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Voyageurs marocains : ce qu'il faut savoir sur les nouvelles règles aux frontières européennes
Publié dans Les ECO le 16 - 10 - 2025

Depuis le 12 octobre 2025, voyager en Europe ne sera plus tout à fait comme avant pour les Marocains. L'Union européenne a lancé un nouveau système numérique de contrôle frontalier, l'EES, qui remplacera les tampons sur les passeports par un enregistrement biométrique strict. À travers ce dispositif, chaque entrée et sortie de l'espace Schengen sera suivie avec précision. Ce changement, qui s'appliquera pleinement d'ici avril 2026, impose une nouvelle rigueur aux voyageurs marocains et marque un tournant dans la gestion des frontières européennes. Mode d'emploi…
Les Marocains qui se rendent régulièrement en Europe devront bientôt s'habituer à une toute nouvelle manière de franchir les frontières. Depuis le 12 octobre 2025, l'Union européenne a introduit progressivement un système de contrôle numérique appelé EES, pour Entry/Exit System — en français, système d'entrée et de sortie.
Cette réforme, qui s'appliquera à tous les voyageurs non-européens entrant dans l'espace Schengen pour un court séjour, marquera la fin définitive du traditionnel tampon sur le passeport. D'ici au 10 avril 2026, ce dispositif deviendra obligatoire dans l'ensemble des points de passage extérieurs de l'Union.
Le principe du EES est simple : chaque voyageur non européen, y compris les Marocains titulaires d'un visa Schengen, devra être enregistré électroniquement à chaque entrée et sortie de l'Union. Cet enregistrement remplacera le cachet manuel apposé par les agents de frontière. Mais dans la pratique, ce changement implique une toute nouvelle expérience de voyage.
Modus operandi
Dès l'arrivée dans un aéroport européen, ou à un poste-frontière terrestre ou maritime, le voyageur sera dirigé vers une borne électronique. Là, il devra scanner son passeport, puis fournir ses empreintes digitales et poser devant une caméra pour une photo faciale. L'ensemble de ces données biométriques sera automatiquement associé à son identité dans une base de données sécurisée à l'échelle européenne.
À chaque passage ultérieur — qu'il s'agisse d'une nouvelle entrée ou d'une sortie — le système comparera les nouvelles données à celles déjà enregistrées. Ce processus permettra de calculer avec précision la durée de présence dans l'espace Schengen, en temps réel. Il n'y aura plus de place pour les erreurs de calcul ou les oublis de tampon : le système saura exactement quand le voyageur est entré, où il se trouve, et s'il respecte ou non la limite autorisée de 90 jours sur une période de 180 jours.
Ce suivi automatisé aura des conséquences immédiates. Un dépassement de séjour, même involontaire, pourrait être détecté dès la tentative de franchissement de la frontière. La personne concernée risquera alors un refus d'entrée, voire une interdiction temporaire d'accéder au territoire européen lors de voyages futurs. Le système vise ainsi à lutter contre les séjours irréguliers, qui sont aujourd'hui difficiles à contrôler dans un espace sans frontières intérieures comme Schengen.
Pour les Marocains qui voyagent régulièrement en Europe, notamment pour des raisons familiales, touristiques ou professionnelles, cela signifie qu'il faudra être extrêmement rigoureux dans la gestion de son temps de séjour. Il ne sera plus possible de jouer sur les marges, ni de compter sur la tolérance d'un agent de frontière. Chaque jour sera comptabilisé avec exactitude. Mais cette automatisation ne vise pas seulement à contrôler. Elle ambitionne aussi de fluidifier les passages aux frontières, en limitant les files d'attente et les contrôles manuels.
À terme, les voyageurs pourront traverser les points de passage plus rapidement, notamment dans les grands aéroports, grâce à ces bornes interactives. Toutefois, les premiers mois de mise en œuvre risquent d'être marqués par des ralentissements, le temps que les équipements soient installés et que chacun s'habitue à ce nouveau protocole. Notons que ce nouveau système s'inscrit dans une réforme plus large de la politique migratoire et de sécurité de l'Union européenne.
Il fonctionnera bientôt en complément de l'ETIAS, un système d'autorisation de voyage électronique qui entrera en vigueur après le EES. L'ETIAS ne concerne pas encore les Marocains, qui ont besoin d'un visa pour se rendre en Europe, mais pourrait devenir pertinent si une exemption de visa venait un jour à être accordée.
Dans ce cas, les voyageurs devraient remplir une autorisation en ligne avant leur départ, à l'image du système ESTA américain. En somme, cette nouvelle ère numérique franchie par l'Europe en matière de contrôle aux frontières, supposera pour les voyageurs marocains de s'adapter à cette surveillance renforcée, mais aussi de profiter d'un système plus transparent, sans zone grise, ni dépendance aux erreurs administratives.


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