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Gestion de la crise : les décisions « nocturnes » du gouvernement très critiquées
Publié dans Les ECO le 08 - 09 - 2020

Durant cette rentrée politique, le gouvernement est appelé à sortir de son mutisme et à communiquer son nouveau plan de lutte contre la pandémie de la Covid-19. Les décisions «nocturnes» du gouvernement sont vertement critiquées. Certes, il faut gérer la crise sanitaire en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique, mais d'aucuns soulignent la nécessité de miser sur la communication et la concertation en vue d'éviter tout cafouillage.
Le gouvernement est pointé du doigt pour ses décisions de dernière minute. Personne ne conteste la nécessité de lutter contre la propagation de la Covid-19 surtout dans les régions qui enregistrent des chiffres effarants de contamination. Néanmoins, c'est davantage le timing et la manière dont les décisions sont véhiculées qui sont critiqués, comme on le souligne de part et d'autre depuis dimanche soir. «On a l'impression que le gouvernement navigue à vue», selon un parlementaire de la majorité, blanchi sous le harnais qui préfère s'abstenir, pour le moment, de commenter officiellement la gestion gouvernementale de la crise sanitaire. Le dernier communiqué relatif à la préfecture de Casablanca (report de la rentrée, couvre-feu nocturne, fermeture de l'ensemble des issues de la préfecture) vient enfoncer le clou. Il n'est, en effet, tombé que dimanche soir alors que des milliers d'élèves se préparaient à rejoindre les bancs de l'école lundi matin. Ne devait-on pas annoncer cette décision beaucoup plus tôt sachant que la situation épidémiologique dans la métropole ne s'améliorait pas depuis plusieurs jours et que les chiffres ayant trait à la Covid-19, enregistrés dimanche dernier, étaient prévisibles, au lieu de surprendre les Casablancais par une décision nocturne ? Une question que se posent, avec insistance, citoyens, observateurs et politiciens. La capitale économique n'est pas la seule concernée par les nouvelles mesures relatives à la rentrée scolaire, mais aussi nombre de quartiers dans plusieurs villes, notamment à Marrakech, Tanger, Rabat et Salé.
Interpellation parlementaire
Le gouvernement est, ainsi, attendu de pied ferme au Parlement pour s'expliquer sur ses dernières décisions et sur le revirement de la situation épidémiologique au Maroc alors que le royaume était, il y a à peine quelques semaines, salué pour sa gestion de la crise sanitaire. Le chef de gouvernement, Saad Dine El Otmani, parlait même de «success-story» marocaine. À l'heure actuelle, plusieurs questions demeurent en suspens et nécessitent des explications de la part du gouvernement : À quoi est réellement dû le revirement de la situation ? Notre système de santé peut-il résister encore à la propagation du coronavirus ? A-t-on atteint le pic épidémiologique ? Des réponses officielles de la part de l'Exécutif s'imposent. Plusieurs ministres sont interpellés en commission dans les deux chambres du Parlement pour faire le point sur les nouvelles orientations. Mais jusque-là, aucune suite n'est donnée aux requêtes des parlementaires. Seul le ministre de l'Education nationale a répondu à l'appel de la Commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre basse il y a quelques jours pour débattre du dossier de la rentrée scolaire.
Il faut dire que même si l'on est en période entre les sessions parlementaires, les commissions ne sont pas en vacances et peuvent tenir leurs réunions pour mener aussi bien leur mission de contrôle que de législation, surtout en cette période de crise qui nécessite la mobilisation de toutes les institutions. Certaines voix, au sein de l'opposition, estiment que malgré l'interpellation de l'Exécutif en commissions ou en séances plénières, le rôle du Parlement reste limité, compte tenu que le gouvernement tire toujours son épingle du jeu grâce à sa majorité. C'est ce que souligne à Les Inspirations ECO, Mbarek Sadi, le coordinateur du groupement de la Confédération démocratique du travail (CDT) à la Chambre haute.
Mais quoi qu'il en soit, dit-on, il n'en demeure pas moins qu'il faut veiller à la présence des responsables gouvernementaux au sein de l'institution législative pour éclaircir la situation sur plusieurs dossiers, à commencer par celui de la santé. Khalid Ait Taleb qui a été convoqué à plusieurs reprises par les députés durant la session printanière, est appelé à dresser un tableau clair sur la situation épidémiologique et surtout sur le nouveau plan de lutte contre la crise sanitaire. Rares sont ses sorties médiatiques alors que l'heure est au renforcement de la communication. La déclaration de Khalid Ait Taleb, dimanche soir, a laissé l'opinion publique sur sa faim, estiment plusieurs observateurs. Le responsable gouvernemental a souligné que la situation épidémiologique au Maroc avait été marquée par une tendance haussière ces dernières semaines, avec un record de contamination enregistré dimanche qui a dépassé la barre des 2.000 cas. Le risque d'être submergé par le virus plane sur certaines régions, notamment Casablanca. Par ailleurs, Saad Dine El Otmani, qui a été le week-end dernier en conclave avec les membres de son parti, est appelé à s'adresser aux Marocains dans cette conjoncture difficile, comme le soulignent nombre d'observateurs et d'acteurs politiques. 
Aicha Lablak
Présidente du groupement du PPS à la Chambre des représentants
En cette rentrée politique, le gouvernement devait être présent en force sur la scène en vue de nous éclairer sur la situation épidémiologique au lieu de prendre des décisions de dernière minute. La communication s'impose dans ces circonstances, de même que les concertations avec les instances concernées avant de prendre des décisions qui concernent une large frange de la société. Le gouvernement devait bien préparer l'après-confinement durant les trois mois du confinement pour éviter ce cafouillage.
Mbarek Sadi
Coordinateur du Groupement de la CDT à la Chambre des conseillers
Le Maroc a bien démarré la gestion de la crise sanitaire. Mais, malheureusement, à l'instar de bon nombre de domaines, le gouvernement n'a pas pu maintenir ce succès à cause notamment des décisions improvisées et du manque cruel de communication au point que les Marocains s'attendent désormais à tout de la part de l'Exécutif. On ne peut pas continuer à surprendre les Marocains par des décisions prises à la dernière minute.
Le warning de Khalid Ait Taleb
Selon le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, les mesures imposées par le gouvernement au niveau de la préfecture de Casablanca ont été décidées en vue de stopper la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) au niveau de la ville et pour permettre aux structures sanitaires de prendre en charge les cas contaminés. Sur les 2.234 cas enregistrés dimanche dernier, 42% ont été enregistrés dans la région Casablanca-Settat et plus précisément au niveau de l'agglomération de Casablanca. En dépit des mesures prises pour endiguer la propagation de la Covid-19, Casablanca représente aujourd'hui une exception en se démarquant par un nombre important des cas graves, soit 89 malades sur les 201 cas notifiés dimanche, ce qui représente un ratio d'environ 45%, a relevé Ait Taleb. Le ministre a mis en garde contre la hausse des cas symptomatiques qui risque de «représenter un danger pour l'infrastructure hospitalière» dans les jours qui viennent.
Des mesures pour endiguer la propagation du virus
Des mesures drastiques ont été décidées par le gouvernement pour contenir la propagation de la Covid-19 dans la préfecture de Casablanca à compter d'hier dimanche. Dans un communiqué publié dimanche soir, il est précisé qu'il s'agit de la fermeture de l'ensemble des issues de la préfecture de Casablanca. Le déplacement de et vers son territoire est soumis à une autorisation exceptionnelle délivrée par les autorités locales. Contrairement à ce qui était initialement prévu, la rentrée scolaire à Casablanca démarre à distance. A cela, s'ajoute la fermeture des marchés de proximité à 15h00, des cafés et commerces à 20h00 et des restaurants à 21h00, ainsi que l'interdiction des déplacements nocturnes sur l'ensemble du territoire de la préfecture entre 22h00 et 05h00, excepté pour les cadres de santé et de sûreté, les employés des secteurs vitaux et sensibles et ceux du transport des marchandises, à condition de justifier leur travail de nuit. Après deux semaines, l'évaluation de la situation épidémiologique permettra soit de maintenir ces mesures soit de prendre de nouvelles décisions.
Rentrée scolaire. El Otmani appelle à la mobilisation
Dans un message diffusé à l'occasion de la rentrée scolaire, El Otmani a indiqué que «la conjoncture actuelle requiert davantage de responsabilité pour réussir cette échéance nationale, qui porte sur le retour en classes de plus de 7.000.000 élèves, avec tous les impacts que cela pourrait avoir sur la plupart des familles». Le chef du gouvernement a souligné que le retour en classes, dans ce contexte épidémiologique délicat, a imposé des arrangements inhabituels et «nous sommes conscients qu'il ne sont pas exemplaires, mais dictés par la nécessité de répondre à des priorités multiples et parfois contradictoires». «Si grâce à la synergie de nos efforts, nous avons réalisé des réussites et évité le pire durant la première phase de la pandémie au Maroc, nous constatons ces deux derniers mois des développements inquiétants qui requièrent une plus grande vigilance», a-t-il averti. El Otmani a par ailleurs insisté sur le fait que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour assurer la réussite de cette rentrée, appelant à l'engagement et à l'adhésion des membres du corps enseignant, des familles, des associations de parents d'élèves et de tous les acteurs. «Ce n'est pas une aventure, mais une épreuve que nous pouvons surmonter ensemble, à condition d'un engagement collectif et d'un respect strict des mesures barrières, pour le bien de nos enfants», a-t-il conclu.
Jihane Gattioui / Les Inspirations Eco


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