Marché boursier : TGCC, valeur la plus plébiscitée    Inclusion économique : Attawfiq Microfinance conclut un partenariat stratégique    Taux débiteurs : baisse affichée au deuxième trimestre 2025    Droits de douane: Trump prolonge de 90 jours la trêve commerciale avec la Chine    NEET : Le poids persistant des jeunes interroge les politiques publiques    Revue de presse de ce mardi 12 août 2025    Aphrodisiaques vendus sur internet : les consuméristes montent au créneau    Enqûete : des taux "incommensurables" de microplastiques retrouvés dans les eaux Contrex et Hépar    Le Festival Voix de Femmes revient à Tétouan pour sa 13e édition    Suspension temporaire du tronçon reliant Sidi Kacem et Meknès    La 16ème édition du Salon du Cheval d'El Jadida accueille le prestigieux "Title Show" des chevaux Pur-Sang Arabes    Liberté d'expression et sacralités : l'arrestation d'Ibtissam Lachgar relance le débat au Maroc    Arrivée à Casablanca d'enfants maqdessis pour participer à la 16e édition des colonies de vacances    Le Maroc mène une médiation discrète pour la libération de l'ancien président nigérien Mohamed Bazoum... Les efforts vont-ils aboutir ?    Mali... Des signes de coup d'Etat révèlent le visage caché des manigances du régime algérien au Sahel    L'été dans le Nord. Maroc Telecom électrise les plages    "Dbibina" : Jerando, c'est fini, à qui le tour ?    Le Maroc honore de sa présence le salon international du livre de Panama du 11 au 17 août    CHAN 2024 : victoire de l'Afrique du Sud face à la Guinée    Les taux d'intérêt enregistrent de nouvelles baisses au deuxième trimestre    Migration : Le Maroc, eldorado des retraités en Afrique    Ibtissame Lachgar placée en garde à vue suite à un poste blasphématoire    Données génétiques : Le Maroc est-il prêt à reprendre le contrôle ? [INTEGRAL]    Interview avec Diallo Mamadou Bhoye : Tous, ensemble pour la nouvelle Constitution    CHAN 2024 / Groupe A : Les Lions botolistes sous pression    Sahara marocain : Scénarii pour le dénouement du conflit    Moussem Moulay Abdallah Amghar : Quand l'art de la photo et la scène électrisent 130 000 spectateurs    Fauconnerie / Reportage : La fauconnerie Lekouassem écrit l'histoire    Le festival «Iminig» Migration et Valeurs célèbre l'âme nomade entre racines et horizons    Hakim Ziyech pressenti pour un retour en Eredivisie    Nouveau corridor d'Amgala : un pas de géant dans le transport régional    Pollution marine : la méthode gagnante de Surfrider Maroc à Agadir    Maroc : Les détenus du Hirak du Rif en grève de la faim en solidarité avec Gaza et le Soudan    Palestine: entre victoires diplomatiques et guerre génocidaire    Ceuta : Des Palestiniens traversent à la nage pour demander l'asile    Tennis : Qualitifation inédite de l'équipe féminine du Maroc au Groupe II Europe/Afrique    Cinéma: Une partie du film bollywoodien « Captain India » tournée au Maroc en 2026    Gaza: Cinq journalistes d'Al Jazeera tués lors d'une frappe israélienne    Le temps qu'il fera ce lundi 11 août 2025    Les températures attendues ce lundi 11 août 2025    Ballon d'Or 2025 : le PSG dément toute pression ou restriction visant Achraf Hakimi    Royal Air Maroc renforce la connectivité « point-à-point » au départ de Marrakech vers la France et la Belgique    Settat : arrestation d'un élément imprégné de l'idéologie extrémiste de Daech    Vague de chaleur extrême: 12 départements français placés en vigilance rouge    Revue de presse de ce lundi 11 août 2025    Le journal chinois "Global Times" : Le Maroc sous la conduite du Roi Mohammed VI, un modèle africain exemplaire en développement et innovation    MAS de Fès : Mohamed Bouzoubaâ élu nouveau président du club    Cinéma, artisanat et terroir    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Adil Belrhzal : "Encourager le générique est un impératif pour asseoir la souveraineté sanitaire"
Publié dans Les ECO le 10 - 02 - 2025


DG Dislog Health Care.
Largement dépendante des importations de médicaments et de vaccins, l'Afrique s'efforce de bâtir une industrie pharmaceutique locale. Mais entre contraintes financières, infrastructures défaillantes et cadre réglementaire pesant, le chantier demeure titanesque.
Quel bilan tirez-vous de la transformation récente de l'industrie pharmaceutique ?
L'industrie pharmaceutique a connu une croissance rapide ces dernières années, en partie dopée par la crise du Covid-19. Ce contexte exceptionnel a poussé à la surconsommation de certains produits, mais, aujourd'hui, nous revenons à une dynamique plus stable, autour de 5 à 6 % de croissance annuelle.
L'extension de la couverture sociale universelle, lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, constitue un levier majeur. En effet, les dépenses de santé devraient croître de 26% d'ici 2030.
Cependant, pour que cette transformation bénéficie pleinement aux patients, il faut renforcer l'industrie locale et encourager la consommation de génériques.
Quels sont les obstacles majeurs à la souveraineté sanitaire au Maroc, et à l'échelle du continent ?
Le Covid-19 a été une leçon brutale. En temps de crise, chaque pays se recroqueville sur lui même. Or, aujourd'hui encore, nous dépendons presque entièrement des importations de matières premières pour produire nos médicaments.
Pourtant, les industriels locaux disposent des compétences et des infrastructures aux standards internationaux. L'acceptabilité du «Made in Morocco» est forte sur les marchés africains, mais les volumes d'export restent modestes comparés à d'autres secteurs. Il manque une politique publique ambitieuse et des incitations pour structurer une véritable industrie pharmaceutique régionale.
Pourquoi le générique peine-t-il encore à s'imposer?
Le générique ne représente aujourd'hui que 45% du marché domestique en valeur, bien en deçà des niveaux observés ailleurs. La méfiance des patients, l'absence d'une politique incitative et le manque d'un véritable accompagnement des industriels expliquent cette situation.
L'instauration du droit de substitution, qui autoriserait les pharmaciens à proposer des génériques à la place des médicaments de marque, est une réforme essentielle. Il est également crucial de garantir une visibilité réglementaire et des incitations claires pour les industriels souhaitant investir dans ce segment.
L'Afrique peut-elle tirer parti du repositionnement thérapeutique ?
Sans aucun doute. Nombre de médicaments, dont les brevets sont tombés dans le domaine public, restent sous-exploités en Afrique, alors qu'ils pourraient offrir des alternatives abordables et efficaces aux traitements coûteux.
Les industriels marocains possèdent les compétences techniques pour produire ces molécules, notamment les biosimilaires. Mais la taille critique du marché demeure un véritable défi, au point où investir dans des unités de production n'est viable que si la demande est suffisante, d'où l'importance d'une approche intégrée à l'échelle du contient.
De ce fait, la mutualisation des besoins entre pays africains permettrait de créer cette échelle de marché et de justifier ces investissements.
A.I. / Les Inspirations ECO


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.