La société britannique Xtract Resources, cotée sur le marché AIM, a annoncé avoir finalisé un programme de reconnaissance de 90 jours sur les permis d'exploration d'antimoine détenus par sa filiale marocaine Wildstone, dont elle détient désormais 80 % du capital. Ces titres miniers couvrent une superficie de 380 kilomètres carrés situés dans les régions de Fès-Meknès et de Béni Mellal-Khénifra, à l'intérieur d'un périmètre stratégique dénommé «Triangle de l'antimoine», délimité par les villes de Rabat, Fès et Khénifra. Anciennes exploitations, structures nouvelles Selon la société, les permis englobent plusieurs gisements historiques, des structures minéralisées récemment identifiées, des prolongements potentiels de filons porteurs d'antimoine, ainsi que d'anciennes mines commerciales aujourd'hui inactives. «Notre équipe a achevé la phase de reconnaissance initiale sur les permis détenus par Wildstone. Ce travail de terrain mené dans des délais stricts, en étroite coopération avec nos partenaires marocains, s'est révélé à la fois rigoureux et prometteur», a déclaré le président du conseil d'administration, Colin Bird. À la suite de cette première étape, un programme d'exploration ciblé sera mis en œuvre sur les zones jugées prioritaires. Les travaux sont supervisés par l'équipe technique de Xtract, en coordination avec des géologues marocains récemment recrutés, «dotés d'une expertise avérée dans la prospection et l'exploitation de l'antimoine», précise l'entreprise. Un prestataire local basé au Maroc a été retenu pour conduire les levés géophysiques au sol, les campagnes de forage au diamant et les travaux de terrain associés. Partenariats locaux et relevés magnétiques Xtract a indiqué s'être engagée dans une collaboration étroite avec des exploitants artisanaux opérant à proximité ou à l'intérieur des permis détenus par Wildstone. «Nous valorisons l'expérience et les savoir-faire locaux en matière de collecte, de traitement et de commercialisation du minerai», observe la société, qui poursuit également ses échanges avec les autorités ministérielles, les propriétaires fonciers et les communautés minières environnantes. Des relevés magnétiques de reconnaissance ont déjà été réalisés sur plusieurs structures minéralisées connues, afin d'établir une signature géophysique des cibles antimonifères. Ces données, selon Xtract, serviront de référence pour étendre les recherches à l'ensemble des permis. Une montée en puissance progressive En février, Xtract avait annoncé l'acquisition de 50 % de Wildstone, avec un engagement de dépenses de 900 000 dollars sur trois ans. Le 15 juillet, la société a porté sa participation à 80 %, accompagnée d'un engagement financier supplémentaire de 300 000 dollars destiné aux nouveaux permis. Wildstone détient désormais 24 permis d'exploration octroyés en juillet 2023, mai 2024 et à renouveler entre 2026 et 2028. Ces titres couvrent l'exploration du cuivre, de l'argent et de l'antimoine. À ce jour, l'activité exploratoire est restée limitée, et les permis, non contigus, feront l'objet d'une évaluation individualisée afin de hiérarchiser les priorités. «Nous disposons à présent d'une base solide pour envisager le développement d'une activité antimonifère structurée. Nos prochaines étapes porteront sur la délimitation des ressources exploitables et la montée en capacité de notre présence au Maroc», a conclu M. Bird. Le groupe envisage, selon les résultats, le passage à des opérations de petite envergure, voire, à terme, une évaluation de projets de plus grande ampleur. L'équipe exploratoire, actuellement composée de sept personnes, devrait être rejointe par un ingénieur minier, avant l'éventuelle mobilisation de spécialistes du traitement et de l'exploitation du minerai.