offre généreusement. Chacun doit apprendre à faire de ce moment l'occasion idéale pour se lancer de nouveaux défis, prendre des décisions pour mieux réussir ses tâches et accomplir avec plus d'efficacité sa mission. Il est certain que cette envie de reprise ne se traduira pas toujours par la même démarche. Tous les salariés ne fonctionnent pas de la même manière : s'il y a ceux qui peinent à quitter l'oisiveté des vacances, il y a aussi ceux qui démarrent en trombe. Le point commun résiderait dans la joie de la reprise. Si c'est votre cas, c'est que vous considérez le travail comme une valeur essentielle. Finalement, toute cette léthargie devant la rentrée n'émanerait-elle pas d'abord de notre vision du travail ? Dans une société où le travail n'est pas une valeur, il n'est pas étonnant que la rentrée ne soit pas un événement.


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