Portée par la stratégie Génération Green, la formation professionnelle agricole s'impose comme un levier clé de la transformation du secteur. À Kénitra, le ministère de l'Agriculture a réaffirmé son ambition de former 140.000 lauréats qualifiés d'ici 2030, afin de répondre aux besoins croissants en compétences, accompagner la modernisation des filières et renforcer durablement le capital humain du monde rural. La question des compétences devient centrale dans le secteur agricole. En marge de la clôture du 9e Forum du stagiaire de la formation professionnelle agricole, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a réaffirmé l'ambition portée par la stratégie Génération Green : former 140.000 lauréats qualifiés d'ici 2030 afin d'accompagner durablement la modernisation du secteur. Déployée progressivement, cette stratégie affiche déjà des résultats tangibles. Environ 50.000 lauréats ont été formés à ce stade dans différentes spécialités agricoles et agroalimentaires, avec des taux d'insertion professionnelle compris entre 70% et 85%. Un indicateur révélateur de l'adéquation croissante entre l'offre de formation et les besoins réels du marché de l'emploi rural et agro-industriel. Un maillage territorial au service du monde rural Le système de formation professionnelle agricole constitue l'un des piliers de cette dynamique. Structuré en 12 pôles régionaux et 57 instituts répartis à travers le Royaume, il permet de proposer une offre de formation de proximité, pensée en fonction des spécificités locales et des exigences des différentes chaînes de production. Cette architecture territoriale vise à renforcer l'ancrage rural de la formation tout en soutenant l'employabilité des jeunes dans leurs régions d'origine. Le ministre a insisté sur la nécessité d'adapter en permanence les contenus pédagogiques. L'élargissement de la formation en alternance, le recours accru aux outils numériques et l'actualisation régulière des branches et des cycles de formation apparaissent comme des leviers essentiels pour accompagner l'évolution des compétences et répondre aux transformations technologiques du secteur. L'élevage au cœur des priorités nationales La formation dans les domaines de l'élevage et de la production animale occupe une place stratégique, notamment dans le cadre du programme national de reconstitution du cheptel, conduit conformément aux Hautes orientations royales. Ahmed El Bouari a souligné, à ce titre, le rôle central de l'Institut royal des techniciens spécialisés en élevage de Fouarat, reconnu comme un pôle national de référence. Cet établissement forme des techniciens spécialisés dans l'élevage bovin et avicole ainsi que dans la santé animale, à travers des cycles diversifiés visant à moderniser les pratiques, améliorer la productivité, renforcer la qualité sanitaire et accroître la compétitivité des filières. L'enjeu dépasse la seule performance économique et touche directement à la sécurité alimentaire du pays. La cérémonie de clôture du Forum a également été marquée par la signature d'un accord stratégique réunissant le Pôle digital de l'agriculture et de la forêt, l'Observatoire de la sécheresse, la Direction de l'enseignement, de la formation et de la recherche relevant du ministère, l'Institut de Fouarat et l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II. Inscrit dans le cadre du Réseau des fermes digitales du Maroc, ce partenariat vise à promouvoir l'expérimentation et la diffusion des technologies agricoles numériques en conditions réelles. Une jeunesse agricole mise à l'honneur Le Forum 2025 a rassemblé plus de 260 stagiaires issus des 57 instituts de formation professionnelle agricole. Au-delà des échanges scientifiques, l'événement a été ponctué par la remise de prix aux lauréats du Concours national de l'innovation en agriculture ainsi qu'aux gagnants des compétitions sportives et culturelles, illustrant une vision globale de la formation, à la fois technique, humaine et citoyenne. À travers Génération Green, la formation professionnelle agricole s'affirme ainsi comme un moteur structurant du développement rural et un investissement stratégique dans le capital humain, au cœur de la souveraineté alimentaire et de la durabilité agricole du pays.