La croissance économique devrait nettement ralentir à 1,1% en 2022, puis s'accélérer à 3% en 2023, prévoit Bank Al-Maghrib (BAM). « Après le rebond de 7,9% enregistré en 2021, la croissance économique marquerait, selon les projections actualisées de Bank Al-Maghrib, un net ralentissement cette année à 1,1%, résultat d'un recul de 15% de la valeur ajoutée agricole et d'une décélération à 3,4% du rythme des activités non agricoles », indique la Banque Centrale dans un communiqué publié à l'issue de la 4ème et dernière réunion trimestrielle, au titre de l'année 2022. En 2023, elle s'accélérerait à 3%, portée par la hausse de 7% de la valeur ajoutée agricole, sous l'hypothèse d'un retour à une production céréalière moyenne, fait savoir la même source, notant que la croissance des activités non agricoles décélèrerait à 2,4%, pâtissant en particulier de la détérioration de l'environnement externe. En 2024, la croissance se situerait à 3,2%, recouvrant des accroissements de 1,8% de la valeur ajoutée agricole, sous l'hypothèse d'une production agricole moyenne, et de 3,5% de celle des activités non agricoles. L'inflation attendue à 6,6% en 2022 Bank Al-Maghrib (BAM) table sur une accélération de l'inflation à 6,6% en 2022, avant de revenir à 3,9% en 2023 puis à 4,2% en 2024. « L'inflation devrait ressortir à 6,6% en 2022, après 1,4% en 2021, tirée essentiellement par l'accélération de la hausse des prix des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants. », indique la Banque Centrale dans un communiqué publié à l'issue de sa 4ème et dernière réunion trimestrielle, au titre de l'année 2022. Elle se situerait par la suite à 3,9% en moyenne en 2023 avant d'enregistrer un nouveau rebond en 2024 à 4,2%, en lien avec la décompensation programmée des prix des produits subventionnés », estime BAM. Lors de cette réunion, le Conseil de BAM a analysé l'évolution récente de la conjoncture économique internationale et a relevé qu'elle reste marquée par l'enlisement du conflit en Ukraine, la fragmentation géopolitique et économique et les séquelles de la pandémie. « Malgré des signes de son atténuation dans certains pays, l'inflation demeure globalement très élevée », fait remarquer BAM, notant qu'au niveau national, cet environnement pèse sur l'activité économique et sur l'évolution de l'inflation. Cette dernière va devoir continuer à enregistrer des taux élevés pour une période bien plus longue que prévu en septembre, impactée notamment par les pressions externes qui se diffusent aux biens et services non échangeables et par la mise en œuvre de la réforme du système de compensation à partir de 2024. Taux directeur relevé à 2,5% Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), réuni mardi à Rabat, a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base (pbs) à 2,50%. « Pour prévenir tout désancrage des anticipations d'inflation et favoriser le retour de l'inflation à des taux en ligne avec l'objectif de stabilité des prix, le Conseil a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2,50%. », explique BAM dans un communiqué publié à l'issue de la 4ème et dernière réunion trimestrielle, au titre de l'année 2022, notant que la Banque centrale continuera de suivre de près la conjoncture économique et les pressions inflationnistes, tant au niveau national qu'international.