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La crise est bien là !
Publié dans Les ECO le 01 - 10 - 2012

Les réalisations semestrielles des sociétés cotées ressortent largement en dessous des attentes du marché. En effet, la moisson n'a jamais été aussi ramollie que durant la première partie de cette année, et pour un premier constat les performances d'ici la fin de l'année peuvent être éventuellement atténuées.
C'était du moins prévisible. Une conjoncture difficile, peu de visibilité sur le climat des affaires, des profits warning à profusion, des secteurs clés en perte de vitesse...Ce sont là les principales conclusions que l'on pourrait déduire de la première cuvée des publications financières pour l'exercice 2012. La preuve que la crise est bien là et que son impact se traduit clairement en bas des bilans des sociétés cotées. À fin juin, la capacité bénéficiaire globale de la cote s'est établie à environ 14,5 MMDH contre près de 15,2 MMDH à la même période en 2011. Cela dit, c'est pratiquement le même niveau que celui enregistré en juin 2010. Cet abaissement sensible des performances est le résultat de la baisse de la capacité bénéficiaire des résultats de trois principaux secteurs, à savoir les télécoms, les sociétés minières ou encore les cimenteries.
Maroc Telecom le bourreau de la cote
Cependant, pour le détail, ce sont principalement les mastodontes de la cote qui ont maintenu le cap de la croissance. C'est notamment le cas du secteur bancaire qui a généré plus de 5 milliards de bénéfices, en hausse moyenne de 4%, comparés à ceux de l'année précédente, en dépit d'un contexte marqué par la hausse du coût du risque et par l'assèchement des liquidités. D'ailleurs, pour certaines banques, notamment le groupe BMCE, le coût des provisions a lourdement pesé sur les performances de l'établissement. Par ailleurs, on notera le retour en force des sociétés immobilières, qui ont nettement tiré profit de la relance du logement social, pour améliorer de 24% leurs bénéfices globaux. Néanmoins, deux principaux secteurs n'ont pas assuré leur croissance au cours de ce premier semestre. Il s'agit notamment des Telecoms et des mines. Pour le premier, Maroc Telecom, principal contributeur à la masse bénéficiaire de la cote, s'est en effet contenté d'un RNPG de 3,1 MMDH, soit 21% de moins que lors de l'exercice précédent. En d'autres termes, la cote casablancaise aurait pu au moins marquer le pas, si ce n'était l'impact négatif qu'ont subi les réalisations financières de la plus forte capitalisation boursière. L'autre surprise du premier semestre concerne les minières. En effet, Managem, SMI et CMT, dont les cours en Bourse ont atteint des niveaux records en 2011, ont fortement subi, durant le premier semestre, les effets d'une conjoncture internationale défavorable, corrélée à l'effondrement des cours des métaux. Le secteur de l'énergie représenté par la Samir a, quant à lui, succombé aux effets collatéraux de la conjoncture, totalement à l'opposé de la situation de l'année dernière. Le groupe Samir affiche une contreperformance élevée de ses revenus de 77% à 96 MMDH.
L'agroalimentaire et les cimenteries temporisent
Deux autres secteurs ont temporisé la croissance du marché, en l'occurrence celui des cimenteries et de l'agroalimentaire. Pour le premier, les trois cimentiers cotés ont souffert de la flambée des intrants ainsi que de l'entrée sur le marché du nouvel opérateur Ciments de l'Atlas, qui a engrangé l'essentiel de la croissance du secteur. Concernant le second, les industries de l'agroalimentaire ont subi de plein fouet la hausse des matières premières au niveau international, adossée à une demande domestique moins dynamique. Cela dit, elles arrivent tout de même à contenir leurs baisses. Concernant les autres secteurs cotés, le bilan ressort nettement moins triste. À l'exception des grands secteurs capitalistiques, on notera en effet que la moitié des secteurs cotés ont vu leurs bénéfices stagner ou enregistrer une petite hausse. L'exemple est le secteur des assurances qui a affiché une capacité bénéficiaire en légère hausse d'une moyenne d'1%, en raison d'un marché boursier moins généreux en matière de placements. On notera également le secteur de l'automobile qui tire clairement son épingle du jeu au cours des six premiers mois de l'année. L'événement bisannuel du secteur, à savoir le Salon international de l'automobile de Casablanca a sensiblement joué son rôle pour la relance du marché de l'auto. Dans ce contexte, quoi de plus logique que de voir les espoirs placés en cette période de publications financières pour relancer le marché, s'envoler en fumée, encore une fois. En effet, le Masi, principal indice de la place, s'est inscrit dans une tendance baissière tout au long du mois de mars, qui coïncidait avec ces publications. Le baromètre de toutes les valeurs cotées affiche à fin septembre l'un des plus bas niveaux depuis 2009, avec une contreperformance annuelle de près de 14%. Le constat est le même au niveau de la volumétrie du marché, hormis des opérations stratégiques d'augmentation de capital ou encore de transactions sur le marché de blocs, le flux transactionnel n'a jamais été aussi anémique au cours du première semestre, voire même cette année. La Bourse de Casablanca a perdu plus de 60 MMDH de sa capitalisation. Il y a là de quoi relancer le débat sur ce qui pourrait sauver le marché casablancais.
Le coût de la solidarité sociale !
Un autre point marquant à relever et qui a impacté la capacité bénéficiaire des sociétés cotées durant le premier semestre. Il s'agit de la contribution au fonds de cohésion sociale. En effet, cette nouvelle taxation, instaurée au niveau de la loi de finances 2012, a pu contenir voire même tirer à la baisse les résultats nets des grands comptes. Ansi, si une entreprise réalise entre 50 et 100 MDH de bénéfice, son résultat net sera taxé à hauteur de 1,5%. En revanche, si elle dépasse 100 MDH, c'est l'intégralité de son résultat qui sera soumis à une taxation à hauteur de 2,5% et non pas seulement de la tranche dépassant les 100 MDH. À fin juin, c'est à peu près le tiers des sociétés cotées qui ont été soumises à cet impôt. Cela dit plusieurs injustices peuvent être relevées à ce niveau. À titre d'exemple, une entreprise qui réalise 99 MDH de bénéfice net s'acquittera d'une contribution de 1,485 MDH alors qu'une entreprise qui aura réalisé 101 MDH de résultat paiera, elle, 2,525 MDH, soit pour un bénéfice supplémentaire de 2 MDH, un différentiel de taxation de 1,04 MDH. En ces temps de vaches maigres, le million fait basculer la balance. Un autre bémol est à relever pour cet impôt. Il s'agit des grands holdings regroupant plusieurs filiales qui se sont sentis plus ou moins lésés et pour cause, ils se sont acquittés de la contribution audit Fonds de cohésion sociale, alors que leurs filiales éligibles l'ont aussi payée. Une double imposition que l'Exécutif n'a pas eu le réflexe de prévoir dans la loi de finances 2012, sachant que les holdings de tête n'ont généralement aucune activité réelle, à part celle de leurs filiales.
Telecoms
IAM prend goût à la concurrence
Maroc Telecom subit la concurrence. Depuis 2011, l'opérateur historique affiche pour la seconde fois consécutive des revenus en baisse. À fin juin, le chiffre d'affaires recule donc de 1% à 15,1 MMDH. L'activité domestique est la principale cause de la baisse de régime de l'opérateur, puisque les revenus issus des filiales africaines sont en forte hausse de 21%. Au terme des six premiers mois de cette année, le résultat opérationnel (EBITA) consolidé de l'opérateur historique s'établit à 5,1 MMDH, en retrait de 15,4% par rapport à 2011. Hors charges de restructuration, le résultat opérationnel serait de 5,9 MMDH en baisse de 2,3%, soit une marge de 39,3%, en baisse limitée de 0,5 point. Pour Maroc Telecom, ce retrait s'explique par la hausse des charges d'amortissement (+5,9%) liées notamment à la poursuite d'un programme d'investissement, essentiellement à l'international. Néanmoins, notons qu'une provision pour restructuration de 800 MDH a été comptabilisée consécutivement au lancement en juin 2012 d'un plan de départs volontaires au Maroc. Dans la foulée, le résultat net part du groupe pour le premier semestre de 2012 ressort à 3,1 MMDH, en repli de 21,5% par rapport à 2011, du fait de la provision pour restructuration et de la contribution exceptionnelle au fonds de solidarité au Maroc. Hormis ces éléments, le résultat net serait en recul de 4,7% à 3,8 MMDH. Du côté du gearing, à fin juin, la dette nette consolidée du groupe Maroc Telecom s'établit à 11,1 MMDH après le paiement des dividendes à 8,6 milliards. La dette nette ne représente que 0,7 fois l'EBIDTA annualisé du groupe. En perspective, et sur la base des évolutions récentes du marché, Maroc Telecom maintient ses prévisions et prévoit, hors charges de restructuration, d'atteindre une marge d'exploitation (EBITA) d'environ 38% et de stabiliser ses flux nets de trésorerie opérationnels à 11,5 MMDH, malgré la persistance d'une concurrence intense.
Delta Holding
L'activité plombée par les grèves
Au terme des six premiers mois de 2012, en plus des effets de la conjoncture économique difficile, les activités du Groupe Delta Holding ont été fortement perturbées par l'occupation et les blocages illégaux des sites de production de plusieurs de ses filiales installées à Kénitra.
Ainsi, le chiffre d'affaires consolidé s'établit à plus d'1,1 MMDH en repli de 15,8% sur une année glissante et ce, en raison essentiellement du retard accusé sur certaines commandes. Toutefois, le groupe de la famille Fahim poursuit son plan de développement et d'expansion à l'international. Le chiffre d'affaires sur ce segment ressort à 134 MDH à fin juin (contre 43 MDH en 2011). Pour sa part, le résultat net a dû subir au cours de la première partie de cette année des coûts supplémentaires, que le groupe a supporté pour honorer les engagements de ses filiales, suite notamment aux facteurs exogènes qui ont impacté les performances de la holding. Il s'agit essentiellement de la délocalisation partielle de ses activités basées à Kénitra et de la sous-traitance locale et étrangère très coûteuse. Outre ces coûts non courants, la contribution pour l'appui à la cohésion sociale a eu également son impact sur la capacité bénéficiaire de ce semestre. Cette dernière ressort en forte baisse de près de 37% à quelque 90 MDH.
Sociétés de financement
Priorité au recouvrement
Evoluant dans un secteur fort concurrentiel, les sociétés de financement cotées ont relativement bien négocié la première partie de cette année. Cependant, elles n'arrivent pas toutes à tirer leur épingle du jeu. Diac Salaf qui a accumulé des pertes importantes depuis quelques années, n'est toujours pas sortie de l'ornière. À fin juin, les revenus et le résultat net ressortent négatifs respectivement à 1,4 et à 6,7 MDH. D'autres sociétés spécialisées tendent à disparaître de la place casablancaise. C'est le cas de Sofac, filiale du groupe CIH. Ce dernier a récemment annoncé le retrait de la société de crédit de la cote avec pour principale raison son faible flottant (environ 0,8% du capital). À fin juin, Sofac affiche un PNB de 60 MDH en hausse de 22% pour un résultat net de 6,9 MDH en appréciation de 13%. Concernant le reste des sociétés de crédits, essentiellement adossées à des groupes cotés, elles affichent des réalisations honorables. L'activité de financement Salafin a enregistré au cours du 1er semestre 2012, une hausse de production de 5% à 644 MDH. En matière de recouvrement, Salafin explique qu'une nette réduction du coût du risque a été constatée durant la première partie de cette année, passant de 31,6 MDH à 18,8 MDH en glissement annuel, et ce, grâce aux efforts de recouvrement conjugués à une politique d'octroi de crédits plus prudente. Néanmoins, le résultat s'affaisse de 11% à 43,2 MDH. Note positive également pour Axa Crédit (ex Acred). Adossée à l'un des principaux assureurs de la place, la société de crédit enregistre un accroissement de 21,7% de la production à 437,1 MDH. Grâce à une gestion des risques basée essentiellement sur une meilleure sélection des clients, le coût du risque au titre des six premiers mois de l'année s'est amélioré à 0,56% contre 0,78% une année auparavant. Dans ces conditions, le résultat net s'est bonifié de 7,7% pour s'établir à 13,6 MDH. La société de financement Taslif a réalisé des performances honorables. Ainsi, la production nette se bonifie de 12%, portée par la bonne conduite du crédit affecté (+12%), toutefois le PNB s'affiche en repli de 10,9% à 51,7 MDH. Par ailleurs, le maintien de l'effort de recouvrement a permis à Taslif de baisser son coût du risque de 55% à 15 MDH. Enfin, le résultat net se hisse de 32% à 11 MDH. Toutefois, pour certains établissements, la charge du coût du risque continue de plomber les performances. Eqdom, filiale de la Société générale, a pâti de l'alourdissement de la charge du risque et affiche un résultat en régression au titre du premier semestre 2012. Toutefois, si le PNB ressort en hausse de 3,2%, la capacité bénéficiaire accuse un recul de 3,9% à 122,4 MDH. D'autre part, les sociétés de leasing cotées, notamment Maroc Leasing et Maghrebail, pâtissent de leur coût de risque. Pour la première, le PNB ressort en hausse de 14% à plus de 100 MDH. Le résultat net pour sa part, recule de 9,5% à 33,4 MDH. En outre, Maghrebail est sur le même trend avec un PNB en forte baisse à 93,7 MDH et un résultat net qui s‘affaisse de 43,8% à 24,2 MDH.
Industrie chimique et para-chimique
La SCE vole la vedette
Conjoncture difficile pour Colorado, concurrence déloyale et contraction des prix subies par Maghreb Oxygène, dumping, renchérissement des intrants et importations massives de PVC sur le marché pour la SNEP, le premier semestre de cette année se voit comme une continuité de l'exercice précédent pour l'industrie chimique et parachimique. Les «profit warnings» publiés par les 3 opérateurs du secteur sont donc avérés. Pour Maghreb Oxygène, l'industriel a réagi face à la situation concurentielle en déployant un arsenal de mesures pour défendre ses intérêts et préserver sa rentabilité. Il affiche un chiffre d'affaires semestriel en recul de 1%, à 99 MDH. Le résultat net s'effrite de 22,5% à quelque 5,4 MDH au premier semestre 2012, ramenant la marge nette à 5,5% contre 7% en 2011. Evoluant dans un environnement difficile, les résultats de Colorado au premier semestre de cette année se sont inscrits en baisse. Colorado enregistre à fin juin un chiffre d'affaires de 321,4 MDH, en repli de 4,2% comparativement à une année auparavant. Dans le sillage de l'augmentation des prix des matières premières au niveau international, le résultat d'exploitation s'affaisse de 37,5% à 45,5 MDH. Dans ces conditions, le résultat net s'affaiblit de près de 40% à 28 MDH. À fin juin, SNEP a vu ses indicateurs financiers en baisse, affectés principalement par la hausse des importations de PVC en provenance des Etats-Unis. En effet, un repli de près de 14% de son chiffre d'affaires est à noter. Il s'établit à 432 MDH, suite notamment à la baisse de 18,7% des volumes vendus de PVC. Le résultat ressort quant à lui déficitaire de 14 MDH. Cependant, des quatre sociétés représentant le secteur en Bourse, seul la SCE arrive à tirer son épingle du jeu, avec des indicateurs en forte progression. Si le chiffre d'affaires ne s'est apprécié que de 24,5% (149,7 MDH), la capacité bénéficiaire affiche une insolente progression de plus de 60%, pour s'établir à près de 33 MDH. C'est décidément l'année de la relance du secteur.
Banques
Les banques toujours en pole position
Véritable vecteur de croissance de la place casablancaise, le secteur bancaire confirme encore une fois son positionnement. Ce dernier a en effet contribué sensiblement à la capacité bénéficiaire de la cote, en générant 5,3 MMDH de gains à fin juin. Celui-ci assure 7% de bénéfices supplémentaires à ceux de l'année dernière. Le secteur a en effet profité de la hausse des bénéfices de l'ensemble des banques cotées, mis à part Crédit du Maroc, laquelle a enregistré une baisse de 1,3% de son RNPG en raison de l'alourdissement du coût du risque. En revanche, si Attijariwafa bank et BCP ont confirmé leur supériorité par rapport aux autres établissements au terme des six premiers mois de l'année (73% des bénéfices globaux du secteur à eux deux), la bonne surprise vient plutôt de chez CIH, lequel continue d'assurer de bonnes performances depuis 2011. Par ailleurs, au niveau commercial, il y a lieu de souligner la performance d'Attijariwafa bank, qui affiche au terme du premier semestre de cette année, un PNB représentant près de 40% de l'ensemble du secteur coté. BCP de son côté, confirme son rang de véritable outsider en maintenant ses revenus commerciaux semestriels au dessus de la barre des 5 MMDH (5,6 MMDH à fin juin).
Immobilier
Le social anime le secteur
Bon cru pour les sociétés immobilières. Profitant d'une véritable redynamisation du logement social, le secteur a clôturé la première partie de cette année sur une appréciation de 24,2% de ses bénéfices, contribuant ainsi, à hauteur de plus de 1 MMDH à la capacité bénéficiaire globale de la cote. C'est principalement le groupe Addoha qui a tiré vers le haut les performances du secteur, en affichant un RNPG de 549 MDH en hausse de 22,5%. C'est déjà une performance notable, puisque le promoteur est habitué à réaliser le gros de ses bénéfices lors du second semestre de l'année. Alliances Developpement a également performé en réalisant un bénéfice semestriel supérieur de 48% à celui de la même période une année auparavant, profitant nettement de la hausse de ses écoulements, conjuguée aux bonnes réalisations opérationnelles. En tant que troisième principal acteur du secteur, la CGI arrive à tirer son épingle du jeu au cour de ce semestre. Les revenus de la filiale de la CDG ressortent en forte hausse de 17% au cours de ce semestre, profitant pleinement de la commercialisation de nombreux projets.
Concession automobile
Vivement le salon Auto expo
C'est vraisemblablement l'un des secteurs cotés qui a le mieux résisté à la conjoncture. En effet, les concessionnaires automobiles cotés, hormis le tunisien Ennakl, affichent des réalisations semestrielles honorables. Le marché des véhicules particuliers (VP) boucle le premier semestre sur une hausse de 22,38%. Décidément, le Salon international de l'automobile de Casablanca tenu en mai dernier a eu un impact positif sur l'ensemble du marché. Et ce n'est pas tout, les professionnels de l'automobile s'accordent à dire que les effets du salon Auto expo devraient s'étaler encore sur plusieurs mois. De ce fait, à fin juin, Auto Nejma a vu ses revenus se hisser de 9% à 606,2 MDH, pour un résultat net en accroissement de 24% à 61,3 MDH. Même trend pour Auto Hall, qui voit ses revenus croître de 11% à 1,6 MMDH pour un résultat net en quasi-stagnation à 113 MDH. Toutefois, le concessionnaire tunisien Ennakl ne partage pas le comportement favorable du secteur, en tous cas pas au Maroc. À fin juin, son chiffre d'affaires consolidé ressort à 674,4 MDH, en repli de 3,4%, pour un RNPG qui limite sa baisse à 12,7%, pour se fixer à 36,9 MDH.
Agroalimentaire
L'envolée des prix des matières premières, toujours d'actualité
C'en est décidément fini avec les temps où le secteur agroalimentaire était celui des placements les moins risqués. Les bénéfices des valeurs agroalimentaires (y compris des sociétés de boissons) ont été fortement impactés par l'envolée des cours des matières premières. Cependant, une bonne note est à mettre à l'actif des filiales de la SNI, plus spécialement de celles qui ont été récemment cédées. Après une baisse de régime en 2011, la Centrale laitière et Lesieur renouent avec la croissance. Toutefois, l'autre filiale de la holding royale, en l'occurrence Cosumar voit ses bénéfices chuter de 28%, subissant l'effet d'une faible moisson. Concernant l'autre opérateur du secteur, le groupe Brasseries du Maroc, celui-ci replonge dans ses travers après une reprise constatée en 2011. Avec sa filiale Branoma, elles voient leurs bénéfices reculer respectivement de 9,4 et 15,2. MDH. À noter que Branoma devrait incessamment se retirer de la cote. Notons qu'au niveau commercial, les indicateurs du secteur ressortent globalement dans le vert, avec un chiffre d'affaires de plus de 10 MMDH (en hausse moyenne de 6%). Ceci n'a cependant pas empêché la chute des indicateurs opérationnels, avec un résultat d'exploitation global en baisse de 16%, dénotant la difficulté des entreprises du secteur à équilibrer leur activité.
Bâtiments/Matériaux de construction
Sonasid plombe le secteur
Concernant le secteur des matériaux de construction, on notera essentiellement le mauvais semestre de Sonasid. En effet, considéré comme l'un des principaux acteurs, le sidérurgiste à d'emblée affiché une alerte sur ses réalisations semestrielles, annonçant une forte baisse de ses bénéfices. En effet, touché par la surcapacité sectorielle, ainsi que par l'augmentation des importations en provenance de l'Europe du Sud, le chiffre d'affaires de la société ressort en quasi-stagnation à 2,7 MMDH, en dépit de la hausse de 4% du volume des ventes locales. De son côté, l'EBITDA se replie de 37,2% à 159 MDH, en raison notamment de la non répercussion du renchérissement du prix de la ferraille locale sur les prix de vente. Le RNPG semestriel ressort, pour sa part, déficitaire à -13 MDH, contre 92 MDH au 30 juin 2012. Pour le reste des sociétés du secteur, essentiellement des moyennes et petites «capi», la situation est plutôt disparate. Jet Alu, le nouvel entrant, affiche une forte croissance de ses bénéfices de 86% à 40MDH, tandis qu'Aluminium du Maroc enregistre un repli de 14% à fin juin.
Distribution
Le secteur esquive la conjoncture
Dans le secteur de la distribution, la performance au premier semestre est relativement homogène. Fenie Brossette et Delattre Levivier Maroc ne semblent pas subir l'impact de la crise internationale. Cette esquive est due principalement à diversification des activités pour le premier et à l'accroissement de l'activité à l'export (essentiellement vers l'Afrique) pour le second. Il y a lieu de noter une baisse de 14% de la capacité bénéficiaire à 15 MDH, à mettre sur le compte de Fertima. D'autre part et surfant à la fois sur sa nouvelle stratégie fondée sur les Maxi Carrefour et les hypermarchés fonctionnels, Label Vie capitalise sur ses récentes ouvertures et ses acquisitions pour porter son chiffre d'affaires à 2,6 MMDH, en hausse donc de 5%. La performance est d'autant plus probante au niveau de l'exploitation, qui fait doubler ainsi le résultat final à 37 MDH.
Assurances
Le marché boursier limite l'ascension des bénéfices
Si les performances commerciales ressortent relativement soutenues au premier semestre, avec notamment un chiffre d'affaires en hausse de près de 10%, la capacité bénéficiaire des trois principales compagnies cotées, elle, marque le pas. En effet, elle n'a augmenté que de 1,3%, se limitant à 680 MDH. Les causes de ces deux performances décalées sont les réalisations d'Atlanta.
La filiale du groupe Holmarcom a en effet vu ses bénéfices encore une fois chuter de 37%, en raison principalement de l'importante baisse enregistrée au niveau de son résultat technique, impacté vraisemblablement par une baisse du rendement des placements. Atlanta a également dû faire avec une baisse de la contribution des réassureurs dans les prestations payées. Sa mauvaise performance a été néanmoins compensée par la bonne forme qu'affichent Wafa Assurance et CNIA Saada. Les deux compagnies ont en effet généré pour le secteur, respectivement 440 et 143 MDH de bénéfices.
Pétrole et gaz
Mieux valait traiter le gaz que le pétrole
Les résultats consolidés de SAMIR ressortent en forte baisse durant le premier semestre, suite à l'alourdissement des charges d'exploitation et du coût de l'endettement. Le raffineur a fait face au cours de la première partie de cette année à une importante augmentation des importations des produits finis par certains opérateurs. Par ailleurs, les résultats du premier semestre sont principalement liés à une conjoncture sectorielle difficile, notamment affectée par la crise européenne et la baisse sensible du Brent en juin dernier. Dans ces conditions, SAMIR voit son chiffre d'affaires social s'apprécier de 20% à 27,4 MMDH, capitalisant principalement sur le maintien de ses parts de marché au niveau local, combiné à la hausse de 38% de ses écoulements en volume à l'export. Compte tenu d'un résultat d'exploitation courant en forte dégradation de 50,6% à 385,8 MDH, le RNPG diminue de 77,2% à 96,6 MDH. Pour sa part, l'endettement net se hisse de 13,9% à 15,8 MMDH, comparativement à fin décembre 2011, fixant le niveau de gearing à 302,4% contre 269% en fin d'année dernière. Afriquia gaz semble mieux résister au contexte économique du premier semestre. L'industriel enchaîne en effet les bonnes performances. Ainsi, les volumes distribués des GPL progressent de 8,2% au premier semestre 2012, à 464.811 tonnes métriques (contre 429.674 tonnes en 2011). Parallèlement à l'amélioration de l'activité et capitalisant essentiellement sur l'optimisation de l'ensemble des maillons de la chaîne de valeur, le résultat d'exploitation se bonifie de 16,3% pour atteindre 290,1 MDH. Pour sa part, la capacité bénéficiaire semestrielle s'apprécie de 8,3% à 195,3 MDH.
Mines
Les minières sous la pression des cours !
Premier semestre mitigé pour les sociétés minières, c'était du moins prévisible. En effet, les groupes miniers ont évolué, durant les six premiers mois de l'année dans un environnement économique international difficile, impactant sérieusement le marché des matières premières. À fin juin, la capacité bénéficiaire du secteur s'effrite de près de 9,7% à 690 MDH. Le groupe Managem affiche un résultat net part du groupe semestriel de 262 MDH en recul de 14%, traduisant le fort retrait du résultat financier. Ce dernier ressort en négatif à 44 MDH, fortement en retrait de 42 MDH, du fait de la non récurrence du gain réalisé sur les couvertures du change dollars/dirhams. Egalement impacté par les effets d'une conjoncture internationale, SMI, la filiale argentière du groupe, voit à son tour ses performances se réduire au terme des six premiers mois de cette année. Son résultat net se rétracte de 7% à 247 MDH, principalement sous l'effet de la baisse du résultat non courant (soit un déficit de 27 MDH) ainsi que de la hausse de l'impôt, notamment celui pour la cohésion sociale. CMT ne déroge pas à la règle. Sa capacité bénéficiaire se replie à fin juin de 8,1% à 181,2 MDH. En perspective, la reprise observée des cours des matières premières au troisième trimestre devrait permettre d'impacter positivement les indicateurs des sociétés pour la seconde moitié de l'année.
Ciment
Le secteur en hausse, les opérateurs cotés en baisse
Les cimentiers cotés en Bourse poursuivent la même lignée des réalisations annuelles de l'exercice précédent. Ils affichent des indicateurs financiers en baisse pour la première moitié de cette année. Et pour cause, une concurrence rude dans leurs régions de présence et une difficulté d'écouler le surplus de production. C'est juste pour dire que la hausse du marché dans sa globalité est accaparée par le nouvel entrant dans l'industrie, qui développe des synergies intra groupe, notamment avec les sociétés immobilières, principaux consommateurs de ciment. Une autre cause qui a pesé négativement sur les performances financières des cimenteries réside dans l'augmentation des impôts relatifs à la contribution à la de cohésion sociale, décidée dans le cadre de la loi de finances 2012. Concrètement, la baisse du chiffre d'affaires sectoriel a été moins importante que celle réalisée par le résultat net, soit de 1,1% pour le premier et de 10% en moyenne pour le second. Lafarge Maroc affiche un résultat net en baisse de 10% à 866 MDH, tandis que celui de Ciment du Maroc s'est soldé par un recul de 16,2%, à 485 MDH. Ceci dit, les sociétés déploient des efforts considérables pour faire face à la concurrence, en essayant d'écouler le maximum de leur production, alors que le poids des charges d'exploitation alourdit négativement les comptes semestriels. Dans l'attente de la fin de l'année, le secteur est en dynamique soutenue, grâce aux différents projets de logement sociaux, ainsi qu'aux projets d'infrastructures, mais la répartition régionale génère des gains additionnels pour les uns et pas pour les autres.
Industrie pharmaceutique
Les marges rétrécissent
L'industrie pharmaceutique marocaine devrait poursuivre son développement durant les prochaines années, portée par la volonté du gouvernement de renforcer la part des génériques dans les ventes globales, le lancement du RAMED ainsi que la baisse escomptée de 30% à 60% des prix de certains médicaments, devant être opérée en fin d'année 2012. Ce repli des prix des médicaments devrait permettre d'augmenter la consommation moyenne annuelle par habitant et par an, qui demeure faible comparativement aux pays voisins. En attendant l'entrée en vigueur des nouveaux prix, Sothema bataille toujours pour l'obtention de la préférence nationale pour les produits fabriqués localement, notamment pour l'insuline, dont le marché semble être devenu une chasse gardée du fabricant norvégien Novor Nordisk (qu'il accuse de dumping). Le laboratoire pharmaceutique marocain affiche une bonne santé au terme de ce premier semestre 2012 avec un chiffre d'affaires de 495,3 MDH, en hausse de 7,2%, comparativement à l'année précédente. La perte du marché de l'insuline ne semble pas avoir impacté les réalisations commerciales de la société durant cette période, compte tenu de sa faible contribution aux revenus. La capacité bénéficiaire se monte, par conséquent, à 37,2 MDH, en hausse de 43,5% comparativement à une année auparavant, élevant la marge nette de près de 2 points à 7,5%. Son concurrent direct, Promopharm, profite toujours de son positionnement sur le marché des médicaments génériques et affiche à fin juin 2012 un chiffre d'affaires de 241 MDH, en appréciation de 5,5% comparativement à une année auparavant. Toutefois, les autres indicateurs financiers ressortent plutôt en baisse pour le laboratoire, impactés par l'alourdissement des charges d'exploitation. Ainsi, la capacité bénéficiaire de la société se contracte de 8,8% à 38,5 MDH. La marge nette s'effrite ainsi de 2,5 points à 16%.


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