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Comment aider ces étrangers qui veulent rester ?
Publié dans Les ECO le 11 - 04 - 2010

De plus en plus d'étrangers s'installent au Maroc et les nationalités s'y diversifient. En plus de ceux qui y sont venus dans le cadre d'une mission temporaire et des étudiants, il y a ceux qui ont décidé de s'y établir, à la suite d'un séjour réussi ou d'une épuisante aventure et qui peuvent être porteurs d'un projet, quel que soit le secteur visé. Preuve en est l'émergence de services ciblant une demande particulière, comme les maisons d'hôtes, restaurants et autres artisans d'un continent qui ont d'abord pour clients leurs compatriotes. Cette forme d'organisation existe partout et a existé de tout temps. S'il est encore trop tôt pour parler de quartiers chinois ou «africains» au Maroc, les communautés subsahariennes, en tout cas, se regroupent. À Rabat, par exemple, ce phénomène social spontané est apparu dans la commune de Youssoufia-Hay Nahda, là où vivent la majorité des personnes originaires de pays subsahariens et demandeuses d'asile. C'est dans ce quartier où une partie des services requis est assurée par des membres de cette même communauté. Certes, le nombre de commerces, tenus par des Subsahariens établis au Maroc ou par des Marocains ayant vécu en Afrique de l'Ouest, est à un stade embryonnaire. L'activité commerciale se limitant, dans l'immédiat, à un hammam, un salon de coiffure, un restaurant, un café, ainsi qu'un cyber. Mais ce nombre est appelé à se multiplier, puisque ces services intéressent également les milieux étudiants et progressivement les riverains.
L'état des lieux, d'abord
À partir de ce constat, la Fondation Orient-Occident a lancé une étude sur cette frange de population, en collaboration avec le Centre Jacques Berque et le PNUD. Les recherches ont débuté il y a six mois et les résultats seront annoncés en juin. «L'état des lieux permettra de traiter en profondeur la question de l'immigration», souligne Rachid Badouli, directeur de la stratégie à la Fondation. De nombreux immigrants demeurent en situation irrégulière. Sans papiers, ils ne peuvent travailler. Et, sans emploi, ils s'endettent auprès de leurs communautés avec les risques de tension, de violence et de dérapage que cette situation peut engendrer. Au niveau régional, poursuit le directeur de la Stratégie à la Fondation, «l'Algérie, la Mauritanie, le Sénégal et le Maroc vont mettre en place, prochainement, un Observatoire pour l'immigration». En plus d'analyser les flux migratoires, les membres émettront des propositions de co-développement avec l'UE, puisque l'approche sécuritaire a échoué. Les candidats à l'entrée au Maroc ont recours à des passeports falsifiés, au détriment des étudiants qui essuient des refus de visa. D'ailleurs, en un an, près de 80 personnes ont franchi la Méditerranée en passant par le Maroc et 160 personnes sont débarquées aux Îles Canaries. En attendant une évolution de la question de l'immigration à l'échelle internationale, «les pouvoirs publics sont appelés à multiplier les procédures de régularisation». Les milieux spécialisés différencient les 800 migrants économiques qui se trouvent sur le territoire, entre «migrants d'accueil» et «migrants en transit», les premiers étant des personnes désireuses de s'installer au Maroc. Les autres sont soit des réfugiés non reconnus par les pouvoirs publics, soit des personnes contraintes de rester au Maroc, en raison de la fermeture des frontières ou des risques de persécution dans le pays d'origine. Sans carte de séjour, dans l'impossibilité de travailler ou obligées de travailler dans l'informel, la situation sociale de ces personnes se précarise. Au niveau des personnes vulnérables, comme les femmes et les mineurs, le constat est pire. Prostitution forcée et vente de produits illicites les guettent. Non seulement, ces personnes subissent la pression de leur communauté, mais elles deviennent la proie de réseaux mafieux qui exercent sur elles en toute impunité une violence extrême, les services de police fermant les yeux quant à leur sort. Les pouvoirs publics auront donc prochainement, au moyen de l'étude sur les immigrants, un nouvel instrument pour organiser et canaliser le flux migratoire vers un épanouissement économique et social, en harmonie avec le milieu d'accueil et dans le respect des droits fondamentaux de chacun. Ces immigrants portant, en plus de leur capacité à travailler, un patrimoine artisanal, culturel et artistique dont pourrait profiter le pays. Un patrimoine francophone, en provenance de Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger et du Sénégal grâce une communauté encline à la sédentarité après avoir rêvé de la France, de la Belgique et de l'Espagne et un patrimoine anglophone, véhiculé par les personnes originaires du Nigéria, du Libéria, de la Sierra Leone et du Ghana, toujours convaincues, pour des raisons linguistiques, que leur avenir se trouve en Angleterre, en Espagne, en Scandinavie ou en Italie. Rappelons que sur les 640 réfugiés enregistrés en 2009, environ 360 se sont adressés à la fondation. Le nombre des demandeurs d'asile s'élève à 200, contre 800 migrants économiques. Quant aux réfugiés reconnus par le Haut commissariat aux réfugiés, ils peuvent bénéficier du programme d'insertion socio-économique des réfugiés urbains, qui est destiné à renforcer leur autonomie par le financement et l'accompagnement d'activités génératrices de revenus, comme les commerces et services, mais dans le secteur informel ! Il a été mis en place depuis 2007 par l'Association marocaine d'appui et de promotion de la petite entreprise, en collaboration avec le HCR.
Ambiance à Rabat, Africa
Après un premier centre d'accueil à Rabat, dans le quartier de Yacoub El Mansour, la Fondation Orient-Occident compte en ouvrir un autre à Oujda. Car la région de l'Oriental se présente comme l'un des deux itinéraires des Subsahariens en quête d'une terre d'accueil. L'autre étant Nouadhibou. Jusqu'à présent, la fondation reste l'unique structure du Royaume dotée d'un centre d'accueil pour les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants économiques. Lorsque de nouveaux arrivants se rendent au centre, un responsable de l'accueil les oriente vers la psychologue sociale. Après l'entretien, celle-ci les dirige vers le psychothérapeute, car la plupart ont subi des sévices avant ou au cours de leur voyage. Puis, elle construit un projet de vie avec chacun des arrivants. Pour cela, les candidats font leur choix parmi plusieurs formations professionnelles (informatique, santé, communication notamment dans les centres d'appel, des soins corporels...) Parallèlement à la formation, des activités culturelles et artistiques sont proposées et ouvertes à tous. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'a lieu chaque année Rabat Africa. Un festival haut en couleurs, sons et arts où de nombreux spectateurs partagent un moment de dépaysement total avec les troupes de musiciens sur un air de makossa. Tout l'envoûtement d'un village de brousse en fête à découvrir ou à revivre, le 20 juin, à l'occasion de la journée mondiale des réfugiés.


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