Une délégation du Polisario en Espagne a été boudée par les membres du PSOE. Un revers pour les séparatistes qui se sont retrouvés face à des interlocuteurs qui n'aiment pas trop qu'on leur dicte l'ordre de jour des réunions. La rencontre entre le PSOE, parti au pouvoir, et des représentants du Polisario, prévue dans l'après-midi du lundi, n'a pas eu lieu. Sur ces mêmes colonnes, nous avons émis des réserves quant à sa tenue sur la base d'une note rendue publique par la responsable des relations internationale de ce parti, Elena Valenciano. Visiblement les Espagnols n'ont pas accepté que les séparatistes leur dictent l'ordre du jour de la réunion. Lundi, Marcelion Iglesias, le n°3 au PSOE, a publié un communiqué dans lequel il explique sa décision de ne pas s'entretenir avec la délégation du Polisario à cause de la question du Sahara. Alors que les séparatistes exigeaient des socialistes espagnoles un soutien « clair » à l'option du referendum, Iglesias a assuré dans une note avoir fait référence des bonnes relations entre le Maroc et l'Espagne. Partant de cette donne, le responsable a préconisé : «la plus haute vigilance» et la «plus grande sensibilité» dans le traitement du dossier du Sahara, puisque «nous jouons (PSOE et gouvernement, ndlr) beaucoup au sud». Le n°3 du PSOE a également justifié son refus de rencontrer des polisariens par le fait que lors de la réunion préparatoire du rendez-vous du 14 février la question du referendum d'autodétermination, un sujet si cher aux séparatistes, n'a pas été inscrit sur l'agenda de la rencontre.