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Plus proches que jamais
Publié dans Les ECO le 18 - 07 - 2012

«Les relations économiques maroco-espagnoles ne sont pas un effet de conjoncture». C'est ce qu'affirme Ahmed El Houari, directeur d'Extenda Maroc, Agence Andalouse de promotion extérieure, et également directeur de Tecfrisur Maghreb, Société maroco-espagnole spécialisée dans le secteur du froid industriel. L'Espagne est effectivement le deuxième partenaire européen du Maroc derrière la France, ce qui explique, en partie, l'intérêt que portent les investisseurs espagnols au Maroc, en cette période de crise. Il est évident que la coopération économique entre les deux pays ne date pas d'hier mais force est de constater que la crise mondiale a eu, en quelque sorte, un effet positif sur les investissements espagnols au Maroc, ce qui s'est traduit par 52% des investissements espagnols en Afrique en 2011, estime El Houari. Ceci a placé le Maroc à la 12e position dans le classement des pays destinataires des investissements espagnols en 2011, contre un timide 27e rang en 2001. Il est donc impossible de ne pas faire le lien entre les efforts de promotion des investissements, espagnols en particulier, et étrangers en général, par le Maroc. Le point de départ fût la création du premier bureau de l'Agence marocaine de développement des investissement (AMDI) à Madrid, première représentation en Europe. Cette inauguration s'inscrivait dans le cadre de l'implémentation de la stratégie marocaine du développement des IDE, menée par le pays depuis 1995, et qui ambitionnait de positionner le Maroc comme une destination privilégiée des investissements étrangers, qui ont, pour rappel, enregistré une hausse de 60% en 2011 (www.lesechos.ma). Le Maroc a donc bénéficié amplement de la proximité géographique particulière avec les entreprises espagnoles qui profitent des faibles coûts logistiques et de voyage pour orienter leurs investissements vers le Royaume. Or, il est crucial de noter qu'une grande partie de ces investissements sont destinés à la réexportation vers l'Espagne, surtout en ce qui concerne les secteurs du textile et de l'aéronautique, qui ne sont tout de même pas les secteurs privilégiés des investisseurs espagnols au Maroc. Il faut se tourner vers l'agriculture et la construction, ainsi que les industries auxiliaires relatives à ces deux secteurs, pour enregistrer les plus grands flux vers le voisin méridional de l'Espagne. S'il n'existe pas de chiffres précis pour départager ces secteurs en termes de fonds investis, il est important de citer que les appels d'offres des différents marchés relatifs aux énergies renouvelables ou aux grands projets logistiques au Maroc attirent de plus en plus les investisseurs espagnols, en grande partie représentés par les petites et les moyennes entreprises. «À l'image de l'économie espagnole qui est constituée majoritairement de PME, la totalité des entreprises espagnoles qui investissent au Maroc sont des entreprises qui emploient entre 5 et 50 personnes et qui interviennent au 2e ou 3e degré de la chaîne de sous-traitance. Ce ne sont pas des sociétés qui mènent des investissements tracteurs, tel que ceux entrepris par des sociétés comme Renault ou Boeing», explique El Houari.
Investissements espagnols et régions
Historiquement, le grand Casablanca, Tanger et Agadir attirent la plus grande part des investissements espagnols au Maroc. Or, les investissements se sont vu s'orienter vers les différentes régions abritant les grands chantiers du royaume, à l'image de la zone industrielle de Kénitra (Atlantic Free Zone) que la société espagnole Edonia World est en train de développer, en association avec la CDG. Une autre future zone industrielle implique une centaine d'entreprises espagnoles organisée sous forme de consortium regroupant également 85 entreprises marocaines. Il s'agit du projet DITEMA qui prend en charge la réalisation d'une cité industrielle intégrée pour un montant d'investissement de 1.103 MMDH dans la commune de Tamdroust, province de Settat. Avec les deux grands projets du port Nador West Med et l'agropole de Berkane, la région de l'oriental attire également les investisseurs espagnols qui sont motivés par la proximité géographique et par les incitations que le Maroc offre aux investisseurs étrangers.
Ahmed El Houari,
Directeur d'Extenda Maroc, agence andalouse de promotion extérieure.
«Le manque de sécurité juridique et fiscale provoque la réticence»
Les Echos quotidien : Qu'est ce qui attire, à votre avis, les investisseurs espagnols au Maroc ?
Ahmed El Houari : Les investisseurs espagnols sont attirés par plusieurs éléments. Premièrement, il faut citer la stabilité politique qu'offre le Maroc. Une stabilité qui a été consolidée au cours du printemps arabe. Sur le plan économique, le Maroc a réalisé une croissance régulière de 5% pendant une décennie. À cela, on peut ajouter que les investisseurs étrangers espagnols, et européens en général, apprécient de plus en plus les efforts entrepris par le pays pour leur faciliter la tache. Ces efforts sont multiples et touchent le domaine de la communication et les incitations fiscales.
À votre avis, quel aspect pouvons-nous améliorer pour encourager d'avantage les investissements espagnols au Maroc ?
Je pense qu'il existe malheureusement un manque de sécurité juridique et fiscale qui provoque parfois la réticence des investisseurs espagnols. Ce manque de sécurité est également senti quand il s'agit de paiement des factures ou lors de l'acquisition des terrains ou l'octroi des marchés publics. Pire, les investisseurs sont confrontés au phénomène de la corruption qui touche les plus hautes sphères des autorités. Or, il est dorénavant primordial de remédier à la barrière de la langue espagnole pour faciliter les échanges.
Existe-il une coordination pour financer les projets espagnols au Maroc ?
La plupart des fonds impliqués dans les projets sont des montages financiers regroupant des fonds gouvernementaux marocains et espagnols ainsi que des fonds privés. Il faut signaler également que plusieurs banques espagnoles possèdent des participations dans les banques marocaines, quoique minimes. Par exemple, Banco Santander détient 5,33% du capital d'Attijariwafa bank via sa filiale Santusa Holding. La caisse d'épargne CAJA Mediterraneo était actionnaire dans le capital de la BMCE mais a cédé sa participation en 2011. Aussi, quelques banques espagnoles ont des représentations au Maroc, telles Unicaja, Caixa ou Banco Sabadell.


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