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Aswat vous réveille
Publié dans Les ECO le 25 - 02 - 2010

5h du matin. Casablanca sommeille encore... ou presque. Au premier étage d'un des immeubles à la façade en verre de la métropole, la journée a déjà commencé. Le temps d'ingurgiter cinq ou six cafés et de griller quelques cigarettes, histoire de bien réveiller ses neurones, et les premières manipulations doivent déjà être faites. Quatre écrans devant lui et autant de moniteurs, une tablette de manipulation, Mehdi Msaddeq, n'est pas aux commandes de la tour de contrôle d'un aéroport... L'animateur-réalisateur est le «réveille-matin» des quelque 500.000 auditeurs de la radio Aswat. Tous les matins, de Tanger à Laâyoune, passant par Fès, Errachidia, Marrakech ou Taroudant, les fidèles auditeurs de la station se réveillent au son des voix de l'équipe d'«Aswat Assabah» : Mehdi Msaddeq, le maestro, accompagné de Marco Wolter et Landry Benoit, journalistes francophones. Seham Mohammadi et Ismaïl Aroui, eux, se chargent de l'information en arabe. Un bonjour mécanique, quelques vannes sur les cernes de l'un et les cheveux encore en pétard de l'autre. À cette heure-ci, l'équipe est la seule à occuper les bureaux de la station et peu importe l'heure, la bonne humeur n'attend pas le soleil.
La radio en continu
6h00 : «Chers auditeurs, bonjour ! Nous sommes vendredi 26 février, il est 6h GMT et vous êtes à l'écoute de radio Aswat. Le retour de l'information dans quelques instants...». L'émission commence, attention au chrono ! Au programme, de la musique, de l'info, de l'info et encore de l'info. En effet, depuis cinq mois, la station a changé le format de sa matinale pour plus...d'informations. «La matinale est une heure de grande écoute. Généralement, les gens sont sur le chemin du travail. Ils sont dans leurs voitures ou dans les transports. Ils ont besoin de savoir ce qui se passe dans le monde», explique Mehdi Msaddeq. Mais avant «le retour de l'information», le réalisateur fait place à la musique pour stimuler les oreilles des auditeurs. Cette simple phrase, en arabe et en français est donc la première que les auditeurs entendent en allumant leur poste, mais la plus importante aussi. «La formulation est importante, car les programmes sont en continu. Aussi, l'auditeur ne doit-il pas sentir de rupture», poursuit Msaddeq. Devant tous ces moniteurs et ces chronos, il devient aisé de se rendre compte combien chaque seconde est importante, chaque silence a sa place. Une fausse note, et l'auditeur zappe. Entre deux titres, le maestro, annonce les éphémérides et les anniversaires du jour. Autrement dit, les grands événements de l'histoire et les personnalités nées à cette date : «1961: décès de Mohammed V, 2000 : nouveau record du monde insolite, 209,42 hectares labourés en 24h...si c'est votre anniversaire, vous êtes nés le même jour que Victor Hugo et Michael Bolton». A l'écouter, l'auditeur ne penserait pas que Msaddeq a pris à peine 15 minutes avant l'émission pour préparer son speech. L'habitude forge. 6h27 : Le premier chroniqueur entre au studio. Une sorte de bocal insonorisé. Ismaïl Aroui s'installe au micro et pose ses notes devant lui. Dans trois minutes, c'est l'heure du premier flash d'information en arabe. De l'autre côté de la vitre, Msaddeq compte les secondes «10...5...3...». Le journaliste est «On air». Pas plus de trois minutes pour annoncer les faits marquants de l'actualité. Car avant de céder l'antenne à Landry Benoit, le réalisateur reprend les rênes et annonce la météo du jour, et les grands rendez-vous de diverses chaînes télévisées. 7h15 : On passe aux choses plus sérieuses ! Tous aux micros. Le bloc d'information commence, la tension monte, mais avec le sourire. Les secondes se suivent et sont loin de se ressembler. Msaddeq, jongle entre les chroniqueurs à l'antenne et rythme les titres d'informations en deux langues, avec des gestes précis. «Attention, 10 min !», le réalisateur a l'œil sur le chrono et quelques secondes de trop influent sur tout le reste. «Les spots publicitaires ont un timing précis, on ne peut pas se permettre de jouer avec le temps», explique Msaddeq entre deux manip'. Du coup, le dicton «Le temps c'est de l'argent» prend tout son sens. Un jingle, un message publicitaire, une bande annonce, une interview enregistrée, les éléments se succèdent et alimentent le journal. Attention à ne pas confondre. Ce serait dommage que l'auditeur écoute une réclame plutôt que l'intervention d'un ministre sur le dernier projet de loi. Dans le bocal, Wolter, Benoit, Mohammadi et Aroui enchaînent les news sous l'œil attentif du jeune maestro. Et si les deux arabophones ont tendance à tarder de quelques secondes, tant les infos sont riches ce matin, les deux francophones donnent l'air de tenir une conversation décontractée sur les derniers faits marquants de l'actu. Un échange préparé par les journalistes quelques minutes juste avant l'émission. «La difficulté, c'est de trouver de l'info à cette heure-ci», confie Wolter. «La plupart du temps, on se base sur ce qui s'est passé la veille. Après, on essaie d'aborder des sujets selon une cohérence géographique et une hiérarchie d'importance. On évite de commencer avec des informations trop lourdes ou négatives. L'auditeur commence sa journée. L'idée est de l'informer en lui donnant des sujets de conversation de café». On comprend mieux le dialogue des deux acolytes. D'ailleurs, une fois le bulletin fini, Wolter et Benoit refont les news en situation réelle...dans un café. «Chaque jour, on reprend les journaux, on refait le bulletin pour voir ce qu'on a raté et pour nous exercer». Il est 8h25, fin des infos. Le sujet du talk de la matinée est lancé, il ne reste plus qu'à attendre les appels. Le réalisateur cède son siège en première loge au technicien qui s'occupe du standard. Quelques minutes de musique, le temps que le premier auditeur se décide, et Mohammadi reprend l'antenne. Nom, âge, ville et profession, «ne coupez pas, je vous passe à l'antenne». Maintenant la parole est aux auditeurs. 9h00. Tout le monde est là. D'ailleurs, à peine arrivé, Thami El Ghorfi, ou «Tonton Ghorfi» comme l'appellent les «Aswatiens» est déjà en réunion. Et derrière les vitres, Casablanca s'est réveillée. La journée peut commencer.


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