Jeudi, le parquet du tribunal correctionnel de Paris a requis jusqu'à cinq ans de prison 16 membres du groupe d'extrême droite «Actions des Forces Opérationnelles» (AFO), reconnus coupables de comploter des attaques violentes contre des musulmans en France, alors que deux accusés ont été acquittés, selon l'Agence France-Presse. Le parquet a requis la peine la plus lourde pour Daniel R., le plus jeune des accusés, déjà incarcéré pour une autre affaire. Il a écopé de cinq ans de prison avec mandat de dépôt immédiat, en raison de son rôle d'expert en explosifs et de formateur militaire au sein du groupe, ainsi que des craintes de récidive. Le parquet a également demandé cinq ans de prison, dont trois avec sursis, pour le fondateur du groupe, Guy S., le responsable régional du réseau Île-de-France, Bernard S., et un autre membre surnommé "Achille", Philippe S. Les peines de Guy S. et Bernard S. seraient purgées sous forme d'assignation à résidence avec bracelet électronique, tandis que Philippe S. a déjà purgé sa peine en détention provisoire. En plus des peines de prison, le parquet a exigé l'interdiction de port d'armes pendant 15 ans pour les prévenus, ainsi que l'interdiction de communiquer entre eux. Leurs noms seront inscrits au fichier national des auteurs d'infractions terroristes (FIJAIT). L'affaire remonte à des accusations de formation d'une association de malfaiteurs terroriste et de recherche d'armes. Les enquêtes ont révélé que les membres de l'AFO planifiaient des opérations telles que «Opération Halal», visant à empoisonner des produits alimentaires, et «Opération Mosquée», qui prévoyait de faire exploser les portes des lieux de culte, ainsi que des complots pour assassiner des imams radicaux. Lors des audiences, la plupart des accusés ont tenté de minimiser les charges, affirmant qu'il s'agissait d'exagérations ou de fictions. Le parquet a rejeté ces arguments, soulignant que le groupe s'était formé par «peur de l'Islam, transformée en haine et hostilité systématiques». Le procès doit se poursuivre aujourd'hui, vendredi, avec les plaidoiries de la défense.