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ODD 2030 : l'agenda mondial à bout de souffle
Publié dans Les ECO le 22 - 07 - 2025

Alors que l'échéance de 2030 approche à grands pas, l'ONU dresse un constat préoccupant sur la mise en œuvre des Objectifs de développement durable. Seules 35% des cibles affichent des progrès notables, tandis que les crises géopolitiques, le changement climatique et un sous-financement chronique compromettent la dynamique mondiale. L'équation du développement durable se complexifie, appelant à une mobilisation immédiate.
À moins de cinq ans de l'échéance fixée par l'Agenda 2030, le rapport annuel de l'ONU sur les Objectifs de développement durable (ODD) envoie un signal d'alarme. Selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA), seuls 35% des ODD sont en bonne voie ou progressent modérément. À l'inverse, près de la moitié des cibles évoluent trop lentement, tandis que 18% régressent.
Cette contre-performance intervient dans un contexte de crises successives : conflits armés, flambée des prix alimentaires, urgence climatique, instabilité financière. L'année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne mondiale de +1,55°C par rapport à l'ère préindustrielle. Une donnée symbolique de la pression croissante sur les écosystèmes et les populations.
Un développement ralenti par la polycrise
L'ambition portée par l'Agenda 2030, censée promouvoir un développement équitable, inclusif et durable, s'enlise dans des contradictions. L'extrême pauvreté concerne encore plus de 800 millions de personnes. Deux milliards d'êtres humains n'ont pas accès à une eau potable salubre, tandis que 3,4 milliards vivent sans installations sanitaires adéquates.
Dans son allocution, Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, parle d'une «urgence mondiale» et appelle à une «détermination inébranlable» pour remettre les ODD sur les rails. Le changement climatique, l'instabilité géopolitique, mais aussi la fragilité des systèmes de santé et d'éducation dans de nombreux pays en développement, fragilisent la mise en œuvre des politiques publiques.
Une équation financière insoutenable
Le financement reste le talon d'Achille du développement durable. Le déficit annuel pour atteindre les ODD dépasse désormais 4.000 milliards de dollars, selon le vice-président de l'ECOSOC, Lok Bahadur Thapa. Les Etats les plus vulnérables, confrontés à une dette croissante, peinent à mobiliser les ressources nécessaires. La restructuration de l'architecture financière mondiale, prônée par l'ONU, reste à l'état de projet.
Parmi les propositions sur la table : tripler la capacité de prêt des banques multilatérales de développement, créer des instruments innovants de financement mixte, ou encore revoir les mécanismes de gestion de la dette souveraine. Ces leviers conditionnent l'accès des pays du Sud aux capitaux, dans un contexte de resserrement monétaire mondial.
Six leviers d'action pour inverser la tendance
Face à l'inertie, le rapport identifie six domaines d'action prioritaires susceptibles de générer un effet d'entraînement : transformation des systèmes alimentaires, accès universel à l'énergie, inclusion numérique, éducation de qualité, emploi et protection sociale, ainsi que préservation du climat et de la biodiversité.
Le Forum politique de haut niveau sur le développement durable (FPHN), organisé à New York sous l'égide de l'ECOSOC, ambitionne de redonner un élan à ces chantiers. Les débats portent notamment sur les ODD 3 (santé), 5 (égalité des sexes), 8 (emploi), 14 (vie aquatique) et 17 (partenariats). Objectif : formuler des solutions fondées sur la science, à fort impact, sans laisser aucun pays de côté.
Une gouvernance mondiale sous pression
Au-delà des indicateurs, c'est le modèle de gouvernance du développement durable qui est mis à l'épreuve. L'universalité des ODD se heurte à des fractures Nord-Sud persistantes. Le manque de solidarité financière, combiné à l'absence d'obligations contraignantes, limite la portée des engagements. Les pays industrialisés tardent à tenir leurs promesses, notamment en matière de financement climatique.
La politisation croissante des forums multilatéraux freine également les consensus. Dans ce contexte, la revitalisation du multilatéralisme devient un enjeu clé. À l'heure où les inégalités s'accentuent, le développement durable ne peut rester une promesse suspendue.


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