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Marché actions : les raisons d'y croire en 2025
Publié dans Les ECO le 16 - 05 - 2025

Portée par une amélioration notable de la rentabilité des entreprises cotées et un contexte monétaire plus accommodant, la Bourse de Casablanca a entamé l'année 2025 avec des perspectives de croissance retrouvée. BMCE Capital global research table sur une progression à deux chiffres du résultat net agrégé des principales capitalisations, signalant un retour en force des fondamentaux, après une année de transition.
Après une année 2024 marquée par une normalisation post-crise et la dissipation progressive des chocs exogènes, les perspectives pour le marché boursier en 2025 s'annoncent plus favorables. C'est du moins le diagnostic posé par BMCE Capital global research (BKGR) dans son dernier rapport «Forecast mai 2025», qui dresse un panorama complet des dynamiques sectorielles et des fondamentaux attendus des entreprises cotées. Un tableau où se mêlent optimisme prudent, inflexions stratégiques et signaux de consolidation, pour un marché encore en quête de profondeur.
Une dynamique bénéficiaire retrouvée
Premier enseignement du rapport, les entreprises du Scope 40, échantillon représentatif du marché actions, devraient afficher une progression significative de leur capacité bénéficiaire en 2025. Le résultat net part du groupe (RNPG) agrégé est attendu en hausse de 29,4%, à 40,5 milliards de dirhams (MMDH).
Ce bond spectaculaire s'explique, notamment, par la fin d'un effet de base défavorable, à savoir la non-récurrence des éléments exceptionnels ayant grevé les comptes d'IAM en 2024, en lien avec le règlement du litige avec inwi.
Après retraitement de cet élément, la croissance du RNPG reste néanmoins robuste, à +10,8%, confirmant une amélioration plus structurelle des marges dans plusieurs secteurs. Le résultat d'exploitation (REX) du Scope 40 est attendu en hausse de +16,3%, à 84,2 MMDH, tandis que le chiffre d'affaires progresserait de +8,6% pour atteindre près de 299 MMDH.
Les télécoms reprennent le leadership
Dans ce rebond global, le secteur des télécoms occupe une place centrale. IAM devrait à elle seule représenter 53% de la croissance du RNPG 2025, selon les calculs de BKGR. Le retour à la normale de sa rentabilité, appuyé par la restitution de 1,34 MMDH dans le cadre de son accord avec inwi, redonne à l'opérateur une capacité distributive significative.
De fait, la masse des dividendes versés par les entreprises du Scope 40 devrait croître de 25,7%, à 25,1 MMDH, sous l'impulsion d'IAM, principal contributeur.
Banques et industries en relais de croissance
Mais le sursaut ne s'arrête pas aux seuls télécoms. Le secteur bancaire confirme sa résilience, avec une croissance attendue du produit net bancaire (PNB) de +7,5%, à 77,9 MMDH. La détente monétaire opérée par Bank Al-Maghrib, combinée à une meilleure gestion des dépôts et à la relance des projets d'investissement, alimente cette trajectoire haussière. Le RNPG des établissements financiers devrait croître de 10,3%, pour s'établir à 17,2 milliards. Côté industries, les moteurs sont multiples.
Le secteur minier, en particulier Managem, se distingue par l'entrée en production des projets Tizert et Boto au second semestre, couplée à une conjoncture favorable sur les métaux précieux. Le chiffre d'affaires du segment est attendu en progression de 9,4%, pour atteindre 198,8 milliards, tandis que son REX bondirait de 30,7%.
Les groupes comme Akdital dans la santé (+59,4% sur le RNPG) ou Label'Vie dans la grande distribution (+14,7%) profitent, quant à eux, de leurs stratégies d'expansion organique, portées par la montée en puissance des nouveaux points de vente et des établissements ouverts avant 2024. Même le secteur immobilier, longtemps en souffrance, renoue avec la croissance. Alliances devrait voir son résultat net grimper de +64%, tandis que Résidences Dar Saada passerait d'un déficit à un bénéfice attendu de 107 MDH.
Des valorisations encore attractives
Malgré cette embellie annoncée des fondamentaux, les valorisations restent contenues. Le PER (Price earning ratio) du Scope 40 devrait reculer à 20,8x en 2025, contre 21,5x en 2024, ce qui reste inférieur à la moyenne sur cinq ans.
«Ce niveau laisse entrevoir un potentiel de croissance non encore épuisé», commente BKGR.
Le rendement moyen attendu sur dividendes (dividend yield) ne devrait s'améliorer que légèrement, passant de 3% en 2024 à 3,1% en 2026, du fait de l'augmentation parallèle de la capitalisation boursière. Mais certaines valeurs restent particulièrement généreuses : Disway (5,7%), Colorado (5,9%) ou encore Société des Boissons du Maroc (5,4%).
Un rebond sous conditions
Le rapport de BKGR dessine les contours d'un marché en reprise, mais sous conditions. Si les entreprises bénéficient d'une conjoncture mieux orientée, leur trajectoire reste tributaire de la soutenabilité des politiques publiques, de la stabilité réglementaire et d'un environnement international apaisé. En cela, l'année 2025 pourrait bien marquer une transition stratégique pour la Bourse de Casablanca, celle d'un retour vers des valorisations fondées sur les fondamentaux, et non plus sur l'attentisme ou la prudence.
Les risques à ne pas négliger
Reste que les nuages ne sont pas totalement dissipés. BKGR pointe plusieurs risques à surveiller : la fiscalité (notamment les taxes sur les «superprofits»), l'impact de normes comptables comme IFRS 17 pour les assurances, ou encore l'instabilité du commerce international, en particulier si des mesures protectionnistes devaient être confirmées aux Etats-Unis.
Le ralentissement de la demande étrangère et les tensions inflationnistes importées pourraient aussi peser sur la compétitivité des exportateurs marocains. D'autres risques plus endogènes, comme la révision du SREP (Supervisory review and evaluation process) en 2027, pour les banques, ou des contrôles fiscaux accrus, pourraient également contraindre certaines marges.
Sanae Raqui / Les Inspirations ECO


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