Dans le cadre du programme d'appui au Pilier II du plan Maroc vert (PAPMV), financé grâce à un prêt concessionnel de 50 millions d'euros accordé par l'Agence française de développement (AFD) et par un don de 300.000 euros de ce même bailleur de fonds (www.lesechos.ma), l'Agence pour le développement agricole (ADA) travaille actuellement sur la réalisation d'une «étude pour l'élaboration du Plan de gestion social du PAPMV». Pour rappel, ce programme d'appui concerne les régions de Fès-Boulemane, de Tanger-Tétouan et de Taza-Al Hoceima-Taounate. Les conventions de financement avec l'AFD ont été signées en mars de cette année. Aujourd'hui, l'objectif d'une telle étude est d'identifier «les effets négatifs ou risques que fait peser la mise en oeuvre du programme sur les populations concernées, définissant l'ensemble des mesures d'atténuation et des actions à opérer durant la mise en oeuvre du programme, établissant les responsabilités et les indicateurs de suivi de leur mise en œuvre». Autrement dit, il s'agit d'évaluer l'ampleur des impacts sociaux, qu'ils soient positifs ou négatifs, directs comme indirects, que pourrait avoir le PAPMV sur les personnes, leurs biens et leurs moyens de subsistance dans les régions où intervient ce dernier. Bien entendu, l'idée est de limiter ces éventuels impacts négatifs. C'est pourquoi, dans un deuxième temps, le chantier consistera en la projection de «mesures applicables pour prévenir ou réduire à un niveau acceptable, les impacts sociaux négatifs majeurs des activités du PAPMV». 4 ans pour le PAPMV Cette étude entre dans le cadre de l'élaboration d'un plan plus global, à savoir le Plan de gestion environnemental et social (PGES). Une étude d'impact environnemental et social concernant 18 projets du pilier II du plan Maroc vert avait déjà été réalisée en avril 2012, et un Plan de gestion environnementale du plan Maroc vert est par ailleurs en cours d'élaboration pour l'ensemble de ce dernier. La dimension sociale est donc au centre même de ce programme d'appui financé par l'AFD. Il faut dire que l'objectif affiché par le PAPMV est d'insérer de façon durable et équitable les agriculteurs et les éleveurs à faibles revenus des régions retenues, à savoir donc Tanger-Tétouan, Fès-Boulemane et Taza-Al Hoceima-Taounate. La méthode choisie par le programme d'appui prévoit ainsi de les inclure dans les filières d'avenir, de leur faire profiter des opportunités que présentent les marchés nationaux et internationaux et de les amener à obtenir une plus grande valeur ajoutée de leur production. Etabli pour une période de 4 ans, le PAPMV devra ainsi parvenir à renforcer les capacités des promoteurs de projets et de leurs organisations de base, à développer des filières «locomotives» et à valoriser les produits du terroir dont la valorisation est reconnue sur les marchés. L'agrégation est bien sûr encouragée, de la même façon que les bénéficiaires seront sensibilisés à la nécessité d'une exploitation raisonnée des espaces ruraux. Rappelons qu'en 2012, l'exécution d'un sous-ensemble de projets financés par le programme d'appui doit démarrer et s'étaler sur 3 ans. Un deuxième sous-ensemble de projets doit être prochainement identifié pour pouvoir démarrer son exécution en 2013.