Le chancelier allemand Friedrich Merz a affirmé jeudi vouloir convaincre Donald Trump de revenir sur sa décision de ne pas inviter l'Afrique du Sud au prochain sommet du G20, regrettant que Washington renonce à son «influence» en Afrique. Le chancelier allemand dit regretter que le gouvernement américain n'ait pas participé au sommet du G20 organisé le week-end dernier à Johannesburg. Les Etats-Unis ont en effet boycotté la rencontre et Donald Trump a annoncé mercredi que l'Afrique du Sud ne serait pas invitée au prochain sommet qu'il entend accueillir dans un golf de Miami lui appartenant. «Le gouvernement américain renonce sans nécessité à son influence, y compris dans une partie du monde qui devient de plus en plus importante», a souligné le dirigeant allemand. Il entend «essayer» de convaincre le président américain «qu'il serait bon d'inviter tous les membres du G20 en Amérique, car c'est l'un des formats multilatéraux les plus importants que nous ayons encore dans le monde». Washington et Pretoria sont à couteaux tirés sur plusieurs sujets depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Celui-ci multiplie les attaques contre le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son gouvernement, qu'il accuse notamment de «persécuter» la minorité blanche du pays, ce que Pretoria qualifie de «désinformation». Le président américain a cité les «atteintes horribles aux droits de l'Homme» visant selon lui les fermiers blancs d'Afrique du Sud ainsi que le refus de Pretoria de transmettre à un diplomate de l'ambassade américaine, faute de représentant de haut niveau, la présidence du G20 à l'issue du Sommet de Johannesburg. Pretoria a réagi en rappelant sa qualité de membre du G20 et que sa place devait être décidée par l'ensemble de ses membres. Donald Trump a imposé des droits de douane de 30% aux produits sud-africains, les plus élevés parmi les pays d'Afrique subsaharienne.