À l'occasion du cinquantenaire de la Marche verte, Es-Semara amorce un tournant stratégique en signant deux conventions majeures. L'une porte sur la création d'un hub logistique et commercial de nouvelle génération, l'autre sur la promotion du marketing territorial et de la coopération économique africaine. Ces accords ambitionnent de hisser la ville au rang de carrefour régional et continental, en ligne avec la Vision royale pour les provinces du Sud. À l'occasion des célébrations du 50e anniversaire de la Marche verte, la ville d'Es-Semara a franchi une étape décisive dans sa transformation territoriale. Deux conventions majeures ont été signées, mercredi, jetant les bases pour faire d'Es-Semara un pôle logistique de nouvelle génération et un acteur clé de la coopération économique africaine. La première convention, signée entre le Centre régional d'investissement (CRI) de Laâyoune-Sakia El Hamra, la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM) et la Chambre africaine de commerce et de services (CACS), porte sur la réalisation des études de faisabilité d'un futur hub logistique et commercial. Ce mémorandum vise à définir les conditions de développement du projet, ainsi que les contributions respectives des parties. Le programme prévoit, notamment, l'élaboration d'études de marché et de positionnement stratégique, la définition de l'assiette foncière optimale, la conception des plans architecturaux, et la réalisation d'études techniques préliminaires couvrant la voirie, l'assainissement, l'alimentation en eau potable, l'électrification, l'éclairage public et les télécommunications. L'objectif est de chiffrer avec précision les investissements nécessaires à la concrétisation de cette plateforme. Pensé comme un parc logistique de dernière génération, le hub sera destiné à accueillir une large gamme d'activités : transport, stockage, conditionnement, transformation légère et services intégrés. Il intégrera les normes écologiques et de développement durable en vigueur. Ce projet s'inscrit dans la Vision royale pour le développement intégré des provinces du Sud et vise à positionner Es-Semara comme un levier de compétitivité territoriale à l'échelle régionale et continentale. Parallèlement, une seconde convention a été paraphée entre la CACS, la CFCIM et le Conseil communal d'Es-Semara. Ce partenariat stratégique, conclu en présence de représentants institutionnels, économiques et diplomatiques, vise à renforcer le marketing territorial de la province et à consolider son positionnement comme carrefour de rayonnement vers le Sahel et l'Afrique subsaharienne. Cette convention traduit une volonté commune de promouvoir l'attractivité économique, culturelle et africaine d'Es-Semara en mobilisant les acteurs locaux et internationaux autour d'une dynamique de coopération Sud-Sud. Elle prévoit la mise en œuvre d'actions conjointes dans plusieurs domaines : valorisation des atouts logistiques, promotion du capital humain et organisation d'événements économiques, tels que forums, séminaires, rencontres B2B et missions d'affaires. Dans ce cadre, deux antennes seront créées à Es-Semara : une antenne de la CACS, dédiée aux initiatives panafricaines et à la coordination des projets de coopération Sud-Sud ; et une antenne de la CFCIM, axée sur la coopération bilatérale, l'accompagnement des investisseurs, le mentorat entrepreneurial et la formation professionnelle. La CACS s'engage à faciliter la mise en relation entre opérateurs économiques africains et entreprises locales, afin de faire émerger une nouvelle dynamique régionale. La CFCIM, pour sa part, jouera un rôle de catalyseur en soutenant les projets d'investissement marocains et étrangers dans la province, contribuant à l'essor des PME et à la structuration d'un écosystème entrepreneurial durable. Ces deux conventions marquent une convergence d'initiatives publiques et privées autour d'un objectif clair : faire d'Es-Semara un modèle de développement territorial, de logistique intégrée et de coopération africaine. À travers cette double impulsion, la ville se projette comme une interface stratégique entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne, consolidant sa vocation de passerelle économique au service du continent.