Le Maroc franchit une nouvelle étape dans la structuration de son environnement des affaires avec le lancement des nouveaux codes de bonnes pratiques de gouvernance d'entreprise. Portés par les pouvoirs publics et le secteur privé, ces référentiels visent à renforcer la transparence, la performance et la confiance, tout en alignant les entreprises marocaines sur les standards internationaux. Le lancement officiel des nouveaux codes de bonnes pratiques de gouvernance d'entreprise vient redéfinir les repères qui encadrent le fonctionnement et la conduite des entreprises. Portée conjointement par le ministère de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evaluation des politiques publiques et la Confédération générale des entreprises du Maroc, cette initiative traduit une volonté de hisser la gouvernance au rang de levier stratégique de compétitivité et de confiance. Dans un environnement économique en mutation rapide, marqué par la montée des exigences en matière de transparence, de performance et de responsabilité, la publication de ces nouveaux référentiels répond à un double impératif. Il s'agit, d'une part, d'aligner les pratiques nationales sur les standards internationaux reconnus et, d'autre part, de tenir compte des spécificités propres au tissu entrepreneurial marocain. L'objectif est de renforcer l'attractivité du Royaume, d'améliorer durablement le climat des affaires et d'accompagner une croissance à la fois soutenue et inclusive, conformément aux Hautes orientations royales. Un travail de fond conduit par la CNGE Placée sous l'égide de la Commission nationale de gouvernance d'entreprise, la démarche a donné lieu à un travail approfondi de révision et de modernisation. Fondé sur une analyse comparative des meilleures pratiques internationales et sur de larges consultations avec les parties prenantes, ce processus a abouti à l'élaboration d'un nouveau Code général de gouvernance, applicable à l'ensemble des entreprises, quels que soient leur statut ou leur secteur. Ce socle commun est complété par cinq codes sectoriels, conçus pour répondre aux réalités différenciées des entreprises selon leur taille, leur actionnariat, leur secteur d'activité ou leurs modes de financement. De la norme à la mise en œuvre Au-delà de l'actualisation normative, l'ambition affichée est résolument opérationnelle. Les nouveaux codes visent à favoriser une meilleure structuration des organes de gouvernance, à renforcer les mécanismes de contrôle et de gestion des risques et à promouvoir une culture de responsabilité au sein des conseils d'administration ainsi que des instances dirigeantes. La gouvernance n'est plus appréhendée comme une contrainte réglementaire, mais comme un outil au service de la création de valeur et de la pérennité des organisations. L'événement de lancement, qui a réuni près de 130 représentants d'institutions publiques, d'entreprises et d'organisations concernées par les enjeux de gouvernance, a été présidé par le ministre, Karim Zidane, et par le président de la CGEM, Chakib Alj. Il a permis de présenter les grandes orientations de ces nouveaux référentiels et d'en souligner la portée stratégique pour l'économie nationale. Avec ces codes rénovés, le Maroc se dote d'un cadre moderne et cohérent, appelé à jouer un rôle clé dans la consolidation de la confiance des investisseurs, le renforcement de la performance des entreprises et l'ancrage de pratiques de gouvernance responsables au cœur de son modèle de développement.