Managing Partner de NBS Consulting Durant quarante-huit heures, le campus YouCode de Safi s'est transformé en un laboratoire d'innovation avec pour mission cardinale de favoriser l'émergence de talents en intelligence artificielle, appelés à intervenir sur différentes lignes de métiers. Décentraliser l'accès à l'IA et promouvoir l'émergence de talents dans ce domaine est louable. Quels sont les cas d'usages concrets envisagés ? Le choix de Safi pour cette initiative n'est pas anodin. Il incarne l'idée que l'innovation ne doit pas être confinée aux grandes villes. Dans des régions rurales, où l'accès aux spécialistes de santé reste limité, l'intelligence artificielle permet de concevoir des diagnostics à distance, en s'appuyant sur la reconnaissance vocale ou l'analyse automatisée d'images médicales. Dans le domaine de la santé par exemple, l'objectif étant clairement d'améliorer l'accès aux prestations médicales. Qu'en est-il de l'éducation ? Parmi les projets incubés, l'un repose sur des avatars 3D capables d'assurer des formations personnalisées. Ces enseignants virtuels, propulsés par l'intelligence artificielle, peuvent non seulement dispenser un contenu adapté, mais aussi évaluer les apprenants ou identifier les besoins spécifiques en recrutement. Une manière, entre autres, de pallier les carences en ressources pédagogiques. Les pouvoirs publics sont-ils prêts à intégrer ces innovations ? La mission consiste à accompagner ces projets jusqu'à ce qu'ils s'imposent d'eux-mêmes. L'effet d'entraînement est réel. Dès lors que certaines solutions font la preuve de leur efficacité dans le secteur privé, elles finissent, tôt ou tard, par susciter l'intérêt des institutions publiques. Ayoub Ibnoulfassih / Les Inspirations ECO