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Flambée des prix : un ramadan à petit budget en perspective
Publié dans Les ECO le 20 - 01 - 2025

À quelques semaines du mois de ramadan, période de forte consommation, la hausse vertigineuse des prix exacerbe les inégalités, mettant en lumière l'inefficacité des mesures gouvernementales pour contenir l'inflation. Face à un marché désorganisé et à un contrôle jugé «absent», consommateurs et observateurs pointent du doigt un système à bout de souffle.
Le panier de la ménagère est mis à rude épreuve. Avec la flambée des prix des produits alimentaires qui ne cesse de s'amplifier, le consommateur ne sait plus à quel saint se vouer. C'est d'autant plus préoccupant que quelques semaines à peine nous séparent du mois sacré de Ramadan, une période durant laquelle la consommation atteint un pic. Face à cette situation, la tension monte.
Une flambée sans précédent
Habituellement, les prix ont tendance à grimper à l'approche du mois de Ramadan. Une tendance récurrente tous les ans, notamment en cette période, selon les commerçants, en raison de la ruée des consommateurs sur certains produits.
Avec une demande aussi importante, les prix augmentent systématiquement, c'est la loi du marché. Mais cette frénésie persistera-t-elle à la veille du ramadan ? À en croire certains observateurs, la cherté des produits alimentaires que connaît le marché actuellement est telle que la demande devrait se tasser. Si les prix de certains produits avaient tendance à augmenter auparavant, le consommateur pouvait se rabattre sur un autre produit. Aujourd'hui, la substitution n'est plus de mise puisque la plupart des marchandises ont subi le même sort. Une situation dénoncée par les consuméristes.
«Ça va de pis en pis. Déjà, la situation était tendue l'année dernière. Cette fois-ci, elle est à son paroxysme. Il n'y a plus de produits de remplacement. Les prix de toutes les viandes, rouges et blanches, et même du poisson, ont subi des hausses conséquentes. En dépit des incitations octroyées aux professionnels, le marché ne s'est pas stabilisé. Bien au contraire, la folie des prix se poursuit au détriment des consommateurs à revenu modeste. Et la hausse de 5% du SMIG ne fait pas le poids devant cette envolée», déplore Ouadie Madih, président de la Fédération nationale des associations des consommateurs (FNAC).
En effet, le consommateur, maillon faible de la chaîne, continue de subir de plein fouet ces perturbations qui pèsent lourd sur son budget. Les incitations instaurées à l'importation de viandes fraîches et vivantes sont censées apporter un réconfort et atténuer la pression inflationniste. Or, l'objectif escompté est loin d'être atteint. À qui profitent alors ces avantages fiscaux et douaniers ?
Impasse
Les observateurs du marché pointent du doigt un manque de contrôle criant qui favorise l'anarchie. D'ailleurs, le consumériste a mis en exergue l'exemple de la viande importée. Celle-ci, qui devrait être vendue à 80 dirhams le kilo, est introuvable sur le marché.
De plus, chez les bouchers, aucune mention sur l'origine de la viande commercialisée n'est affichée, une conséquence directe de l'absence de contrôle. Afin de sensibiliser les pouvoirs publics sur ces pratiques, le mouvement consumériste a adressé des courriers à qui de droit pour tirer la sonnette d'alarme. Au grand dam des défenseurs des consommateurs, les autorités concernées font fi de ces alertes. Par ailleurs, bon nombre d'enquêtes n'ont jamais connu de suite.
Cependant, cette situation ne serait pas uniquement due au laxisme supposé des autorités. Les consuméristes s'accordent à dire que les consommateurs portent également leur part de responsabilité, même s'ils sont les premières victimes de cette situation.
Pour Madih, une éducation au consumérisme fait encore défaut et le consommateur n'aide pas à l'instauration de cette culture, sachant qu'il dispose pourtant d'une force de frappe incontestée. De plus, depuis la mise en place de la loi sur la protection du consommateur en 2011, aucun changement majeur n'a été constaté.
De ce fait, les consuméristes se disent désarmés. Les analyses économiques abondent dans le même sens. Omar Kettani, professeur d'économie à l'Université Mohammed V de Rabat, affirme que cette progression vertigineuse des prix inquiète, et exige des actions concrètes avec, notamment, un renforcement du contrôle.
«Il est d'usage que le gouvernement lance des opérations de contrôle les jours précédant le mois de Ramadan. Une opération à caractère conjoncturel, ce qui indique qu'il y a toujours une fuite en avant, alors que le problème est de nature structurelle. Des analyses en amont s'imposent», a-t-il déclaré.
Il ajoute que la société est au bord de la crise et que la frustration qui risque d'être vécue durant le mois de Ramadan ne fera qu'accélérer le choc.
À ce sujet, l'économiste s'est référé à la dernière enquête de conjoncture du HCP dont les résultats sont révélateurs et n'augurent rien de bon. Pour lui, le gouvernement devrait prendre plus au sérieux la situation des ménages et donner l'exemple en adoptant une politique d'austérité dans les dépenses publiques.
Ouadie Madih
Président de la FNAC
«Ça va de pis en pis. Déjà, la situation était tendue l'année dernière. Cette fois-ci, elle est à son paroxysme. Il n'y a plus de produits de remplacement. Les prix de toutes les viandes, rouges et blanches, et même
du poisson, ont subi des hausses conséquentes. En dépit des incitations octroyées aux professionnels, le marché ne s'est pas stabilisé. Bien au contraire, la folie des prix se poursuit au détriment des consommateurs à revenu modeste. Et la hausse de 5% du SMIG ne fait pas le poids devant cette envolée.»
Maryem Ouazzani / Les Inspirations ECO


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